Théorie de l’écoulement tourbillonnant et tumultueux des liquides dans les lits rectilignes à grande section/Tome 1/XIV

§ XIV. — Expression la plus approchée possible du coefficient de frottement dans les tuyaux circulaires.


» 52. L’expression empirique (59) de destinée à relier le mieux possible de faibles résultats d’observation atteignant presque en petitesse la limite des erreurs admissibles, ne peut guère être différentiée, vu le peu de précision avec lequel s’y trouve déterminée en chaque point la direction de la courbe qui la représente ; et il est, surtout, presque illusoire d’extrapoler sa dérivée jusqu’à la limite varie le plus vite. Faisons-le cependant, pour obtenir tout au moins quelques indications sur la fonction que définit (47) et, par suite, sur le coefficient de frottement intérieur, dont la valeur égale, d’après (16), le quotient, par de celle qui est relative à un canal rectangulaire large pour même vitesse à la paroi et même rayon moyen. Il viendra

(61)

» À la limite le calcul donne valeur bien grande pour être facilement acceptable, puisqu’elle excède les de celle, 1, que fournit dans le dénominateur de le terme principal Quoi qu’il en soit, l’expression de sera, en appelant sa valeur dans un canal rectangulaire large pour même rayon moyen et même vitesse à la paroi,

(62)

» 53. Pour les valeurs de inscrites au Tableau (46), mais disposées dans l’ordre inverse et avec adjonction de savoir,

pour


le dénominateur de (62) devient respectivement

» On voit que ses variations sont assez complexes : supérieur à des environ, pour c’est-à-dire sur la paroi, il décroît, d’abord même très rapidement, dès qu’on se dirige vers l’axe, égale l’unité dans le voisinage de et devient inférieur à vers puis minimum vers pour surpasser de nouveau vers ou un peu après le milieu des rayons, et ne plus beaucoup varier ensuite, tout en augmentant cependant, surtout à l’approche de l’axe et abstraction faite d’un maximum et d’un minimum à peine saisissables vers et [1]. On pourrait presque le regarder comme constant et égal à depuis ou même un peu avant, jusqu’à c’est-à-dire dans toute une région centrale d’une aire équivalente aux environ de la section totale, tandis qu’il éprouverait un accroissement rapide, dans le rapport de 0,5 à 1,7, ou de 5 à 17, sur tout le pourtour de cette région centrale, savoir dans l’espace occupé par le dernier quart des rayons à partir de l’axe ou par leur premier quart à partir de la paroi.

» Donc le coefficient de frottement intérieur, inverse de ne serait guère, à la paroi, que les de sa valeur relative à section rectangulaire large ; mais il grandirait très vite à partir de la paroi, au point d’atteindre vers le premier dixième de la longueur des rayons, et d’excéder sur un certain parcours, depuis leur premier quart jusque après leur milieu (vers ), en se maintenant supérieur à sa valeur approximative, exprimée par la seconde formule (15), depuis environ jusqu’à environ. Au delà, c’est-à-dire sur presque tout le quart central de l’aire totale des sections, non seulement il serait dessous de ce que donne la seconde formule (15), mais même il décroîtrait légèrement jusque vers le centre, autour duquel il se maintiendrait, sur le dernier tiers des rayons, assez voisin de


  1. Il n’a pas d’ailleurs d’autres maxima et minima que les trois signalés ici : car sa dérivée, du troisième degré en et par suite incapable de s’annuler plus de trois fois, prend les valeurs respectives, à signes alternés, -0,196, 0,010, -0,428, 1,433, pour donc ces valeurs de séparent bien les trois racines pour lesquelles se produisent les maxima et minima de la fonction trouvée.