Thresor de la langue françoise/Sacre

Sacre. m. penac. substantif. Tantost est vne espece d'oiseau de proye laid de pennage, court empieté, plus grand que le Pelerin, de grande force & hardi à toutes manieres de volerie, de passage, si qu'on ne sçait où il aire ne où il fait ses petits, & parce qu'il fait annuellemet son passage vers le Sud, & vers les Indes, & est prins és Isles de Leuat, Cadie, Cypre, & Rhodes, & autres de l'Archipelago, les maistres faulconiers tiennet qu'il vient des marches de Roussie, Tartarie, & de la mer Maiour, & en font trois especes, La premiere appelée Seph, qui hante l'Egypte, & la contrée de Babylone, & prend lieures & biches. L'autre nommée Semi, qui prend petites gazeles. Et la tierce, Hynair, tous bien enduisans le gros past. Hierax, Auquel mot Grec le mot François rapporte, Sacer. Et par metaphore on dit c'est vn terrible Sacre, de celuy qui se gouuerne par sa folle teste à l'estourdie, & tantost se prend pour l'acte de la consecration & onction du Roy, qui se fait auec onction sacrée, & autres grades cerimonies. Ainsi on dit, Le Roy a esté oinct & sacré à Rheims : Et le sacre du Roy a esté fait à Rheims, Regis consecratio, Inauguratio.

Sacré, m. acut. adiect. Consecratus, Inunctus sacro oleo ac inauguratus. Ainsi on dit, Le Roy auoir esté sacré à Rheims, Regem consecratum Rhemis fuisse.

Sacret, m. acut. substant. Est le tiercelet, c'est à dire le masle du Sacre, Hierax mas.

Sacré à Dieu, Sacer, Dicatus Deo.

Le sacre du Roy, Consecratio, Inauguratio.

Sacraire, le lieu où on met les choses sacrées, Sacrarium.

Sacremens qui sont tenus secrets au peuple, Mystica sacra.

Les Sacremens de l'Eglise.

Il n'a point eu ses sacremens, Iustis diem extremum agentium, vel mortem obeuntium caruit, Iustis supremis caruit, Supremis piamentis fraudatus est. B.