E. Dentu (p. 1-34).


Préface




Le roman Égyptien, la double histoire du prince Setna et de Ptahneferka, que nous publions ici, est, sans contredit, une des œuvres d’imagination les plus étonnantes que nous aient léguées les temps antiques.

Elle a profondément surpris, et presque déconcerté les premiers qui l’interprétèrent, tellement elle est révélatrice des mœurs et de la littérature égyptiennes. Elle est intense, elle est étrange et fantômale dans la première partie, singulièrement saisissante dans la seconde. Symbolique dans son ensemble — car la recherche du livre de Thot et la punition des deux princes pour l’avoir possédé est bien le vieux mythe de l’arbre de la Science du bien et du mal (qui se trouve ici être un grimoire), — elle est absorbante dans le détail, parfois touchante, parfois énigmatique, et tout entière amoureuse et terrible dans l’aventure de la fille du prêtre de Bubaste, l’incomparable et périlleuse Tabubu, avec le prince Setna. Nous ne déflorerons point pour le lecteur, par un exposé maladroit, cet incroyable récit où la vieille Égypte se montre si experte dans la science de la séduction, dans la connaissance du pouvoir de la femme : il se trouve tout entier transcrit à partir de la page… de ce volume.



Mais peut-être pouvons-nous insister quelque peu sur le raffinement de la société capable de produire de telles conceptions littéraires.

Au triple point de vue des lois, de l’organisation, du luxe, la vieille Égypte était bien près d’être pareille aux nations les plus avancées de l’Europe contemporaine, et elle fut de toute manière égale en civilisation aux Grecs et aux Romains, très supérieure au Moyen-Âge. Sans doute, elle n’avait pas, virtuellement, les qualités de développement des races dont nous sommes issus. Mais elle ne les avait pas, justement parce qu’elle les avait usées dans sa longue et vaste croissance, dans son millénaire développement. Elle ne les avait pas, ou plutôt elle ne les avait plus, parce que la première elle édifia de toutes pièces une civilisation achevée, un cycle social savant, harmonique et rigoureusement défini. Est-ce à dire que nous n’avons point progressé sur elle ? Oui, mais sans encore avoir atteint un ensemble comparable au sien, sans avoir synthétisé une période humaine. La Grèce et Rome, comme la France et l’Angleterre modernes, sont, par maints côtés, incomparablement supérieures à la vénérable Égypte, mais la forme de leur civilisation fut et demeure encore fragmentaire. Sans doute, un Européen moderne nous apparaît plus intelligent et plus perfectible qu’un Égyptien du XXe siècle avant Jésus-Christ, mais il n’apparaît nullement aussi avancé dans son œuvre, il ne signifie nullement un produit aussi complet d’une évolution humaine.

Ah ! c’est qu’en ce vingtième siècle avant notre ère, elle était déjà depuis si longtemps en marche, la vieille Égypte — si longtemps que l’imagination s’épouvante ! Ce n’est pas exagérer que d’attribuer à cette civilisation chamito-sémitique une période continue de plus de dix mille ans — et pour la barbarie préalable, elle remonte sûrement à plus de vingt millénaires. Des fouilles dans les couches profondes de la vallée du Nil permettent de croire que la fabrication de la brique y était connue il y a plus de quinze mille ans, (peut-être même trente mille ans.) Et la brique cuite est un produit industriel déjà bien complexe !

Qu’on y songe ! L’Égypte vécut quinze mille ans — vingt mille ans peut-être, — dans un tâtonnement continu vers la civilisation.

La merveille des premières pyramides suppose des stades préparatoires incalculables, une myriadaire transformation des forces barbares en forces policées.

Il n’est dès lors pas surprenant que ses lois, son luxe, ses raffinements d’il y a trois mille ans luttent avec les nôtres !

À côté de la magnifique, mais farouche, désordonnée, cupide Assyrie sa voisine, l’Égypte montre une harmonie, une harmonie un peu dure dans ses assises de Castes, mais où pourtant se rencontre une certaine douceur latente, un mouvement généreux vers la justice et la bonté, vers la prévoyance appliquée au faible comme au fort.

Ses lois, vous les connaissez : c’est des codes extraordinairement multiples, une magistrature combinée à miracle. Tous les événements, tous les états de la vie civile y sont rigoureusement et minutieusement prévus. Le crime y est diversifié avec abondance de détails et de nuances et souvent avec un haut sentiment de la grandeur morale. Le devoir y est dicté avec une rigueur inconnue parmi nous : c’est ainsi que le fait de n’avoir pas secouru son semblable attaqué par un meurtrier expose à être soi-même mis à mort. La propriété est fort respectée, parfois avec excès : les actes de vente et d’achat qui la concernent sont nets, précis, exacts, dressés avec un grand luxe de témoins.

Le meurtre de l’esclave était puni de mort tout comme celui de l’homme libre — égalité inconnue des autres civilisations de l’antiquité et du moyen-âge. Le vagabondage était prévu par des décrets, enjoignant à quiconque de déclarer par écrit ses moyens de vivre. Le parricide, le parjure, le dol, le faux-témoignage ou le non-témoignage, l’infanticide, l’espionnage, le faux-monnayage, le faux-mesurage, le faux en écritures publiques, le viol, l’adultère recevaient des châtiments appropriés, et assurément mieux proportionnés qu’il y a un siècle à peine en France, en Angleterre, en Allemagne.

Pour l’organisation, elle était tout uniment merveilleuse, encore que fort tyrannique. Le cadastre, la fortune générale, l’impôt, les travaux publics de voirie, de mines, de transport, de construction, la division en provinces dites nomes, le recrutement et le régime militaire en temps de guerre comme en temps de paix, la magistrature, le sacerdoce, le fonctionnariat, l’instruction de l’élite — prêtres, scribes sacrés ou hiérogrammates, scribes vulgaires — tout comportait un luxe de réglementation et une solidité d’ensemble incomparables.

Cette réglementation était entretenue par le respect du scribe et par le respect du livre, ergo le papyrus. Le livre menait aux plus hautes fonctions dans cette vieille Égypte patiente. Dans les palais des rois, il y avait toujours une maison des livres gardée par un des premiers fonctionnaires de l’État. C’était en somme une vénération profonde de l’instruction, une confiance religieuse dans l’homme que l’on croyait savant et dans les livres que l’on imaginait contenir le mystère des choses et des êtres, l’art de dominer la nature, de vaincre le mal en cette vie et dans l’autre, de s’élever à une sorte de puissance divine.

Quant aux raffinements du luxe et de la volupté ils furent portés bien loin. L’amour ne fut certes pas aussi élevé que chez les anciens hindous, mais il ne fut pas non plus régulièrement bestial et féroce comme chez les Assyriens. Il put être parfois terrible — le roman de Setna le démontre — mais sans altérer le tréfonds de la douceur égyptienne. Cette douceur était remarquable. Elle frappa beaucoup les philosophes grecs : elle rendit sans doute le système des castes moins farouche. Elle comporta le sentiment d’une morale élevée, comme le constate si bien le beau Livre des Morts[1]. Cette morale cependant n’empêcha point que les mœurs ne fussent plutôt impures, et le culte de la volupté fort développé.

Les fêtes étaient innombrables, et, chez les riches, de belles esclaves fort peu vêtues servaient les convives. Les lins brodés, les tissus, les laines teintes, les pierres précieuses, les parfums, les fards, les bijoux en fines ciselures, servaient à la toilette, cependant que les murailles étaient couvertes d’émaux précieux, de faïences fines, d’albâtre, d’or et d’argent, et que les meubles, élégamment tournés dans les bois précieux, — cèdre, sycomore, tamaris — s’embellissaient de vases de tous les métaux, ou de porphyre, d’albâtre, aux formes savantes et jolies, aux fins glacis versicolores.

Et il y avait encore les bibelots, les livres, les statuettes. Une multitude de chanteurs, de danseurs et de danseuses, de joueurs d’instruments égayaient les festins des grands, où les grâces de la femme jetaient leur énervant attrait.

Mais le raffinement suprême de l’Égypte était dans la mort. En un sens, la mort n’advenait pas pour eux, tellement l’immortalité voisinait avec la vie, tellement une manière de confusion finissait par s’établir entre le tombeau et la demeure, entre l’existence terrestre et l’existence de l’au-delà. On ne connaît aucune race qui posséda avec une telle persistance, une sérénité si haute, une foi si tranquille, le sentiment de la vie éternelle.

Aussi, le sépulcre y est la grande gloire et la grande ambition, et n’être pas embaumé, n’être pas régulièrement enseveli, apparaît le pire des châtiments. La momie est sacrée. Elle n’inspire point d’horreur. Elle assiste aux festins et aux fêtes, et n’y provoque aucune pensée douloureuse. Ses cités sont plus belles, luxueuses et grandioses, que les cités des vivants : chaque pyramide n’est qu’un tombeau colosse. Dans les catacombes de la Vieille-Égypte, dans les immenses grottes sépulcrales, d’un bout à l’autre du terrain, les morts embaumés dorment par millions, qui dans une humble cavité, qui dans une salle gigantesque ; l’ambition de tout roi est de s’élever sa pyramide. Mais non seulement l’homme est ainsi gardé religieusement : la bête participe à ce vaste amour des morts. Il est une nécropole où gisent des millions de carcasses de crocodiles sacrés. D’autres mêlent les serpents aux pharaons ; les singes, les taureaux Apis, les chats, les oiseaux, voire les insectes, tout participe à l’universel embaumement, à la profonde passion de la momie.

Écoutons ici le vieil Hérodote, dont les affirmations n’ont point été controuvées sur ce point :

« Les Égyptiens suivent, dans les deuils et les cérémonies funèbres, des coutumes singulières. Si quelque personnage d’importance vient à décéder, toutes les femmes de sa demeure se couvrent la tête et le visage de boue. Ensuite, abandonnant la dépouille du mort, elles s’en vont parcourir la ville, le haut de leur vêtement descendu jusque la ceinture, les seins découverts et se frappant la poitrine.

« Toutes les parentes du mort viennent avec elles et les hommes font de même de leur côté, avec leurs vêtements repliés vers la ceinture. Après ces préliminaires, ils portent le corps au lieu de l’embaumement.

« Celui-ci est accompli par des hommes spécialement institués, qui en font leur seule profession. Dès que le cadavre leur est apporté, ils montrent à ceux qui le remettent des figures en bois peint, arrangées de diverses manières. Ils leur montrent d’abord l’embaumement le plus parfait, usité pour celui dont il ne m’est point permis ici de répéter le nom[2] ; puis, représentent la deuxième façon, plus simple ; ensuite, la troisième plus simple encore. Ils demandent quelle est la façon choisie pour préparer la dépouille, et quand les parents en ont décidé, en même temps que du prix, ils se retirent. Les embaumeurs pratiquent alors l’embaumement, qui se fait comme je vais le dire, quand il s’agit du plus parfait.

« Ils retirent premièrement toute la cervelle par les narines, soit en se servant d’un fer recourbé, soit en introduisant quelques drogues convenables. Ensuite, ils ouvrent avec une pierre d’Éthiopie, très tranchante, le flanc du cadavre vers la partie des îles, et retirent complètement les entrailles du ventre. Ils nettoient avec soin la cavité du corps, la lavant avec du vin de palmier et l’essuyant avec des aromates broyés. Ils l’emplissent alors d’une myrrhe très pure et fine, de cannelle, et de maints autres parfums, mais point d’encens, dont ils rejettent l’emploi. Ils recousent enfin la peau par derrière.

« Ces opérations accomplies, ils mettent le corps, pour le dessécher entièrement, dans une saumure de Natrum[3], dont ils le tiennent recouvert entièrement pendant soixante-dix jours : il n’est pas admis de l’y laisser séjourner plus longuement.

« À la fin des soixante-dix jours, ils le lavent de nouveau comme il est dit plus avant, puis l’enveloppent tout entier de bandelettes de toile de byssus, trempées dans une gomme dont les Égyptiens se servent généralement au lieu de colle.

« Les parents viennent alors reprendre le corps, puis font exécuter une boîte taillée en forme humaine, dans laquelle ils le déposent. Cette boîte, ayant été fermée à clef, est précieusement mise dans la catacombe de la famille, où elle demeure rangée contre la muraille. C’est ici la manière la plus luxueuse d’embaumer et d’ensevelir les morts.

« Quant à ceux qui désirent une manière plus simple, voulant éviter les grandes dépenses, la préparation se fait comme il suit :

« On remplit le ventre du cadavre avec de l’huile de cèdre, injectée sans ouvrir et sans retirer les intestins. Ces injections se font par l’anus, en prenant des précautions pour qu’elles ne rejaillissent pas par la même voie. Cette préparation faite, on dépose le corps dans la saumure de natrum pendant le nombre de jours nécessaires à la dessiccation. Après ce temps, on fait ressortir l’huile de cèdre qui a été introduite dans le ventre. Elle entraîne tous les intestins et les autres organes qu’elle a amollis et dissous entièrement. D’autre part, le natrum a brûlé les chairs, de façon qu’il ne demeure que la peau et les os.

« Les embaumeurs remettent ainsi le corps aux parents, et ne font rien de plus.

« La troisième manière est à l’usage de ceux qui ont peu de fortune. Elle consiste à purger, par des drogues de peu de choix, l’intérieur du ventre, et à dessécher le corps pendant les soixante-dix jours prescrits, pour le rendre ensuite à ses possesseurs.

« Pour les femmes de haute classe, elles ne sont pas délivrées incontinent après la mort : on laisse passer trois jours, et même quatre, avant de les remettre aux embaumeurs. On prend les mêmes délais pour celles qui ont quelque réputation de beauté. C’est une précaution prise pour empêcher les embaumeurs d’en abuser ; elle fut prescrite jadis pour avoir surpris un de ces derniers outrageant le corps d’une femme morte récemment : son crime avait été dénoncé par un de ses compagnons de travail.

« Le corps de tout humain, qu’il soit Égyptien ou étranger, trouvé mort, soit de la dent des crocodiles, soit noyé dans le Nil, doit être mis dans les cellules sacrées, après avoir été soumis à l’embaumement le plus magnifique, aux dépens des citoyens de la première ville où le courant l’aura déposé. Il n’est permis ni à ses parents ni à ses amis d’y toucher : seuls, les prêtres du Nil ont le droit de porter les mains sur sa dépouille et de l’ensevelir, comme les restes d’un être qui fut quelque chose de plus qu’un homme. »

L’embaumement se pratiquait de même pour les animaux sacrés. Nous en pourrions multiplier les exemples. Bornons-nous à une deuxième citation d’Hérodote :

« Si un chat périt de mort naturelle, dans une demeure, tous ceux qui y habitent se rasent seulement les sourcils ; si c’est un chien, ils se rasent la tête et tout le corps.

« Les chats sont, après leur mort, transportés à Bubaste dans des cellules sacrées où on les repose après les avoir embaumés et desséchés. Quant aux chiens, ils sont ensevelis dans la cité même où ils sont morts, mais aussi dans des cellules sacrées, et de même pour les ichneumons. Les musaraignes et les éperviers sont transportés à Buto, les Ibis à Hermopolis. Pour les ours, qu’on trouve rarement, et les loups, guère plus grands que les renards, ils sont ensevelis aux lieux mêmes où l’on découvre leurs cadavres. »



NELUMBO

Quelle pouvait être la littérature d’un pareil peuple ? Longtemps on ne connut que la littérature sacrée, littérature grave, positive, précise et peu lyrique, sauf de rares exceptions, mais susceptible, comme on l’a vu pour le Livre des Morts, d’une certaine élévation morale. La littérature sacrée n’interprète que très imparfaitement le génie d’une race, et le raffinement de l’Égypte permettait de supposer une littérature évoquant les mœurs. Cette littérature a été enfin découverte, vers 1852. Elle emporte des récits légers, parfois licencieux, et, aussi, merveilleux, romanesques, héroïques. L’amour y apparaît en général facile et tout extérieur, beaucoup plus sensuel que sentimental. La liberté de la femme y est grande, ce qui est conforme à ce que nous savons par d’autres sources : la femme égyptienne n’était aucunement le demi-animal qu’elle fut en Assyrie, en Syrie, en Arabie, dans quasi toute l’Asie antique. L’Égyptienne fut maîtresse en son logis ; l’homme dut souvent lui obéir. Elle commerçait aux marchés, elle y vendait le produit du travail de son mari.

Cette liberté explique les deux héroïnes de notre récit, Ahura la fille de roi et Tabubu la fille du prêtre de Bubaste. Tabubu circule très librement avec ses suivantes et discute les hommages des hommes. Ahura sait bien comment obtenir l’époux qui lui convient et non celui que voudrait lui donner le roi son père.

En dehors de ces traits de mœurs, le roman de Ptahneferka et de Setna, est le plus parfait morceau de littérature égyptienne qu’on ait découvert ; il prendra sûrement place au panthéon des récits immortels. Il est de ceux qui synthétisent le terrible pouvoir de la femme à travers les âges. Tabubu est une personnification aussi formidable de ce pouvoir que Lucrèce Borgia, Salomé et Manon Lescaut.

La première partie du récit se passe aux catacombes de Memphis, dans la sépulture du prince royal Ptahneferka, mort depuis plusieurs générations. Le prince Setna, s’étant introduit dans ces catacombes, avec l’intention d’emporter le livre magique de Toth, y trouve ensemble le corps de Ptahneferka et les ombres d’Ahura, femme de ce prince, et de Merhu, leur fils. Le prince vivant demande le grimoire au prince mort. C’est alors qu’Ahura conte à Setna les malheurs qui se sont abattus sur eux à la suite de la conquête du livre de Thot par Ptahneferka. Cette première partie est fort attrayante, mouvementée, curieuse, pleine d’excellents traits de mœurs ; l’œuvre atteint son maximum d’intérêt lorsque Setna, sorti des catacombes, fait la rencontre de Tabubu : c’est ici, nous le répétons, une des plus typiques aventures amoureuses de tous les siècles.

J.-H. Rosny.


L’écriture égyptienne comportait trois modes, nés par évolutions successives : l’hiéroglyphique, écriture mi-idéographique, mi-cursive, réservée surtout aux inscriptions monumentales, et dont chacun connaît le caractère ensemble gracieux et naïf ; l’hiératique, écriture cursive ancienne, plus mystérieuse, plus sacrée que sa cadette la démotique, dernier progrès de la simplification égyptienne. Nous donnons ci-après un passage de Setna, en démotique avec la traduction en regard[4].

C’est toi
qui
m’a fait tort.
Si
étant point
à moi
enfant
après
les deux enfants.
Est-ce que point
de droit
de
faire
unir
l’un
avec
l’un ?
— Je ferai
unir
Ptahneferka
avec
fille
de
un
grand chambellan
et
ferai
unir
Ahura
notre
parenté
en nombre.
Vint
moment
d’établir
divertissement
devant
le roi.
Voici
vinrent
vers moi.
Ils me prirent
vers
fête.
Belle (j’étais)
à l’extrême
n’ayant pas
mon
air
de la veille.
Est-ce que
dit
à moi
le roi
Ahura
est-ce que
toi
qui
fit
aller
vers moi…



  1. Entre cent autres choses on y trouve dans la plaidoirie de l’Âme au Tribunal Suprême :

    « Je n’ai fait perfidement de mal à aucun homme. — Je n’ai pas, comme chef, fait travailler au-delà de la tâche. — Je n’ai point fait maltraiter l’esclave. — Je n’ai point fait pleurer. Je n’ai point fait avoir faim. — Je n’ai point éloigné le lait de la bouche du nourrisson, etc., etc. »

  2. Hérodote agit ainsi par respect religieux et par fidélité à la loi du secret imposée à tous ceux qui avaient obtenu de se faire initier aux mystères hiératiques. Il s’agit ici du nom d’Osiris.
  3. Carbonate de soude cristallisé.
  4. Pour les curieux, voir les remarquables travaux de M. Revillout, sur le roman de Setna.