Traité élémentaire de la peinture/147
Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François Deterville, Deterville, Libraire, 1803 (nouv. éd. revue, corrigée et augmentée de la Vie de l’Auteur) (p. 123-124).
Texte établi par Jean-François Deterville, Deterville, Libraire, 1803 (nouv. éd. revue, corrigée et augmentée de la Vie de l’Auteur) (p. 123-124).
CHAPITRE CXLVII.
De la couleur des ombres de tous les corps.
Jamais la couleur de l’ombre d’un corps ne sera pure dans ses propres ombres, si l’objet duquel l’ombre vient n’est de la couleur de celui qui la reçoit : par exemple, si dans un logis il y avoit des murailles qui fussent vertes, je dis que si on y expose du bleu, qui soit éclairé d’un autre bleu, alors le côté du jour sera d’un bleu très-parfait ; mais celui de l’ombre deviendra désagréable, et ne tiendra point de la beauté de sa couleur bleue originale, parce qu’elle aura été corrompue par le reflet de cette muraille verte, qui auroit encore un pire effet si elle étoit de couleur tannée.