Traité sur les apparitions des esprits/II/65

LETTRE DU REVEREND PERE

Dom Augustin Calmet, Abbé de Sénones, à M. de Bure l’aîné, Libraire à Paris.

MONSIEUR,

J’ai reçu le Traité Hiſtorique & Dogmatique ſur les Apparitions, les Viſions & les Révélations particulieres, avec les Obſervations ſur les Diſſertations du Révérend Pere Dom Calmet, Abbé de Senones, ſur les Apparitions & les Revenans. A Avignon 1751. par M. l’Abbé Lenglet du Frenoy.

J’ai parcouru cet Ouvrage avec plaiſir. M. Du Frenoy a voulu y mettre à profit ce qu’il avoit écrit il y a cinquante-cinq ans, comme il le dit lui-même, au ſujet des viſions & de la vie de Marie d’Agreda dont on parloit alors, & dont on parle encore à préſent d’une maniére ſi indéciſe. M. Du Frenoy avoit entrepris alors d’examiner la choſe à fond, & d’en faire voir les illuſions ; il eſt encore tems d’en donner ſon ſentiment, puiſque l’Egliſe ne s’eſt point déclarée ſur l’Ouvrage, ſur la vie & ſur les viſions de cette fameuſe Abbeſſe Eſpagnole.

Ce n’eſt que par occaſion qu’il a compoſé ſes Remarques ſur mes Diſſertations, ſur les Apparitions & ſur les Vampires. Je n’ai pas lieu de m’en plaindre ; il a gardé envers moi les régles de la politeſſe & de la bienſéance, & je tâcherai de l’imiter dans ce que je dirai pour ma défenſe. Mais s’il avoit lû la ſeconde édition de mon Ouvrage fait à Einſidlen en Suiſſe en 1749. la troiſiéme faite en Allemand à Auſbourg en 1750. & la quatriéme à laquelle vous travaillez actuellement, il ſe ſeroit épargné la peine de cenſurer pluſieurs paſſages, que j’ai corrigés, réformés, ſupprimés ou expliqués moi-même.

Si j’avois voulu groſſir mon Ouvrage, j’aurois pû y ajoûter des régles, des remarques & des réflexions, & une infinité de faits. Mais je ſerois par-là tombé dans l’inconvénient qu’il ſemble avoir reconnu lui-même, lorſqu’il dit qu’il a peut être mis dans ſon Ouvrage trop de ces régles & de ces remarques ; & je ſuis perſuadé que c’eſt en effet ce que l’on lira le moins, & dont on fera le moins d’uſage[1]. On ſera bien plus frappé des hiſtoires tirées avec affectation de Thomas de Cantimpré & de Ceſarius, dont les Ouvrages ſont décriés par tout, & qu’on n’oſe plus citer ſans les expoſer à la riſée. On ne lira que trop avec plaiſir ce qu’il rapporte des Apparitions de Jeſus-Chriſt à S. François d’Afſiſe ſur l’Indulgence de la Partioncule, & des particularités de l’établiſſement des Peres Carmes & de la Confrairie du Scapulaire par Simon Stock, à qui la Sainte Vierge donna elle-même le Scapulaire de l’Ordre. On verra dans ſon Ouvrage qu’il y a peu d’établiſſement & de ſociété Religieuſe, qui ne ſoit fondée ſur quelques viſions & révélations. Il ſembloit même que la choſe étoit néceſſaire pour la propagation de certains Ordres & de certaines Congrégations ; en ſorte qu’on faiſoit aſſaut de ces ſortes de Révélations, & que c’étoit à qui en produiroit en plus grand nombre & de plus extraordinaires, pour les accréditer.

Je ne me ſçaurois perſuader qu’il ait rapporté ſérieuſement la prétendue Apparition de S. François à Eraſme. On comprend fort bien que c’eſt là une badinerie d’Eraſme, qui a voulu ſe divertir aux dépens des Peres Cordeliers. Mais on ne peut lire ſans peine la maniére dont il traite pluſieurs Peres de l’Egliſe, comme S. Grégoire le Grand, S. Grégoire de Tours, S. Sulpice Sévére, Pierre le Vénérable Abbé de Cluny, S. Anſelme, le Cardinal Pierre Damien, S. Athanaſe même & S. Ambroiſe[2], par rapport à leur crédulité, & au récit qu’ils nous ont donné de pluſieurs apparitions & viſions, dont on fait peu de cas aujourd’hui ; j’en dis de même de ce qu’il raconte des viſions de ſainte Eliſabeth de Schonaw, de ſainte Hildegrade, de ſainte Gertrude, de ſainte Mecthilde, de ſainte Brigide, de ſainte Catherine de Sienne, &c. à peine fait-il grace à celles de ſainte Théréſe.

N’auroit-il pas mieux valu laiſſer le monde à cet égard comme il eſt[3], que de remuer les cendres de tant de ſaints Perſonnages & de ſaintes Religieuſes, dont la vie eſt en bénédiction dans l’Egliſe, & dont les écrits & les révélations ont ſi peu d’influence ſur le ſalut & ſur les mœurs du commun des Fideles ? De qu’elle utilité pour l’Egliſe que l’on reléve les œuvres des Contemplatifs, des Thaulers, des Ruſbrocs, des Barthelemis de Piſe, de S. Vincent Ferrier, de S. Bernardin de Sienne, de Henri Harphius, de Pierre de Natalibus, de Bernardin de Buſtis, de Ludolphe le Chartreux, & d’autres Auteurs de ce genre, dont les écrits ſont ſi peu lûs & ſi peu connus, dont les ſectateurs ſont en ſi petit nombre, & ont ſi peu de crédit dans le monde & même dans l’Egliſe ?

M. l’Abbé du Frenoy reconnoit les viſions & les révélations qui ſont clairement marquées dans l’Ecriture ; mais n’y a-t’il pas lieu de craindre, que certaine gens n’y appliquent les regles de critique qu’il emploie contre les viſions des Saints & Saintes dont il parle dans ſon Ouvrage, & qu’on ne diſe, par exemple, que Jéremie s’eſt laiſſé aller à ſon humeur chagrine, & Ezéchiel à ſon tempérament cauſtique & mordant, pour prédire des choſes triſtes & déſagréables au peuple Juif[4] ?

On ſçait combien de contradictions les Prophetes ont eſſuyées de la part des Juifs, & qu’en particulier[5] ceux d’Anathon avoient réſolu de faire mourir Jérémie leur compatriote, pour l’empêcher de prophétiſer au nom du Seigneur. A qu’elles perſécutions n’a-t’il pas été expoſé lui & Baruch ſon Diſciple, pour avoir parlé au nom du Seigneur ? Le Roi Joakim fils de Joſias ne jetta-t’il pis au feu le livre de Baruch[6], après l’avoir percé d’un canif en haine des vérités qu’il lui annonçoit ?

Les Juifs alloient quelquefois juſqu’à les inſulter dans leurs maiſons, juſqu’à leur dire[7] : Ubi eſt verbum Domini ? Veniat ; & ailleurs : formons des deſſeins contre Jérémie ; car les Prêtres ne manqueront point de citer la loi, & les Prophetes ne manqueront point d’alleguer les paroles du Seigneur : venez ; attaquons-le à coups de langue, & n’ayons aucun égard à ſes diſcours.

Iſaïe n’a point eſſuyé de moindres contradictions, ni de moindres inſultes, les Juifs libertins étant allés juſqu’en ſa maiſon lui dire avec inſolence[8] : Manda, remanda, expecta, reexpecta modicum i i & medicum ibi ; comme pour ſe railler de ſes menaces.

Mais tout cela n’a pas prévalû, & ne prévaudra jamais contre la vérité & la parole de Dieu ; la fidéle & exacte exécution des menaces du Seigneur a juſtifié & juſtifiera toujours les prédictions & les viſions des Prophétes. Les portes de l’Enfer ne prévaudront pas contre l’Egliſe Chrétienne, & la parole de Dieu triomphera de la malice de l’Enfer, de l’artifice des hommes corrompus, des libertins, & de toute la ſubtilité des prétendus eſprits forts ; les vraies & réelles viſions, révélations & apparitions porteront toujours en elles-mêmes le caractére de verité, & ſerviront à détruire celles qui ſont faufſes, & qui viennent de l’eſprit d’erreur & de ſéduction.

Pour venir à préſent à ce qui me regarde en particulier, M. Du Frenoy dit[9] que le Public a été frappé, de ce que, au lieu de faire précéder mes preuves ſur le fait des apparitions, je les ai miſes à la ſuite de ces mêmes apparitions, & que je ne me ſuis pas aſſez étendu ſur l’article de ces preuves.

Je vais rendre compte au Public de ma méthode & de mon deſſein. M’étant propoſé de prouver la vérité, la réalité, & par conſéquent la poſſibilité des apparitions, j’en ai rapporté un grand nombre d’exemples authentiques tirés de l’Ancien & du Nouveau Teſtament ; ce qui forme une preuve complette de mon ſentiment : car la certitude des faits emporte ici la certitude du dogme.

Après cela j’ai rapporté des exemples & des ſentimens tirés des Hébreux, des Muſulmans, des Grecs & des Latins, pour aſſurer la même vérité. Je n’ai garde de mettre en parallele ces témoignages avec ceux de l’Ecriture qui ont précédé. Mon objet en cela a été de montrer, que de tout tems, & parmi toutes les nations policées, le ſentiment de l’immortalité de l’ame, de ſon exiſtence après la mort, de ſon retour & de ſes apparitions, eſt une de ces vérités que la longueur des ſiécles n’a pû effacer de l’eſprit des peuples.

Je tire la même conſéquence des exemples que j’ai rapportés, & dont je ne prétends pas garantir la vérité ni la certitude. J’abandonne volontiers tous les faits qui ne ſont pas révélés, à la cenſure & à la critique ; je ne tiens pour vrai que ce qui l’eſt en effet.

M. Du Frenoy trouve que la preuve que je tire pour l’immortalité de l’ame de l’apparition des Ames après la mort du corps, que cette preuve n’eſt pas aſſez ſolide ; mais elle eſt certainement des plus ſenſibles & des plus à portée de la plûpart des hommes : elle fera plus d’impreſſion ſur eux, que les raiſons tirées de la Philoſophie & de la Métaphyſique. Je ne prétends pas pour cela donner atteinte aux autres preuves de la même vérité, ni afſoiblir un dogme ſi eſſentiel à la Religion.

Il s’étend à prouver[10] que le ſalut de l’Empereur Trajan n’eſt pas une choſe que la Religion Chrétienne puiſſe approuver. J’en conviens avec lui ; & il étoit aſſez inutile de ſe mettre en frais pour le démontrer[11].

Il parle du jeune homme de Delme, qui étant tombé en ſyncope y demeura quelques jours ; on l’en fit revenir, & il lui en reſta une langueur qui le conduiſit enfin à la mort au bout de l’année. C’eſt ainſi qu’il tourne cette hiſtoire.

M. Du Frenoy déguiſe un peu la choſe ; & quoique je ne croie point que le Diable ait pû rendre la vie à ce jeune homme, cependant les Auteurs originaux & contemporains que j’ai cités, ſoutiennent que le Démon a eu beaucoup de part à cet évenement[12].

Ce qui m’a principalement détourné de donner des regles & de preſcrire une méthode pour diſcerner les vraies des fauſſes apparitions, c’eſt que je ſuis très-perſuadé que la maniére dont elles arrivent, nous eſt abſolument inconnue ; qu’elle enferme des difficultés inſurmontables ; & qu’à ne conſulter que la raiſon & les regles de la Philoſophie, je ſerois plus porté à les croire impoſſibles qu’à en aſſurer la vérité & la poſſibilité. Mais je ſuis retenu par le reſpect des Saintes Ecritures, par le témoignage de toute l’Antiquité & par la tradition de l’Egliſe.

Je ſuis très-parfaitement, Monſieur, votre très-humble & très-obéiſſant ſerviteur, D. A. Calmet, Abbé de Sénones.


PERMISSION
Du Préſident Supérieur Général de la
Congrégation de S. Vanne & de
S. Hidulphe.

NOus, Dom Sebaſtien Guillemin, Préſident & Supérieur Général de la Congrégation de S. Vanne & S. Hidulphe, Ordre de S. Benoît ; ſur la communication que le très-Révérend Pere Dom Auguſtin Calmet Abbé de Sénones nous a faite du deſſein qu’il avoit de donner au Public deux Diſſertations qu’il a compoſées, l’une ſur les Apparitions des Eſprits, l’autre touchant les Vampires ou Revenans de Hongrie, perſuadés que rien ne pouvoit ſortir de la plume de ce célebre Auteur, que de très-recherché & très-inſtructif, avons permis, & par ces préſentes permettons audit très-Révérend Pere Abbé de faire imprimer lesdites Diſſertations, après néanmoins en avoir obtenu les Approbations & Permiſſions ordinaires. Donné en notre Abbaye de S. Manſuy lez-Toul le 18 Janvier 1746. ſous le ſcel ordinaire de notre Office, de notre Sein manuel, & de celui de notre Chancelier.

D. Sebaſtien Guillemin, Préſident.

Par ordonnance du très-R. P. Préſident. D. Jean Magron, Chancelier.


APPROBATION

J’Ai lû par ordre de Monſeigneur le Chancelier un manuſcrit qui a pour titre : Diſſertations ſur les Apparitions des Anges, des Démons & des Eſprits, & ſur les Revenans & Vampires. Cette matiére demandoit de la recherche & de la critique : l’Auteur ſi connu dans la République des Lettres paroît n’avoir épargné aucun travail pour ſe mettre au fait de ce qui concerne le ſujet qu’il traite ; ſes ſages réflexions prouveront également ſa judicieuſe critique. Elle mettra ſans doute le Lecteur à l’abri d’une vaine crédulité, qui porte à tout croire, & d’un Pyrrhoniſme dangereux, qui porte à douter de tout.

En Sorbonne, le 16 Décembre
1745. De Marcilly.


APPROBATION.

J’Ai lû par ordre de Monſeigneur le Chancelier les Diſſertations ſur les Apparitions des Anges, des Démons, des Eſprits & ſur les Vampires, avec des augmentations, par D. Auguſtin Calmet ; je n’y ai rien trouvé qui doive en empêcher l’impreſſion. Fait à Paris ce 23 Janvier 1751.

GEINOZ.

PRIVILEGE DU ROI.

LOUIS, par la Grace de Dieu, Roi de France & de Navarre, à nos Amés & féaux Conſeillers les Gens tenans nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand-Conſeil, Prevôt de Paris, Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieutenans-Civils & autres nos Juſticiers qu’il appartiendra, Salut. Notre Amé Jean de Bure l’aîné, Libraire, ancien Adjoint de ſa Communauté, Nous a fait expoſer qu’il déſireroit faire imprimer & donner au Public un Ouvrage qui a pour titre : Diſſertation du Pere Calmet, ſur les Apparitions des Anges, des Démons, & des Eſprits, & ſur certains effets qui paroiſſent ſurnaturels ; s’il nous plaiſoit lui accorder nos Lettres de Privilege ſur ce néceſſaires. A ces cauſes, voulant favorablement traiter l’Expoſant, Nous lui avons permis & permettons par ces Préſentes, de faire imprimer ledit Ouvrage en un ou pluſieurs volumes, & autant de fois que bon lui ſemblera, & de le vendre, ſaire vendre & débiter par tout notre Royaume pendant le tems de ſix années conſécutives, à compter du jour de la datte deſdites Préſentes : Faiſons défenſes à tous Libraires, Imprimeurs & autres perſonnes de quelque qualité & condition qu’elles ſoient, d’en introduire d’impreſſion étrangere dans aucun lieu de notre obéiſſance ; comme auſſi d’imprimer, faire imprimer, vendre, faire vendre, débiter, ni contrefaire ledit Ouvrage, ni d’en faire aucun extrait, ſous quelque prétexte que ce ſoit, d’augmentation, correction, changement ou autres, ſans la permiſſion expreſſe, & par écrit, dudit Expoſant ou de ceux qui auront droit de lui, à peine de confiſcation des Exemplaires contrefaits, de trois mille livres d’amende contre chacun des contrevenans, dont un tiers à Nous, un tiers à l’Hôtel-Dieu de Paris, l’autre tiers audit Expoſant, ou à celui qui aura droit de lui, & de tous dépens, dommages & intérêts ; A la charge que ces Préſentes ſeront enregiſtrées tout au long ſur le Regiſtre de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Paris, dans trois mois de la date d’icelles ; que l’impreſſion deſdits Ouvrages ſera faite dans notre Royaume & non ailleurs, en bon papier, & en beaux caracteres, conformément à la feuille imprimée attachée pour modele ſous le contre-ſcel deſdites Préſentes ; que l’Impétrant ſe conformera en tout aux Reglemens de la Librairie, & notamment à celui du 10 Avril 1725. qu’avant de les expoſer en vente, le manuſcrit qui aura ſervi de copie à l’impreſſion deſdits Ouvrages, ſera remis dans le même état où l’Approbation y aura été donnée, ès mains de notre très-cher & féal Chevalier, le ſieur Dagueſſeau, Chancelier de France, Commandeur de nos Ordres ; & qu’il en ſera enſuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliotheque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, & un dans celle de notre très-cher & féal Chevalier le ſieur Dagueſſeau Chancelier de France ; le tout à peine de nullité des Préſentes : du contenu deſquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir ledit Expoſant, & ſes Ayans cauſe, pleinement & paiſiblement, fans ſouffrir qu’il leur ſoit fait aucun trouble ou empêchement. Voulons que la copie des Préſentes, qui ſera imprimée tout au long au commencement ou à la fin deſdits Ouvrages, ſoit tenue pour duement ſignifiée, & qu’aux copies collationnées par l’un de nos amés & féaux Conſeillers & Secretaires, foi ſoit ajoutée comme à l’Original. Commandons au premier notre Huiſſier ou sergent ſur ce requis, de faire pour l’exécution d’icelles tous actes requis & néceſſaires, ſans demander autre permiſſion, & nonobſtant clameur de Haro, Charte Normande, & Lettres à ce contraires ; Car tel eſt notre plaiſir. Donné à Paris le dix-huitiéme jour du mois de Janvier, l’an de grace mil ſept-cens quarante-ſix, & de notre Régne le trente-uniéme. Par le Roi en ſon Conſeil.

SAINSON.

Régiſtré ſur le Régiſtre 12 de la Chambre Royale des Libraires & Imprimeurs de Paris, N°. 563. fol. 402. conformément aux anciens Réglemens, confirmés par celui du 18 Février 1724. A Paris ce 22 Janvier 1746.


Signé VINCENT, Syndic.
  1. Dom Calmet a bien mauvaiſe opinion du Public, de croire qu’il faſſe ſi peu de cas de ce qu’il y a peut-être de meilleur & de plus ſenſé dans ce livre. Les gens ſages en penſent tout autrement que lui.
  2. Ni Grégoire de Tours, ni Sulpice Sévere, ni Pierre le Vénérable ou Pierre Damien, n’ont jamais été mis en parallele avec les Peres de l’Egliſe. A l’égard de ceux-ci, il a toujours été permis, ſans manquer au reſpect qui leur eſt dû, de relever dans leurs écrits certaines foibleſſes, quelquefois même des erreurs, comme l’Egliſe l’a fait en condamnant les Millénaires, &c.
  3. Excellente maxime pour fomenter la crédulité, & nourrir la ſuperſtition.
  4. Quel parallele ! Pourroit-on le faire ſans renoncer au ſens commun ?
  5. Jérémie, XXL. 21.
  6. Jérémie, XXXVI.
  7. Jérémie, XVII. 15.
  8. Iſaï. XXVIII. 10.
  9. Tome 2. pag. 92, & ſuivantes.
  10. Page 55.
  11. Il eſt vrai que ce que Dom Calmet en avoit dit dans ſa premiere édition, qui eſt la ſeule que M. Lenglet a vûe, a été corrigé dans les ſuivantes.
  12. Mauvais fondement ; Auteurs crédules, ou intéreſſés.