Tolla (RDDM)
Revue des Deux Mondes2e série de la nouv. période, tome 9 (p. 679-734).

TOLLA

iECONDE PARTIE.*

IV.

M*"' Fratief et sa fille ignorèrent ce qui s'était passé au palais Feraldi. Nadine, prévoyant que le départ pour Lariccia précipiterait la marche des événemens, avait aposté Cocomero sur la place des Saints-Apôtres, pour surveiller le camp ennemi. Elle poussa un cri de colère lorsqu'elle vit revenir son espion sur un brancard, la figure en sang et le crâne sensiblement déformé. L'état de son visage expliquait la foulure de Dominique.

Cocomero était un pur Napolitain du quai de Sainte-Lucie, court, trapu, rougeaud, goulu, fainéant, poltron, hébété et fripon comme PoMchinelle en personne. Sa grosse face plate, élargie par une énorme paire de favori-s roux, était toute barbouillée de mauvaises passions; ses petits yeux gris clair trahissaient à certains momens une férocité porcine. Depuis la place des Saints- Apôtres jusqu'à la via Frattina, où logeaient ses maîtresses, il répéta entre ses dents la plus terrible malédiction que l'on connaisse à Rome : Accidente! ce qui veut dire en bon français : « Puisses-tu mourir d'accident, sans confession, damné! » Dans un pays où l'on croit au mauvais œil comme à la sainte Trinité, une malédiction de cette importance équivaut à mille soufflets, et les Romains du Trastévère répondent à un accidente par un coup de couteau; mais Dominique était loin, et Cocomero sacrait tout à son aise, sans aucun respect pour la police ecclésiastique de Rome, qui fait coller aux portes de toutes les bou- (1) Voyez la liTraison du !•' février. Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/686 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/687 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/688 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/689 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/690 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/691 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/692 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/693 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/694 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/695 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/696 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/697 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/698 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/699 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/700 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/701 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/702 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/703 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/704 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/705 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/706 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/707 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/708 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/709 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/710 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/711 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/712 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/713 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/714 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/715 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/716 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/717 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/718 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/719 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/720 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/721 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/722 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/723 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/724 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/725 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/726 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/727 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/728 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/729 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/730 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/731 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/732 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/733 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/734 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/735 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/736 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/737 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/738 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/739 Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 9.djvu/740