Poulet-Malassis et de Broise (p. 274).


TRE FILA D’ORO


 
Là-bas, sur la mer, comme l’hirondelle,
Je voudrais m’enfuir, et plus loin encor !
Mais j’ai beau vouloir, puisque la cruelle
A lié mon cœur avec trois fils d’or.

L’un est son regard, l’autre son sourire,
Le troisième, enfin, est sa lèvre en fleur ;
Mais je l’aime trop, c’est un vrai martyre :
Avec trois fils d’or elle a pris mon cœur !

Oh ! si je pouvais dénouer ma chaîne !
Adieu, pleurs, tourments ; je prendrais l’essor.
Mais non, non ! mieux vaut mourir à la peine
Que de vous briser, ô mes trois fils d’or !