Traduction par M.S..
Dzień jak codzieńF. Hoesick.
la mort  ►

une petite parcelle en pierre de l’univers
une ruelle en fleurs comme une jeune fille
sûrement nul n’aura envie
d’y heurter avec le bruit d’une auto
oui
ce n’est qu’ailleurs qu’éclate le brouhaha victorieux
tantôt de lourds camions font résonner leur chaînes en roulant
et tantôt à travers des autobus éléphants bruns et fauves
ou bien des tramways filent
parmi les sentinelles des réverbères
la toison noire de la foule moutonne
la rumeur monte dans les brumes et la fumée

ici l’herbe au milieu des pierres
verdit doucement pour le ciel et pour les hirondelles
les hommes sont des grands enfants
et tu es un avion petite abeille

je demeure ici dans une chambrette petite comme une boîte
où le soleil verse son seau doré
le jardinet hésite faut-il sortir dans la rue
où bien grimper avec la vigne sur le volet
le vent aime cette solitude s’y assied souvent
pour chuchoter quelque chose aux interstices parler aux croisées
chanter
aux perches branlantes du tournesol
aux araignées sous les portes à claire voie en bois de chêne

la nuit pénètre le jour
les matinées les soirées
alors de côté sur les maisons des lumières
à part les halos du soleil et de la lune
la tranquillité