A. Méricant (3p. 271-287).

II

Résumé ethnographique

La plupart des auteurs qui ont écrit sur l’ethnologie ont repoussé l’idée que les peuples pouvaient être autochtones. Comme il leur répugne d’admettre qu’ils aient pris naissance là où ils les observent, ils les font venir d’ailleurs, par de longues migrations. Le problème se trouve ainsi déplacé, mais non résolu. Supposer pour centre de la création un point du continent asiatique d’où les hommes se seraient irradiés en changeant de couleur et de forme, suivant les climats qu’ils auraient parcourus, est une hypothèse fort discutable. Il ne nous était pas permis, dans le cadre de ce livre d’un objectif très particulier, d’exposer les raisons qui nous déterminent à considérer les espèces humaines, identiques de formes à l’origine, comme nées dans des milieux fort distincts.

Nous avons adopté, pour les populations européennes, la théorie généralement admise des immigrations indo-aryanes. Et, pour les peuples de l’Asie, cette même hypothèse qui les fait échapper en partie à l’idée de migration, et nous permet de les considérer comme aborigènes.

Quant à l’opinion de ceux qui, pour peupler l’Amérique, y conduisent les tribus de l’Ancien Monde, nous ne saurions la partager et nous pensons, avec des hommes d’une autorité respectable, que le même pouvoir qui a fait croître l’herbe dans les campagnes de l’Amérique et l’a peuplée d’animaux différents de ceux de l’Ancien Monde, a pu y mettre aussi des hommes.

Nous ne pensons pas qu’un esprit dégagé des préjugés et des entraves que certaines considérations extra-scientifiques mettent à la liberté de la pensée, puisse conserver des doutes sur la pluralité des types humains primitifs.

On peut admettre qu’à l’heure où se manifesta la puissance créatrice qui produisit les espèces humaines, cette force a suscité dans toutes les parties habitables de la planète des individualités dont l’organisme était assorti aux conditions physiques de chaque centre de création.

Nous ne pouvons pas dire que les migrations terrestres sont complètement problématiques, puisqu’elles ont laissé des traces historiques certaines ; mais elles sont relativement récentes, et les envahisseurs trouvèrent partout des habitants autochtones qu’ils absorbèrent. Même cette assimilation fut souvent incomplète, puisque on retrouve parfois, au cœur de bien des territoires, des îlots de la race antérieure qui s’est montrée en ces lieux réfractaire à toute fusion.

Cette considération, si l’évidence en était démontrée, donnerait à l’opinion de ceux qui peuplent la terre, par la radiation d’une famille unique, un poids considérable : c’est d’ailleurs le grand argument en faveur d’un couple original, et le voici : seront de la même espèce, tous les individus qui, en s’unissant, pourront donner naissance à des métis féconds et dont les descendants seront féconds eux-mêmes. Or la copulation entre individus de toutes les races humaines donne des produits féconds, donc tous les hommes appartiennent à la même espèce.

Cette conclusion serait exacte si la Nature, sous l’impulsion d’une influence identique, n’avait pu créer des êtres semblables sur plusieurs points géographiquement distincts.

Or cette faculté de création, l’homme la constate dans une infinité de manifestations animales ou végétales ; mais la nie quand le problème de son origine est en jeu.

Nous ne savons les causes premières de rien : cette connaissance est placée hors des limites de notre intelligence ; la constatation d’un effet nous en fait rechercher la cause, et quand nous avons trouvé cette cause, nous en demandons le pourquoi. Toujours nous chercherons la cause de la cause et nous remonterons ainsi indéfiniment, sans jamais rien saisir. Telle est la tournure irrésistible de notre esprit ; et c’est pour cela qu’il nous a paru simple, dans une question si controversée, d’admettre, sans nous prononcer, l’opinion généralement admise, en faisant toutefois nos réserves sur cet objet.

D’ailleurs, l’intérêt qui s’attache au problème des origines humaines répond seulement à des considérations d’ordre purement traditionnel, dues à des impositions théocratiques, dont l’esprit moderne secoue lentement le joug.

La spécialisation de notre sujet nous affranchissait de ces investigations et nous n’avons effleuré ces questions que pour établir les degrés de parenté entre les races jusqu’aux limites normales où la vie des ancêtres offre un intérêt à la curiosité native des descendants.

Comme on a pu le constater, en consultant les tableaux généalogiques qui terminent les considérations générales de nos trois volumes, tous les peuples paraissent issus d’unités ethniques qui se réduisent à quatre races bien démarquées. Elles sont représentées par les types blancs, jaunes, rouges et noirs, qui semblent avoir eu pour habitats respectifs : les blancs, l’orient de l’Europe ; les jaunes, l’Asie méridionale et centrale ; les noirs, les terres de l’australe Afrique, et les rouges, le continent américain et les îles de l’Océanie. Toutes les races modernes se rattachent à un ou plusieurs de ces types et résultent de croisements successifs.

Le type blanc atteint l’apogée de son évolution physique dans le type caucasique ; le jaune dans le Mongolique, le rouge dans l’Indien d’Amérique, le noir dans le nègre éthiopien.

Nous allons décrire successivement ces quatre types. Bien entendu nous traitons des femmes, et c’est elles que nous décrivons.

Type caucasique. Dans l’acception que donne Cuvier au type caucasique, toutes les races à peau blanche, tant blondes que brunes, en dérivent. Nous avons décrit en parlant des femmes du Caucase, Géorgiennes, Arméniennes, que les Turcs et les Perses admettent dans leurs harems, les caractères distinctifs de cette race, nous les rappelons sommairement ici : les visages un peu arrondis, le nez, les yeux et le front purement dessinés, les cheveux et les yeux noirs, qui contrastent avec un teint d’une blancheur éclatante ; une peau extrêmement unie, une bouche petite, des sourcils tellement minces qu’on les a comparés à un trait de pinceau. Le système pileux fin, luisant et bouclé. Nous avons dit qu’on ne trouve pas un seul visage laid dans ces pays-là, et qu’on en rencontre fréquemment d’angéliques.

La taille est toujours avantageuse, les seins fermes et ronds, haut placés, le bassin large, développé, les membres élégants et ronds, les attaches fines, les mains et les pieds d’une petitesse souvent remarquable.

Ces femmes sont les seuls représentants modernes des immortels modèles dont la vue enfanta les chefs-d’œuvre de la statuaire grecque. De cette race-type sont issues toutes les races à peau blanche qui ont envahi successivement l’Europe sous le nom de Celtes, Germaines, Etrusques, etc., et qui, par leur mélange avec les races autochtones, ont formé les nationalités allemande, anglaise, française, autrichienne, espagnole, grecque et italienne.

Type mongolique. — Ce type est un de ceux qui plaident le plus fortement en faveur de l’existence primitive de plusieurs races humaines. En quelque lieu qu’on observe les femmes mongoliennes ; qu’elles appartiennent à des empires civilisés comme en Chine et au Japon, à des tribus nomades répandues sur les immenses plateaux de l’Asie, ou à des hordes que le voisinage des pôles a rabougries et déprimées, toutes ces femmes présentent l’élargissement des pommettes et la forme particulière de la tête que nous allons décrire. Vue de face, cette tête a l’apparence d’un losange, cependant le visage proprement dit offre plus exactement l’aspect d’un disque à cause de l’élargissement transversal du menton ; le nez est petit et aplati, l’ouverture des narines étroite et plutôt circulaire que linéaire. L’arcade sourcilière est peu prononcée ; enfin l’os maxillaire, outre qu’il élargit considérablement la face, occupe au moins un quart en plus d’espace d’arrière en avant, dans la face de la Mongole que dans celle de l’Européenne. L’oreille, grande et sans bordure, s’écarte des tempes et présente son pavillon en avant. Les Mongoles ont le cou court et épais, les membres robustes, les pieds et les mains assez petits ; leurs cheveux sont noirs, lisses, durs et raides ; leur peau est presque glabre, elles ont peu ou point de poils au pubis. La teinte de cette peau est jaunâtre ou brunâtre et d’un aspect suifeux.

L’ouverture des paupières est oblique de bas en haut et de dedans en dehors. Les populations qui offrent le type mongolique ont été démarquées par quelques auteurs, en trois races, savoir : l’Indo-Chinoise, la Mongole et l’Hyperboréenne.

La race indo-chinoise comprend les Birmans, les Siamois, les Cochinchinois, les Tonkinois, les Chinois, les Coréens, les Japonais, etc.

Les Birmanes et les Siamoises sont les femmes les plus grandes de cette race. Leur nez est peu ou pas aplati, mais il reste court par le bout.

Les Cochinchinoises et les Tonkinoises ont la peau moins foncée que les autres Mongoles ; même parmi les Tonkinoises, il en est qui, évitant de s’exposer à la lumière, sont aussi blanches que des Européennes. Ce n’est pas le seul point par lequel elles se distinguent : leur nez, sans atteindre les dimensions de ceux des Européennes, est cependant plus long que ceux de la race indo-chinoise, et quelques familles offrent des cheveux blonds ou châtains qui semblent témoigner d’un mélange avec les Turcs.

Quant aux Chinoises et aux Japonaises, leur nom suffit pour évoquer l’idée de cette forme particulière des yeux qu’on a nommés des « yeux chinois », et nous croyons inutile d’insister sur les caractéristiques de ces races très connues à l’heure présente.

Il faut cependant que nous nous arrêtions un instant sur cette particularité des yeux bridés. Il est remarquable qu’elle ne tient ni à l’orbite, qui n’offre pas d’obliquité particulière, ni au globe de l’œil lui-même, dont la forme exclut toute idée d’obliquité. C’est la forme des paupières qui est oblique. Cette particularité est beaucoup plus commune chez les femmes que chez les hommes.

On a prétendu que les femmes la devaient au genre de coiffure à la mode en Chine, laquelle consiste dans les cheveux relevés, de manière à tendre fortement la peau de la tempe et du front. Il paraît cependant qu’il n’en est rien, et que la largeur des pommettes ainsi que la dépression de la racine du nez sont les seules causes de cette obliquité des paupières. La peau se trouvant d’un côté en excès entre les deux yeux, par contre étant attirée par la saillie des pommettes, il y a donc d’un côté relâchement et de l’autre tension, par conséquent la peau de la paupière supérieure forme un repli qui retombe sur la paupière inférieure. On voit habituellement chez les jeunes filles l’angle interne tellement couvert par ce replis de peau, que l’on aperçoit à peine la valvule semi-lunaire et la caroncule lacrymale.

Les Chinoises et les Japonaises ont des tendances à l’obésité. Les Mongoles n’ont pas l’embonpoint des Chinoises ni des Japonaises : leur taille est un peu moins élevée que celle des Indo-Chinoises, qui sont des Mongoles affinées. Leurs membres sont forts et trapus, leurs jambes courtes et arquées en dehors ; la tête, relativement très volumineuse, est enfoncée entre les épaules. La fente des paupières, courte et petite, est comme linéaire.


Femme mingrélienne.

La saillie des pommettes et la convergence des tempes sont très prononcées. La chevelure est rude, droite, noire et très longue, surtout chez les Tougouses qui conservent leurs cheveux et leurs dents jusqu’à un âge très avancé. Tel est le type primitif de la race mongole qui comprend avec les Tougouses, les Mandchoux et les Kalmoucks, les Samoyèdes et les Kirghizes. C’est à cette race que se rattachent les Slaves moscovites, Bulgares et Ruthènes européens, ainsi que les Turcomanes, Ouzbègues et Esquimaux asiatiques.


Femme javanaise.

Types américains. — Nous avons dit quelles considérations nous portent à voir dans les tribus sauvages de l’Amérique des races tout à fait distinctes de celles de l’Ancien Monde. Les caractères auxquels il faut avoir égard sont une certaine forme du crâne, la saillie particulière du nez, un air de fierté répandu sur l’ensemble des traits et par-dessus tout le caractère moral, fait de ces races, des humanités tout à fait à part. Qui n’a été frappé de leur taciturnité continuelle, de leur dissimulation profonde, de l’opiniâtreté avec laquelle ils poursuivent leurs projets de vengeance ; de cet orgueil qui leur fait éviter de jamais laisser paraître le moindre sentiment de curiosité ; du courage stoïque avec lequel ils bravent leurs ennemis au milieu de souffrances inouïes, de leur circonspection, de leur cruauté, de la subtilité extrême de leurs sens. On a dit avec raison que les sensations douces leur paraissaient totalement inconnues ; et nous ajouterons que leurs idiomes ne ressemblent ni à ceux des nations asiatiques, ni à aucun autre idiome du monde.

Ces dispositions intellectuelles et morales si caractéristiques établissent des différences tranchées entre les indigènes de l’Amérique et les tribus sauvages de toutes les autres parties du globe.

Les caractères physiques des femmes de race américaine sont les suivants : la peau offre cette teinte-cuivre qui a fait appeler ces Indiens Peaux-Rouges. Cette qualification est improprement appliquée à tous les indigènes de l’Amérique qui, tous, n’offrent pas cette particularité. L’exception se présente même fréquemment dans le Sud. D’autre part, la couleur rougeâtre dont nous parlons se présente chez presque toutes les tribus polynésiennes, comme nous l’avons dit quand nous les avons rangées sous la rubrique du type rouge. Ce n’est donc pas un caractère différenciel absolu, mais il ne doit pas être négligé. Ce qui fait le caractère principal de la physionomie des Indiennes du Nord, et ce qui les distingue des femmes asiatiques auxquelles on a voulu les rattacher, et de la plupart des Polynésiennes, c’est la saillie d’un nez arqué mais non aquilin : ce qui leur donne un aspect d’oiseau de proie. Un grand développement des fosses nasales et une finesse excessive de l’odorat accompagnent cette conformation extérieure. Les dents des Indiennes ont en général une direction verticale, bien que la mâchoire supérieure soit souvent projetée en avant. Ces dents sont grandes et presque toujours saines, la mâchoire inférieure est forte et massive. Les cheveux des Américaines sont noirs, lisses, très longs et brillants ; ils ont parfois même le reflet du plumage du corbeau. Ils grisonnent rarement.

Les Algonquins et les Iroquois, principales familles des Américains du Nord, occupaient la plus grande partie du Canada et la portion des États-Unis qui est à l’est du Mississipi.

Ils comprenaient une foule de tribus dont il est inutile de faire ici le dénombrement, et parmi lesquelles nous nommerons seulement les Hurons.

À l’ouest du Mississipi, dans une immense étendue, se trouve la nation des Sioux à laquelle appartiennent entre autres les Têtons, les Osages et les Mendans. Un grand nombre de ces derniers offrent cette singularité que leurs cheveux, d’ailleurs très longs, ont une teinte d’un gris brillant argenté.

Il reste environ deux millions d’Indiens de race pure dans le sud. Ils sont divisés en trois races : l’Ando-Péruvienne, la Pampéenne et la Brasiléo-Guaranienne. Les caractéristiques de ces races sont : peau de couleur brune olivâtre, taille petite, front peu élevé ou fuyant, yeux horizontaux et jamais bridés.


Femme mongole.

La nation la plus remarquable et la plus célèbre de celles qui appartiennent à la race ando-péruvienne est celle des Incas, nation autrefois très puissante et chez laquelle la civilisation, les arts et même les sciences avaient fait de grands progrès lorsque les Espagnols l’attaquèrent. La taille des femmes incas est évaluée de 1m,58 à 1m,60. Elles ont des formes massives, les épaules carrées, la poitrine large, les seins volumineux : le tronc est fort grand relativement aux membres. Les mains et les pieds sont petits. On dit que leurs poumons ont un développement extraordinaire.


Femme japonaise.

Par leur nez saillant, leurs dents belles et persistantes, leur physionomie, elles se rapprochent des Indiennes du Mexique ; mais la couleur de la peau n’est plus la même. Ces femmes sont à peu près glabres : leur front légèrement bombé est court et fuyant en arrière. Cependant la tête offre un assez notable volume.

La race pampéenne a pour caractère signalétique une couleur brune olivâtre de la peau, une taille souvent très élevée, un front bombé non fuyant, des yeux horizontaux, quelquefois cependant bridés en dehors.

Les femmes patagones ont une carrure et une épaisseur de membres proportionnées à leur taille, qui atteint souvent 2 mètres. Les Patagones sont les plus remarquables spécimens de cette race pampéenne ; elles ont les pieds et les mains petits relativement à leur taille. La tête grosse, la face large et aplatie, les pommettes saillantes et la peau beaucoup plus foncée que ne l’ont les autres peuplades de l’Amérique du Sud. Malgré leurs formes colossales, ce sont les meilleures femmes du monde, bonnes mères et épouses dévouées. Nous n’avons qu’une remarque importante à présenter sur les caractères physiques des autres tribus de race pampéenne.

La race brasiléo-guaranienne occupe les plaines qu’arrosent l’Orénoque et le Maragnon ; elle n’offre qu’un seul rameau, le rameau guaranien, dans lequel sont compris les Caraïbes qui autrefois peuplaient toutes les petites Antilles qui s’étendaient le long de l’Atlantique jusqu’aux frontières du Brésil. Et les Guaraniens orientaux, qui constituent principalement la population indigène du Brésil, avec les Botacudos qui en occupent les frontières vers la partie méridionale.

Les caractères de la race brasiléo-guaranienne sont : couleur jaunâtre de la peau, taille moyenne, front bombé, yeux souvent obliques, mais toujours relevés en dehors. Ce dernier trait anatomique rapproche cette race des Mongols sans toutefois que cette similitude suffise pour affirmer une parenté quelconque entre ces deux races.

Type noir. — La dernière individualité primitive est le nègre. Voici quels sont les traits caractéristiques des femmes. Le crâne est rétréci en travers, surtout à la région des tempes. La prédominance de la face sur le crâne y réduit l’angle facial à 70 degrés.

La mâchoire inférieure est pesante, très prolongée en avant, les cavités des organes des sens sont très développées. L’orbite de l’œil offre un agrandissement du diamètre transversal, les fosses nasales sont plus grandes que chez l’Européenne, le tronc de la négresse est mince, surtout aux lombes et au bassin, celui-ci est plus étroit dans tous ses diamètres que celui des autres races (la Boschimane exceptée). La différence entre le bassin des femmes et celui des hommes est extrêmement marquée chez les nègres.

Les os de la jambe sont placés plus en dehors sous le fémur. Le tibia et le péroné sont convexes en avant ; le pied de la négresse est plat et large : le talon peu arqué se prolonge sensiblement en arrière. Le mollet est plat, peu développé et situé très haut. Les négresses ont les cheveux laineux, crépus ; les yeux arrondis, saillants ; la sclérotique tirant sur le jaune et l’iris sur le brun marron. Les seins sont de forme conique et se flétrissent prématurément. La peau de la négresse se distingue encore par sa surface lisse et douce comme le satin ; cette peau a la propriété de rester fraîche sous une température brûlante ; leur transpiration répand une odeur particulièrement désagréable. Au point de vue moral ou affectif, elles sont en général affectueuses, sensibles et capables d’un dévouement héroïque.


Femme du Maroni.

Tels sont les quatre types humains auxquels se rattachent tous les autres. Cette conclusion pourra paraître une naïveté au lecteur superficiel qui n’ignore pas que les humains ont été divisés en quatre grandes familles répondant justement à cette classification par couleurs.

Cependant, si l’un observe que nous sommes en parfait accord avec l’opinion établie en ce qui concerne les races caucasique, mongolique et noire, on constatera que nous ne partageons pas l’avis de tout le monde en ce qui concerne la race rouge.


Femme dahoméenne.

En outre, loin de considérer les Sémites et les Ariens comme des races pures, nous ne les admettons que comme des peuples métissés, puisque nous ne les avons pas fait entrer en ligne de compte en parlant des races blanches. Nous allons brièvement dire notre sentiment sur ce sujet.