Traité élémentaire de la peinture/124

Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François DetervilleDeterville, Libraire (p. 108).


CHAPITRE CXXIV.

Quelle partie d’un corps participe davantage à la couleur de son objet, c’est-à-dire, du corps qui l’éclaire.

La superficie de chaque corps tiendra davantage de la couleur de l’objet qui sera plus près ; cela vient de ce que l’objet voisin envoie une quantité plus grande d’espèces, lesquelles venant à la superficie des corps qui sont près, en altèrent plus la superficie et en changent davantage la couleur, qu’elles ne le feroient si ces corps étoient plus éloignés : ainsi, la couleur paroîtra plus parfaite dans son espèce, et plus vive, que si elle venoit d’un corps plus éloigné.