Une nuit dans un harem maure/Le sérail du pacha Abdallah

The Power of lust (extract A night in a moorish harem) Une nuit dans un harem maure
Headline Book Publishing PLC (p. 327-332).

Chapitre I

Le sérail du pacha Abdallah

Le navire de Sa Majesté Britannique « Antler », dont j’avais le commandement, était encaliminé un après-midi au large des côtes du Maroc. Je fis maintenir la vapeur, car je savais que la brise du soir soufflerait bientôt vers la terre.

Retiré dans ma cabine, je me jetai sur le canapé. Je ne pouvais pas dormir, car mes pensées revenaient sans cesse aux belles femmes de Londres et aux faveurs que certaines d’entre elles m’avaient accordées lors de mon dernier séjour à terre.

Des mois s’étaient écoulés depuis et d’autres mois s’écouleraient encore avant que je puisse à nouveau espérer calmer dans les bras d’une beauté le désir brûlant qui courait maintenant dans mes veines et me maintenait en érection.

Pour détourner mon esprit de pensées aussi obsédantes, je résolus d’aller me baigner. Sous les fenêtres de poupe qui éclairaient ma cabine, il y avait une barque dans laquelle je me glissai par la corde qui la retenait au bateau. Puis je me déshabillai et je plongeai dans les vagues fraîches. Après le bain, je me rhabillai et, allongé, je m’endormis. Lorsque je me réveillai, il faisait noir et je flottais près du rivage. Le vaisseau était à des milles.

Le cordage qui retenait le bateau avait dû glisser quand la brise s’était levée et les marins sur le bateau, occupés à appareiller, ne m’avaient pas remarqué. Je n’avais pas de rames et n’osais pas utiliser les voiles de peur que les vaisseaux maures à portée de vue ne me découvrent. Je me dirigeai vers un grand bâtiment qui était le seul à proximité ; il s’élevait sur des rochers au bord de l’eau. Il semblait qu’on ne pouvait y accéder que par la terre, et toutes les fenêtres que je pouvais voir se trouvaient très haut au-dessus du sol.

La quille de ma barque râpa bientôt le sable et je me hâtai de la dissimuler sous les rochers, car il était tout à fait possible que je sois fait prisonnier et vendu comme esclaves, j’étais découvert. Mon plan était d’attendre la brise de terre juste avant l’aube et de m’échapper par la mer. À ce moment, j’entendis un appel murmuré d’en haut. Je levai les yeux et j’aperçus deux femmes qui me regardaient depuis les hautes fenêtres au-dessus et je pouvais en distinguer plusieurs autres derrière elles.

« Nous vous avons vu, dit une femme, et nous allons essayer de vous aider. Attendez là où vous êtes ».

Elle avait parlé en français, qui est le moyen de communication habituel entre les différentes nationalités habitant sur les rives de la Méditerranée et je comprenais cette langue. Je pensai alors que ce bâtiment isolé était un sérail et je résolus de faire confiance à ces femmes, qui encouraient encore plus de risques que moi en cas de découverte.

Après quelque temps d’attente, on me lança par la fenêtre une corde faite de châles noués entre eux et la voix me dit de grimper. Mon entraînement d’aspirant me rendait la tâche facile ; je montai une main après l’autre et j’atteignis la fenêtre où je fus aidé par ces dames à pénétrer dans l’air parfumé d’un élégant appartement richement meublé et éclairé avec goût.

Mon premier devoir fut d’embrasser les belles mains qui m’avaient aidé, j’expliquai alors l’accident qui m’avait amené vers elles et le plan que j’avais formé pour m’évader avant l’aube. Puis je donnai mon nom et mon grade.

Ce faisant, j’eus l’occasion d’observer ces dames ; elles étaient neuf en tout et toutes se distinguaient par leur beauté. Chacune d’elles avait un genre de charme différent des autres : certaines étaient grandes, d’autres petites ; certaines étaient minces et certaines plus rondes ; certaines blondes et d’autres brunes, mais toutes étaient d’une beauté envoûtante. Chacune aussi incarnait le type le plus charmant de différentes origines, car la guerre, les naufrages et la piraterie permettent aux pachas maures de choisir leurs favorites sous tous les drapeaux flottant sur la Méditerranée.

Une femme qu’elles appelaient Inez et que je considérai donc comme Espagnole, me répondit en m’adressant, au nom de toutes, la plus chaleureuse bienvenue. « Vous êtes, dit-elle, dans le sérail d’Abdallah, le pacha de cette contrée, qui n’est attendu que demain. Il n’aura jamais été aussi avisé de permettre à ses femmes de saisir une occasion aussi rare de divertir un gentilhomme pendant son absence. Il n’y a entre nous ni secrets, ni jalousie, ajouta-elle avec un sourire entendu.

— C’est très inhabituel, dis-je. Comment pouvez-vous savoir qu’il ne partage pas de secrets avec celle avec qui il se trouve seul ?

— Mais aucune nous n’est jamais seule avec lui, dit Inez.

Je leur lançai un regard consterné qui les fit toutes rire. Elles étaient pleines de malice et voulaient évidemment tirer le meilleur parti de la compagnie inattendue d’un homme jeune. Inez posa sa main sur ma manche.

— Comme vous êtes trempé, dit-elle. Nous manquerions aux règles de l’hospitalité en vous laissant dans des vêtements aussi mouillés. »

Mes vêtements étaient parfaitement secs, mais les clins d’œil et les sourires que les demoiselles échangèrent en commençant à me dévêtir m’incitèrent à m’y soumettre volontiers tandis qu’elles me débarrassaient de chacun de mes vêtements.

Quand enfin elles arrachèrent ma chemise d’un geste brusque, elles poussèrent de petits cris perçants tout en regardant entre leurs doigts ma hampe qui avait alors pris une dimension imposante. J’avais dérobé à chacune d’entre elles un baiser chaleureux pendant qu’elles se pressaient pour me déshabiller.

Inez me tendit une écharpe qu’elle avait retiré de ses belles épaules : « Aucune d’entre nous ne voudra renoncer à vous, dit-elle, mais vous ne pourrez en embrasser qu’une seule à la fois ; s’il vous plaît, tendez cela à celle qui a votre préférence. » Bonté divine ! C’était donc vrai que toutes ces belles femmes avaient coutume d’être présentes lorsque l’une d’entre elles se faisait honorer.

« Mesdames, dis-je, vous êtes injustes. Vous m’avez totalement dévêtu, mais vous gardez cachés ces charmes que vous offrez à ma préférence. Je ne suis du coup pas sûr que vous ne vouliez dissimuler quelque imperfection. »

Elles se regardèrent, rougirent un peu, puis hochèrent la tête en riant, et elles commencèrent à se déshabiller. Des gilets de velours, des jupes de batiste et des pantalons de soie se retrouvèrent rapidement répandus sur le sol. Enfin, comme à un signal donné, chacune retira sa délicate chemise et certains des plus beaux corps qui hantèrent jamais les rêves d’un sculpteur se tenaient nues devant moi. N’étais-je pas moi-même en train de rêver, ou bien avais-je été soudain transporté dans les palais du septième ciel ?

Pendant un moment, je restai fasciné à la vue de ce charmant spectacle.

« Mesdames, dis-je enfin, il serait indécent de ma part de donner une préférence alors que vous êtes toutes aussi ravissantes. S’il vous plaît, gardez cette écharpe, belle Inez, et quand j’aurai rendu hommage à vos charmes, faites-la passer à une autre, jusqu’à ce que vous ayez toutes été honorées.

— Il a bien dit toutes ? s’écria une petite brune.

— Chacune d’entre vous, dis-je, dussé-je en périr. »

Inez se trouvait juste devant moi ; elle avait environ dix-neuf ans et avait une beauté de type espagnol très rare, en partie à cause de son sang flamand. Ses yeux bruns étaient étincelants, mais ses longs cheveux étaient blonds. Ils étaient tressés et enroulés au sommet de sa tête comme une couronne qui ajoutait à son apparence de reine, car elle avait une taille au-dessus de la moyenne ; ses formes généreuses et bien fermes s’harmonisaient avec sa taille. Sa peau avait une légère teinte ocrée de crème riche, mise en valeur par les tétons roses qui pointaient de ses seins pleins et par le rose encore plus profond de ses lèvres et de sa bouche.

Elle se tenait debout sur l’un des coussins de soie qui, épars ou empilés, étaient dispersés à profusion dans la pièce. Elle avait ainsi la même taille que moi. Dès que j’eus terminé mon discours, je m’avançai et la pris dans mes bras.

En réponse, ses doux bras s’enroulèrent autour de moi ; et nos lèvres se rencontrèrent en un long et délicieux baiser, tandis que mon membre était emprisonné contre son ventre chaud et lisse. Alors elle se souleva sur la pointe des pieds, ce qui amena mon gland dans les poils courts et épais de sa toison. D’une main, je guidai mon membre jusqu’à l’entrée qui l’accueillit ; de l’autre, je serrais contre moi ses fesses rebondies. Puis elle redescendit progressivement, et, ce faisant, j’entrai lentement et délicieusement dans sa gaine humide, chaude et gonflée. Quand elle reposa de nouveau sur ses pieds, je pouvais sentir son ventre vibrant reposer sur ma hampe.

Les autres femmes s’étaient rassemblées autour de nous ; leurs baisers pleuvaient sur mon cou et mes épaules et je sentais la présence de leurs seins et de leurs ventres contre mon dos et mes flancs ; en effet, elles nous soutenaient tellement, Inez et moi, qu’il semblait que j’allais me mélanger à elles toutes à la fois. Je n’avais donné que quelques coups de reins dans les entrailles d’Inez, lorsque ses joues devinrent d’un rose plus foncé et que ses yeux se mirent à chavirer ; ses lèvres s’ouvrirent et je sentis ma verge inondée par une délicieuse humidité.

Puis sa tête tomba sur mon épaule, le sperme accumulé depuis des mois jaillit si abondamment de mon gland que je crus me vider complètement en ondes de plaisir dans la belle espagnole. Ses soupirs d’extase trouvaient un écho non seulement dans les miens, mais aussi dans ceux de toutes ces femmes rassemblées autour de nous. Elles relâchèrent doucement leur étreinte et nous étendirent sur une pile de coussins. Ce faisant, mon membre rétréci se retira sans effort du corps d’Inez et une partie de mon sperme se répandit alors en éclaboussant le sol.

« Ce n’est pas bien de ta part, Inez, de prendre plus que tu ne peux garder », dit l’une d’elles d’un ton si pitoyable que nous avons tous éclaté de rire. Quant à moi, je me rendis compte alors de l’imprudence de la promesse que je leur avais faite, mais elles formèrent gaiement un cercle autour d’Inez et moi en se prenant par la main et se mirent à danser, leurs membres ronds et blancs et leurs seins charnus flottant dans la lumière au son d’un chant d’amour mauresque qu’elles reprirent toutes ensemble. Les joues posées sur les seins généreux d’Inez, je regardais ce cercle charmant, comme une scène de conte de fée. Des bracelets et des anneaux d’or brillaient, enchaînés à leurs bras et à leurs jambes ; bagues, colliers et boucles d’oreilles de diamant et de rubis, qu’elles portaient à profusion, luisaient à chaque mouvement.

Chacune d’elles avait les cheveux minutieusement arrangés dans un style particulier et il n’y avait aucun vêtement inopportun pour dissimuler leurs charmes. Je les exhortai à prolonger encore et encore ce spectacle ensorcelant, ce qu’elles firent volontiers. Puis elles se rassemblèrent autour de moi, s’étendant aussi près que possible sur les coussins pour se reposer, dans des attitudes pittoresques et voluptueuses.

Tout en reposant ainsi, j’échangeais souvent un baiser ou une caresse avec mes belles compagnes, en prenant soin de le faire avec impartialité. Puis il me vint l’idée que j’aimerais entendre de la bouche de chacune d’entre elles un des épisodes les plus intéressants et les plus voluptueux de leur vie. En insistant un peu, ces dames y consentirent et ce fut Inez qui commença.