Union ouvrière/La Marseillaise de l’union ouvrière

La Marseillaise de l’Union ouvrière.


Gloire au travail, gloire à l’amour
Par qui tous les hommes sont frères,
Et que le ciel hâte le jour
De nos franchises ouvrières !
Unissons-nous ; dans l’unité
Disparaîtra notre servage,
Et de peuple déshérité
Nous renaîtrons en peuple sage !

Vieux drapeaux, agités par les vents du hasard,
Cédez à l’unité qui fonde,
Et vous, esprit du Christ, sous le même étendard
Ralliez les soldats du monde !

Surgissez, noble défenseur,
Frère puissant et magnanime,
Vous qui ferez, tribun sans peur,
Parler la foi qui nous anime !
Interprète de nos cent voix,
À la tribune de la France
Montez : en réclamant nos droits,
Éternisez votre éloquence !

Vieux drapeaux, etc.

Dormez au sein des vanités,
Thésauriseurs de la puissance,
Sans attaquer vos libertés,
Nous proclamons notre alliance !
Allez ! Vos palais fastueux
N’auront pas l’éclat de la pierre
Des monuments majestueux,
Palais de la classe ouvrière !

Vieux drapeaux, etc.

Tous nos droits d’hommes sont les vôtres,
Ô mères de l’humanité,
Il faut à vos fronts comme aux nôtres
Le soleil de l’égalité !
À cet astre d’un nouveau monde
Fixez vos regards triomphants,
Ô femmes, le sang qui féconde
Est avoué par vos enfants !

Vieux drapeaux, agités par les vents du hasard,
Cédez à l’unité qui fonde,
Et vous, esprit du Christ, sous le même étendard,
Ralliez les soldats du monde !


LÉCLAIR, étudiant.