Tristan Corbière (Kahn)

La Nouvelle Revue,nouvelle série tome 29 (p. 271-277).


TRISTAN CORBIÈRE


Une intéressante monographie de M. René Martineau précise la biographie de Tristan Corbière, le poète des Amours jaunes, un de ceux que Verlaine classa parmi les Poètes maudits, c’est-à-dire les malchanceux et les méconnus, dans son livre qui parut en 1885.

Tristan Corbière était mort en 1875, à trente ans ; deux ans avant sa mort, en 1873, il avait publié son unique recueil les Amours jaunes, qui était donc le fait d’un homme de vingt-huit ans ; le livre avait sombré, pour bien des raisons ; littérairement, il était propre à déconcerter la critique ; pourtant une partie des poèmes qui le composaient avaient été accueillis à la Vie parisienne, mais ils avaient paru sous la signature : Tristan ; ce livre était donc proposé à la critique sans préparation et sous un nom nouveau. Puis, après sa publication, le poète, malade, ne tarda pas à repartir vers son pays natal, vers la Bretagne, sans plus se soucier de son œuvre. Ensuite, le livre publié chez des éditeurs récents, les Glady frères, qui devaient disparaître après avoir édité fort peu de volumes, (celui-ci, un roman d’un des deux frères, Albéric Glady, Jouir ; une édition de Manon Lescaut, avec préface d’Alexandre Dumas fils ; une édition de l’Imitation), fut soldé et dispersé sur les quais.

Un cousin de Tristan Corbière, Pol Kalig, qui variait la monotonie de fortes études médicales en rimant de curieux poèmes ironiques, avait pris à tâche de faire reluire un peu de gloire sur le nom de son parent disparu ; il colportait les Amours jaunes, et les fit lire par quelques amis et quelques jeunes lettrés ; mais cela ne suffisait point pour le faire arriver au grand public ; et seul, Verlaine, à qui Pol Kalig et Léo Trézenik, tous deux, comme Corbière, Bretons, avait apporté le volume, put, dans le bruit qui se faisait autour de lui, attirer l’attention sur les Amours jaunes.

Depuis, Tristan Corbière a pris sa place parmi, en quelque sorte, les précurseurs du symbolisme, ou plutôt parmi ceux en qui les écrivains de 1885 et des années qui suivirent immédiatement, reconnurent assez d’indépendance envers les modes littéraires précédentes et une originalité assez particulière pour les aimer et reviser les arrêts de leurs immédiats devanciers à l’égard de ces artistes. Tristan Corbière n’était pas Parnassien ; il n’a non plus rien d’un symboliste ; mais la critique étroite du Parnasse ne l’a pas encore admis ; la critique symboliste, beaucoup plus large, l’a mis en belle place pour son indépendance, sa verve et l’individualité de son particulier génie.

Il est bien évident que l’œuvre de Tristan Corbière n’apporte point une réalisation complète de sa personnalité ; il n’a pu que montrer une belle aurore. Les Amours jaunes sont le livre de début d’un poète très doué, qui y affirme une individualité nette, tranchante, mais très susceptible d’orientation différente, en tout cas destinée à tirer d’elle-même beaucoup plus que les émotions et les aristophaneries de sa jeunesse. Il démontre tout de suite les plus brillantes qualités.

C’est net, précis, personnel absolument ; c’est d’un esprit libre, exagérant son besoin d’indépendance, rompant avec tout, avec presque tout le passé, si soucieux d’être lui-même qu’il ajoute à lui-même, qu’il se force en scepticisme, en humeur agile, en désenchantement, et qu’il restreint ses qualités, dès qu’il lui semble toucher à des terrains déjà battus, se défiant de la musique du vers, qu’il possède, s’interdisant toute fioriture, tout jeu de style, dans sa recherche d’une poésie rapide, nette, cursive, clichant des battements de cœur, calquant des sautes brusques de sentiments, et cherchant à être le moins dupe possible de lui-même, des échos du passé, et du vieux lyrisme qui pourraient sommeiller en lui.

Si Corbière est imprévu, il n’est pas isolé, ou du moins, s’il eut peu de contacts réels avec les poètes de son temps ; il n’est pas isolé dans la direction de son effort, sur sa route poétique ; il n’est pas seul, à son moment, dans ses négations.

Il compte parmi ceux qui déclinent la discipline parnassienne et veulent à leur façon propre traduire la vie immédiate, la vie de leurs cœurs et de leurs sens, sans recourir aux masques antiques, et qui brisent les bandelettes prosodiques dont le Parnasse a emmaillotté la poésie. Un peu après lui, moins complètement, Richepin, Vicaire s’orientent vers une couleur plus vraie et plus de liberté.

Il serait difficile de noter sur lui l’influence du naturalisme, qu’il connut ; néanmoins, certaines accointances avec cette mélancolie tintamarresque que note Goncourt sont plausibles. C’est un moderniste, mais c’est aussi un contre-romantique, et par là même un romantique exaspéré. Il a beaucoup lu les Contes d’Espagne et d’Italie, il s’en souvient en ironiste :

Ah ! carambah, monsieur est un señor français
qui vient nous la faire à l’aubade !


mais il s’en souvient. On ne peut prévoir ce que Corbière eût donné par la suite ; mais dans les Amours Jaunes il semble exorciser d’anciennes influences. Il est de tempérament combatif, il fait du pamphlet, de la satire, de l’épigramme, de la parodie clownesque ; dans ses bouffonneries comme dans ses sincérités, il est maniéré, à sa manière, il est vrai, tendre, et paradoxal. Il raille l’emphase et la sentimentalité, il n’est dépourvu ni de l’une ni de l’autre ; mais en même temps très critique et très inquiet, il se sauve par le mouvement, par la prestesse.

C’est un humoriste douloureux, un railleur tendre, un sarcastique non sans pose, l’amoureux d’une simplicité qui ne laisse point d’être complexe et un vériste fantasque.

Il a constaté lui-même qu’il est plein d’antinomies, et son souci serait de les concilier. Il n’a pas eu le temps.

Le désaccord d’une grande ambition et d’une force précaire, d’une grande ingéniosité, d’une grande rapidité de vision effleurant les cimes des métaphores et d’une difficulté dans la mise en ordre de ses idées, contribue à son amertume. Ennemi de toute rhétorique pompeuse, il n’en a pas moins, à certains moments, avec d’ingénieux déguisements de forme, une rhétorique un peu poncive (Pastorale du camp de Conlie).

La partie la plus colorée, la plus extérieure des Amours Jaunes, les Gens de Mer n’est pas exempte de cette enflure.

Que Corbière ait des défauts, cela ne l’empêche point d’avoir les plus belles qualités ; il a plus de saveur que d’intérêt réel ; mais c’est déjà beaucoup de piquer, de réveiller le goût, même avec plus d’agrément que de portée. Corbière est un ironiste, un amuseur, à sa façon un moraliste ; il se sert du poème pour remettre toute chose en place, et brusquement, à côté, il détruit pour lui-même cette mise en place et éclate en aveux et rit jaune, désespérément, eût dit un romantique. Mais faut-il demander au poète absolument d’être tout d’une pièce et quasi théorique ? C’est toute cette humanité vibrante, chez Corbière, dans une concision ironique, et toute cette sensibilité durement retracée par lui-même, qui fait le prix de son talent plus que les brefs lazzis d’Arlequin de comédie italienne, qui en sont les paillettes les plus apparentes.

Il est fâcheux que la biographie de M. Martineau soit muette sur un des points les plus intéressants de la biographie de Corbière, ou plutôt que les renseignements fassent défaut aussi complètement, sur la vie de Corbière à Paris et sur les amitiés littéraires qu’il y put avoir. Il n’y serait venu et n’aurait quitté sa Bretagne que par amour et pour se rapprocher d’une dame qu’il avait aimée là-bas. Arrivé en 1872, « installé plus que médiocrement dans une petite chambre de la rue Montmartre, où, dit-on, il ne possédait pour seul meuble qu’un coffre à bois sur lequel il couchait tout habillé, il commença cette existence de bohème noctambule qui devait le tuer.

Il dormait le jour, déjeunait à minuit, traînant dans les cafés, plus ou moins littéraires, travaillant en flânant. Il retrouva quelques peintres qui avaient été autrefois les hôtes de la pension Le Gad (à Roscoff où vivait Corbière), et obtint d’entrer comme dessinateur à la Vie Parisienne. Il y publia des vers :

Peintre, il jouait de la musette
et musicien de la palette


(a-t-il dit lui-même). Jamais on ne vit de dessins signés Corbière à la Vie Parisienne. La littérature le passionnait et le captiva complètement ; il eut alors l’idée de réunir ses poèmes. Son père consentit à payer une partie des frais d’édition. Les Glady, qui devaient disparaître peu de temps après, se chargèrent de la publication. »

Et c’est tout… et c’est peu. Il serait intéressant de mieux connaître dans quel milieu vécut Tristan Corbière. Nous le savons en rapport avec Hamon, le peintre néo-grec, l’auteur du guignol mythologique qui fut au Luxembourg, en contact avec Besnard, sans plus amples détails. Connut-il des artistes comme lui dessinateurs et poètes comme André Gill dont la Muse à Bibi a parfois comme un reflet de certaines pièces des Amours Jaunes ? Vit-il les Montmartrois du temps, Chatillon, etc. ? Il serait intéressant de connaître à qui il put comparer son évidente personnalité autrement que par la lecture ; il a apporté de Bretagne l’essentiel de son livre, Gens de Mer, le Sommeil, le Poète contumace toutes les pièces où s’affirme le meilleur de sa valeur d’art, il n’en a pas apporté le parisianisme qu’il a tenté de toutes ses forces de réaliser, en avance en cela sur tous ceux qui tentèrent après lui, et quelques-uns sans l’avoir lu, cette voie de modernisme, en parallélisme avec Charles Cros, dont certains poèmes nerveux et parodiques ont avec les siens des analogies de points de départs.

Repris, après que la sensation du lecteur s’est dépouillée de la sympathie qui va au méconnu, considéré non plus comme un livre qui a droit à une réparation, mais en lui-même, quel apport de nouveauté est inhérent Corbière ? L’impression d’une personnalité, et d’une sincérité, malgré les poses, malgré des affectations qui ne font qu’accentuer cette sincérité fondamentale. Le livre le donne tout entier, mais par parcelles ; car il ne s’est pas raconté, et c’est seulement par ce qu’il glisse ou laisse passer de lui dans des épisodes, qu’on le devine très fin, très nerveux, très chercheur de neuf et parmi la littérature et parmi ses sensations. Il se tient sans cesse en bride, s’arrête au bord de l’émotion, ou du moins la condense en peu de vers, en un vers, si bien que l’essentiel de ce qu’il a à dire ne tient en son œuvre que peu de place.

Comme tous les jeunes gens, se croyant riche de temps, il ne va pas au bout de ses idées, il les effleure seulement, tourne facilement court, en remettant le reste à un prochain livre de vers. Des concetti ont vieilli ; c’est ce qui devient le plus vite caduc dans une œuvre ; ses ironies contre le romantisme sont un peu effritées. Des byronismes gamins sur la femme et la vie de Paris ont été assez repris pour que, quoiqu’il les ait peut-être dits le premier, ils laissent tout de même l’impression qu’on les a déjà vus, et d’avoir été facilement exprimés.

Mais il demeure une impression de poète triste, de poète triste à sa façon, haïssant la déclamation et déterminé à dire ses douleurs personnelles avec un accent de personnalité. Il a travaillé, ayant oublié les livres et les systèmes ; son recueil de poèmes est un de ceux où l’on s’entretient du plus près avec le poète, peu soucieux de vous cacher ses misères, désireux surtout de vous montrer qu’il les supporte très élégamment.

Rechercher un lien d’unité entre lui et les autres poètes maudits, c’est bien inutile. Il n’a point d’esthétique à conséquences certaines ; il n’a pas de théories. Il n’a jamais songé, comme Mallarmé, à reconstruire un art, ni comme Villiers à imprégner d’une philosophie les formes littéraires de son temps. Il n’a eu que la haine de l’impersonnalité et des allures moutonnières de la littérature venant jeter dans des moules pareils des sensations semblables et traduites du même verbe avec ces expressions que Laforgue dénomme si justement dans des notes sur Corbière : les soldes poétiques.

Il n’a point eu d’influence. Personne n’est reparti à sa suite dans cette amusante et douloureuse parade, et nul livre n’a depuis donné cette impression de fête foraine, pleine de bruit et de sarcasmes, avec des clowns douloureux et pailletés, soucieux d’expliquer le pourquoi de leurs grimaces, et de dire leurs douleurs et leurs gaietés exacerbées, pour ainsi dire, en majeur et en mineur, sur le ton clair de la farce et tout à côté sur le ton sombre d’une sorte de vocero triste. Ce fait de ne pas avoir éveillé d’échos n’est point pour le diminuer ; l’arc est difficile à tendre. Si, parmi les poètes, quelqu’un a fait un effort plus violent pour s’inscrire lui-même en notations précises sans se couvrir de philosophie ni de symbole, ce serait Arthur Rimbaud, l’Arthur Rimbaud de la Saison en Enfer.

C’est déjà bien du passé que cette republication des Amours Jaunes, ces Poètes Maudits, la recherche par les symbolistes des poètes à qui on avait fait tort. Le cours des ans apporte aux choses des différences, et les nouvelles optiques ne ménagent point toujours les anciens points de vue qui furent et souvent demeurent des vérités.

Huysmans, qui, jadis, dans son À Rebours, jeta si pêle-mêle toutes les idées de ces années-là, amalgamant les élégances de M. de Montesquiou, les fantasmagories d’Odilon Redon, les recherches ingénues de Verlaine, avec d’étonnantes quêtes de sensations vers les odeurs et les saveurs, recommande maintenant Verlaine aux âmes pieuses, et détache, en un volume, les poésies religieuses de Verlaine, comme si elles pouvaient être ainsi arrachées de l’œuvre complète, où elles prennent leur couleur du voisinage des autres mysticismes, des cantilènes d’amour et des refrains d’humilité personnelle.

Rimbaud, alors énigmatique, a perdu de son lointain. On sait qu’après les admirables ébauches et les intuitions géniales des vingt ans, il a rejeté toute littérature, qu’il était devenu un pionnier, un commerçant ; regrettait-il ses visions d’art, eût-il écrit une fois de retour en France, ayant conquis le droit au loisir ? Rien ne permet d’en être sûr. La gloire de Stéphane Mallarmé, malgré quelques virulences inutiles et des attaques hors de saison, reste pure. Elle suscite de temps en temps, de la part de ceux qui l’ont connu sans le comprendre, des articles en points suspensifs, où l’on cherche encore à mettre d’accord les impressions confuses et diverses que l’on ressentit en causant avec lui, et en le lisant[1]. Corbière compte comme une magnifique curiosité. Personne ne nie plus les poètes maudits, mais l’impression de leurs œuvres ou de leurs théories va s’effaçant. Depuis eux, il s’est passé le symbolisme, l’orientation du symbolisme vers la nature et l’impression franche, puis vers l’art social, les rencontres des jeunes esprits avec les évolutions du symbolisme qui ont donné lieu aux naturismes, aux intimismes, et à toute une série de poèmes relevant de la poésie personnelle et de son rapport en général, à l’ensemble les sensations humaines. Entre temps, un retour néo-parnassien a fait combiner les sensations de nature avec des paganismes qu’on aurait pu croire rendus au passé. Il y a des sirènes qui parlent comme si elles avaient lu les Illuminations, des faunes qui ont l’humilité chrétienne de Sagesse, et ils font face dans le poème à des laboureurs, à qui rien de l’Hellas n’est demeuré étranger. Le mouvement poétique est trouble, confus, varié, aussi plein de redites que de nouveautés, et bien des redites s’y présentent avec des nuances nouvelles, avec des variations d’accents qui valent la peine d’être écoutées.

Corbière, bon sonnettiste, avait proscrit le sonnet « Télégramme sacré » ; le sonnet est revenu après un beau succès de livres de sonnets et les sonnets pullulent ; Verlaine avait proscrit l’éloquence, l’éloquence rentre à pleins bords, et de droit, car la poésie a trouvé de nouvelles occasions d’incarner l’âme des foules et de nouveaux devoirs pour lesquels l’éloquence est nécessaire ; le Parnasse avait proscrit la sensibilité et l’effusion devant la nature. Les haies, les champs, les forêts, les grèves passent dans les volumes de vers et s’abattent comme le paysage vu d’un wagon de chemin de fer, et quand une impression de nature a été parcourue, une autre recommence, et par tant de moyens différents, par tant de détours particuliers, avec tant de diversités d’accents, c’est toute une sensibilité moderne qui s’affirme, ayant besoin d’éveiller beaucoup d’échos et d’horizons différents pour se sentir complète. L’ancien vers a vécu, ou semble avoir vécu ; les formes nouvelles du rythme ne se sont point définitivement imposées, mais dans la lézarde qui a strié la vieille formule, un tas de fleurs nouvelles éclosent qui regardent vers les horizons de liberté ; cela prouve-t-il que le vers libéré triomphera, et qu’après que les nouvelles écoles ont démontré l’inutilité de certains draconismes le compromis du vers libéré demeurera la vérité, et qu’il n’y aura plus de chercheurs exigeants de rythmes neufs et précis, de rythmes qui ne se croient point destinés à se répéter sans cesse avec symétrie, pour avoir droit à l’existence ?

Il est toujours douteux qu’un compromis soit durable. L’évolution se fera évidemment dans le sens de la liberté et continuera toujours lentement ; les novateurs gagnent toujours un peu de terrain pour la création d’un poème qui soit un chant, un chant aux cadences lyriques, neuves, personnelles, sans sauce, sans ronron, sans chevilles, où l’émotion parle toute pure ; mais cette marche sera lente, encore que tant de poètes cherchent avec ardeur la plus franche transcription d’eux-mêmes.

La science, le métier, l’acquit, ne sont point en cette matière les facteurs les plus puissants. Poétiquement, la science n’existe guère ; elle n’apporte que des précédents et des recettes ; pour créer de nouveaux précédents et indiquer de nouvelles recettes, il faut avoir élagué, en partie, les anciens. C’est pourquoi des poètes comme Tristan Corbière doivent demeurer dans la mémoire des hommes, c’est pourquoi il faut les relire. Il est au moins aussi intéressant de savoir où en était la liberté à une époque que de connaître à quelles règles ceux qui ne voulaient pas de la liberté avaient l’habitude de se soumettre. Corbière fournit à cet effet un renseignement. On ne saurait non plus trop consulter ceux qui ont laissé parler la sensibilité toute pure, sans s’inquiéter de savoir ce que les Grecs, les Romains, les classiques et les romantiques avaient coutume d’en laisser percer. Corbière est un de ces artistes volontaires et ingénus, qui ont laissé parler leur âme ; et toujours la franchise d’une âme haute de poète est un enseignement ou une émotion rare pour les poètes qui en vont prendre connaissance. C’est ce qui assure à Corbière une survie que de moins en moins on lui disputera.

Il est une date de l’humour et de la sensibilité dans la poésie française.

Gustave KAHN.
  1. Ceci ne vise naturellement point le beau travail de M. Albert Mockel, Un Héros, de beaucoup la meilleure étude écrite sur Stéphane Mallarmé.