Traité élémentaire de la peinture/011
Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François Deterville, Deterville, Libraire, 1803 (nouv. éd. revue, corrigée et augmentée de la Vie de l’Auteur) (p. 8).
Texte établi par Jean-François Deterville, Deterville, Libraire, 1803 (nouv. éd. revue, corrigée et augmentée de la Vie de l’Auteur) (p. 8).
CHAPITRE XI.
Comment on connoît le progrès qu’on fait dans la Peinture.
Un Peintre qui n’a presque point de doutes dans les études qu’il fait, n’avance guères dans son art. Quand tout paroît aisé, c’est une marque infaillible que l’ouvrier est peu habile, et que l’ouvrage est au-dessus de sa portée : mais lorsqu’un Peintre, par la force et par l’étendue de son esprit, connoît toute la difficulté de son ouvrage, alors il le rend plus parfait de jour en jour à mesure qu’il fait de nouvelles réflexions, à moins que quelque raison ne l’oblige de le finir en peu de temps.