Une petite gerbe de billets inédits/10
Une petite gerbe de billets inédits : Beaumarchais, sa femme, Mme Campan
(p. 17-18).
MINISTÈRE des FINANCES — CABINET DU MINISTRE |
II AU MÊME |
19 septembre 1836[1].
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Mon cher collègue, nous voici engagés dans une entreprise qui a ses difficultés[2], mais dont le succès n’est pas douteux[3]. Nous avons grand besoin de l’appui et du cordial concours de tous ceux qui ont soutenu avec nous la politique fondée par Casimir Périé[4]. Vous êtes au premier rang de mes amis, et je ne veux pas rentrer au Ministère sans me rappeler à votre bon souvenir. Vous me ferez même grand plaisir de me dire votre avis sur la situation des affaires ; et particulièrement sur l’Espagne. Croyez, je vous prie, mon cher collègue, à mes sentimens les plus sincères et les plus distingués.
T. Duchatel.[5].
- ↑ La lettre est sans suscription, mais elle a été certainement adressée au député Raguet-Lépine.
- ↑ Charles-Marie Tanneguy comte Du Châtel, avait été nommé ministre des finances dans le cabinet du 6 septembre 1836.
- ↑ Flots et destins politiques sont changeants. Ce succès qui n’était pas douteux, vu à travers les illusions du nouvel occupant, devint une chute rapide (15 avril 1837).
- ↑ Encore une inadvertance (Nous ne trouvons, en quelque sorte, que des distraits en toute cette correspondance). Comment le disciple fidèle de Casimir Périer enlevait-il la lettre finale au nom si célèbre de son maître et prédécesseur ? Il est vrai que lui-même refuse plus bas, à son propre nom, l’accent circonflexe que tout le monde lui a toujours donné.
- ↑ Rappelons, en ce recueil tout littéraire, que le comte Duchâtel appartint doublement à l’Institut, d’abord comme membre de l’Académie des sciences morales (1842), puis comme membre libre de l’Académie des Beaux-Arts (1846).