Système national d’économie politique/Livre 1/05


CHAPITRE V.

les espagnols et les portugais.


Tandis que les Anglais mirent des siècles à construire sur les fondements les plus solides l’édifice de leur prospérité nationale, les Espagnols et les Portugais durent à leurs découvertes une rapide fortune, parvinrent en peu de temps à une grande richesse. Mais ce n’était que la richesse du dissipateur qui a gagné le gros lot à la loterie, au lieu que la richesse des Anglais ressemble à celle du père de famille laborieux et économe. Par ses dépenses et par son luxe, le premier fera peut-être envie pendant quelque temps plus que le second ; mais, entre ses mains, la richesse ne sert qu’à des prodigalités, qu’aux jouissances du moment, tandis que l’autre y voit surtout un moyen d’assurer l’existence morale et matérielle de sa plus lointaine postérité.

Les Espagnols possédèrent de bonne heure de beaux troupeaux de moutons, puisque Henri Ier d’Angleterre, en 1172, parut disposé à prohiber l’entrée des laines espagnoles, et dès les dixième et onzième siècles, les fabriques de lainages en Italie tiraient de chez eux la plus grande partie de leur matière première. Déjà deux siècles auparavant, les riverains du golfe de Gascogne s’étaient distingués dans la fabrication du fer, dans la navigation et dans la pêche de la baleine ; en 1619, ils y étaient encore si supérieurs aux Anglais, que ceux-ci leur envoyèrent des pêcheurs pour faire auprès d’eux leur éducation[1].

Déjà au dixième siècle, sous Abdoulrahman III, de 912 à 950, les Maures exploitaient dans les plaines fertiles de Valence de grandes plantations de colon, de sucre et de riz, et produisaient de la soie. Séville et Grenade offraient, au temps des Maures, d’importantes fabriques de coton et de soie[2]. Hérencia, Ségovie, Tolède et plusieurs autres villes de Castille se distinguaient par leurs manufactures de laine. Séville seule compta jusqu’à 16.000 métiers à tisser, et les manufactures de laine de Ségovie occupaient en 1552 13.000 ouvriers. Toutes les autres branches d’industrie, notamment la fabrication des armes et celle du papier, s’étaient développées dans la même proportion. Jusqu’au temps de Colbert, les Français liraient les draps fins d’Espagne[3]. Les ports maritimes de cette contrée étaient animés par un grand commerce, par une pêche maritime active, et, jusqu’à Philippe II, sa marine était de toutes la plus puissante. En un mot, l’Espagne était pourvue de tous les éléments de la grandeur et de la prospérité, lorsque le fanatisme religieux, ligué avec le despotisme, se mit à l’œuvre pour étouffer le génie de la nation. Cette œuvre de ténèbres fut commencée par l’expulsion des Juifs et terminée par celle des Maures ; deux millions des plus industrieux et des plus riches habitants furent ainsi chassés d’Espagne avec leurs capitaux. En même temps que l’Inquisition s’appliquait ainsi à exiler l’industrie du pays, elle empêchait avec un entier succès l’établissement de fabricants étrangers.

La découverte de l’Amérique et de la route par le cap de Bonne-Espérance n’augmenta qu’en apparence et momentanément la richesse de l’Espagne et du Portugal. Leur industrie et leur puissance en reçurent le coup de mort. Car, au lieu d’échanger contre les produits des deux Indes ceux de leurs propres manufactures, comme le firent plus tard la Hollande et l’Angleterre, ces pays achetèrent les articles fabriqués à l’étranger avec l’or et l’argent qu’ils avaient extorqués dans leurs colonies ; ils transformèrent d’utiles et industrieux citoyens en surveillants d’esclaves et en tyrans coloniaux ; ils alimentèrent l’industrie, le commerce et la navigation de la Hollande et de l’Angleterre, et se suscitèrent en celles-ci des rivales, qui devinrent bientôt assez puissantes pour détruire leurs flottes et pour leur enlever les sources de leur opulence. Inutilement les rois d’Espagne interdirent-ils par des lois l’exportation du numéraire et l’importation des produits fabriqués ; l’esprit d’entreprise, l’amour du travail et le commerce ne jettent de racines que sur le terrain de la liberté politique et religieuse ; l’or et l’argent ne restent que là où l’industrie les attire et les emploie.

Le Portugal, toutefois, sous un ministre habile et énergique, fit pour relever son industrie manufacturière une tentative, dont les premiers résultats nous étonnent. Ce pays était, comme l’Espagne, en possession immémoriale de beaux troupeaux de moutons. Déjà Strabon rapporte qu’on y avait introduit d’Asie une belle race de moutons qui atteignaient jusqu’au prix d’un talent. Lorsqu’en 1681 le comte d’Ericeira parvint au ministère, il conçut le projet d’établir dans le pays des manufactures de drap, destinées à mettre en œuvre les laines indigènes, de manière à suffire à l’approvisionnement du Portugal et de ses colonies. À cet effet, on fit venir d’Angleterre des ouvriers en drap, et, avec l’appui qui leur fut donné, les fabriques fleurirent si promptement qu’au bout de trois ans, en 1684, on put prohiber l’importation des draps étrangers. Depuis ce moment le Portugal, employant ses laines, alimenta sa propre consommation et celle de ses colonies, et, au témoignage d’un écrivain anglais[4], il s’en trouva fort, bien durant dix-neuf ans. Il est vrai que les Anglais donnèrent dès cette époque des preuves de cette adresse que plus tard ils poussèrent au plus haut degré de perfection ; pour échapper aux restrictions portugaises, ils fabriquèrent des étoffes de laine, à quelques égards différentes du drap, mais de nature à rendre le même service, et les introduisirent dans le Portugal sous le nom de serges, ou de droguets de laine. Mais cette ruse fut bientôt découverte et déjouée par la prohibition de ces étoffes[5]. Le succès de ces mesures est d’autant plus surprenant, que, peu auparavant, le pays avait perdu, par l’expulsion des Juifs, une masse considérable de capitaux, qu’il était en proie à tous les maux du fanatisme, et qu’il gémissait sous un gouvernement détestable et sous une aristocratie féodale pesant sur la liberté populaire en même temps que sur l’agriculture.

En 1703, après la mort du comte d’Ericeira, le fameux ministre anglais Méthuen réussit à persuader au gouvernement portugais qu’il serait extrêmement avantageux pour le Portugal d’obtenir l’admission de ses vins en Angleterre avec une diminution du tiers sur le droit d’entrée acquitté par les vins des autres pays, en consentant de son côté à recevoir les draps anglais au droit établi avant 1684, soit 23 pour 100. Il paraît que de la part du roi l’espérance d’un accroissement de ses recettes de douane, de la part de l’aristocratie la perspective d’une augmentation de ses fermages, furent les motifs déterminants de ce traité de commerce, depuis lequel le roi d’Angleterre appelle le roi de Portugal son plus ancien ami et allié, absolument dans le même sens que le sénat romain conférait ces titres aux souverains qui avaient eu le malheur de se trouver en rapport intime avec lui.

Immédiatement après la mise en vigueur de ce traité, le Portugal fut inondé de produits manufacturés anglais, et cette inondation eut pour premier effet la ruine soudaine et complète des fabriques portugaises, effet tout à fait semblable à celui du traité d’Eden conclu plus tard avec la France et à celui de la suppression du système continental en Allemagne.

Au témoignage d’Anderson, les Anglais étaient, déjà à cette époque, si expérimentés dans l’art de déclarer leurs articles beaucoup au-dessous de la valeur, qu’ils ne payaient pas en réalité plus de la moitié des droits établis par le tarif[6].

« Après que la prohibition eut été levée, dit le British Merchant[7], nous leur primes une si forte quantité de leur argent qu’il ne leur en restait plus que très-peu pour les usages nécessaires (very little for their necessary occasions). Nous fîmes de même de leur or. » Les Anglais ont continué cette opération jusqu’à ces derniers temps ; ils exportaient tous les métaux précieux que les Portugais recevaient de leurs colonies, et en transportaient une grande partie dans l’Inde et en Chine, où, comme nous l’avons montré en parlant de l’Angleterre, ils obtenaient en échange des marchandises, qu’ils vendaient au continent contre des matières premières. Les importations annuellement effectuées par l’Angleterre en Portugal surpassaient les exportations d’un million de livres sterling. Cette balance favorable déprimait de 15 pour 100 le cours du change au détriment du Portugal. « Nous avons une balance de commerce bien meilleure avec le Portugal qu’avec tout autre pays, dit l’auteur du British Merchant, dans sa dédicace à sir Paul Méthuen, fils du célèbre ministre ; notre importation de numéraire de ce pays, qui ne s’élevait autrefois qu’à 300.000 liv. st. atteint un million et demi[8]. »

Ce traité fut dès lors regardé par tous les négociants, par tous les économistes, par tous les hommes d’État de l’Angleterre, comme le chef-d’œuvre de la politique commerciale anglaise. Anderson, qui est assez clairvoyant en ce qui touche les intérêts commerciaux de son pays, et qui s’exprime partout avec une grande sincérité, à sa manière, l’appelle un traité éminemment équitable et avantageux, et ne peut s’empêcher de s’écrier naïvement « Puisse-t-il durer à tout jamais[9] ! » Il était réservé à Adam Smith d’exprimer une opinion diamétralement opposée à l’opinion reçue, et de soutenir que le traité de Méthuen n’avait point procuré d’avantages notables au commerce anglais. Si quelque chose atteste le respect aveugle avec lequel le public a adopté les paradoxes de cet homme illustre, c’est ce fait, qu’une pareille assertion est restée sans contradicteur[10].

Au VIe chapitre de son IVe livre, Smith dit que le traité de Méthuen, en admettant les vins portugais sous un droit moindre d’un tiers que celui qui se percevait sur les autres vins, avait accordé aux Portugais un privilège, tandis que les Anglais, obligés de payer pour leurs draps en Portugal le même droit que toute autre nation, n’en avaient obtenu aucun en retour. Mais est-ce que les Portugais n’avaient pas jusque-là tiré de France, de Hollande, d’Allemagne et de Belgique une grande partie des articles étrangers qui leur étaient nécessaires ? Les Anglais n’obtinrent-ils pas alors le monopole du marché portugais pour un produit fabriqué dont ils possédaient la matière première ? Ne trouvèrent-ils pas le moyen de ne payer que la moitié du droit ? Le cours du change ne favorisait-il pas la consommation des vins portugais en Angleterre par une différence d’environ 15 pour 100 ? L’usage des vins de France et d’Allemagne ne cessa-t-il pas presque complètement en Angleterre ? L’or et l’argent du Portugal ne fournirent-ils pas aux Anglais les moyens d’acheter dans l’Inde des masses de marchandises et d’en inonder le continent européen ? Les fabriques de drap du Portugal ne furent-elles pas entièrement ruinées au profit des fabriques anglaises ? Toutes les colonies du Portugal, particulièrement le riche Brésil, ne devinrent-elles pas ainsi de véritables colonies anglaises ? Sans doute, ce traité donna aux Portugais un privilège, mais purement nominal ; il conféra aux Anglais un privilège de fait. Le même esprit se retrouve dans les autres traités de commerce conclus par les Anglais. Toujours cosmopolites et philanthropes en paroles, ils ont été constamment monopoleurs d’intention.

D’après le second argument d’Adam Smith, le traité n’aurait point été avantageux aux Anglais par la raison suivante le numéraire qu’ils recevaient des Portugais pour prix de leurs draps, ils étaient obligés de l’expédier en majeure partie dans d’autres pays et de l’échanger contre des marchandises, tandis qu’ils auraient eu plus de profit à échanger directement ces draps contre les marchandises dont ils avaient besoin, et à obtenir ainsi par une seule opération ce qui, dans leur commerce avec le Portugal, exigeait deux échanges. En vérité, sans la haute opinion que nous avons du caractère et de la sagacité du célèbre écrivain, ce raisonnement nous ferait douter ou de sa sincérité ou de son intelligence. Pour l’honneur de l’une ou de l’autre, nous nous bornerons à gémir sur l’infirmité de la nature humaine, à laquelle Adam Smith, lui aussi, devait payer un large tribut avec ses arguments étranges et presque ridicules, aveuglé qu’il était par la pensée, généreuse en elle-même, de justifier la liberté absolue du commerce.

L’argument qu’on vient de citer n’est ni plus raisonnable ni plus logique que cette thèse qu’un boulanger qui vend du pain à ses pratiques pour de l’argent, et avec cet argent achète au meunier de la farine, ne fait pas une affaire avantageuse, par la raison que, s’il avait directement échangé le pain contre la farine, il eût atteint son but par un échange au lieu de deux. Il ne faut pas beaucoup de sagacité pour répondre que peut-être le meunier ne consomme pas autant de pain que le boulanger pourrait lui en fournir, que peut-être même il sait boulanger et boulange en effet, et que, par conséquent, l’opération du boulanger n’aurait pas eu lieu sans ces deux échanges. Telle était la situation commerciale du Portugal et de l’Angleterre à l’époque du traité. Le Portugal recevait de l’Amérique du Sud de l’or et de l’argent pour les articles manufacturés qu’il y expédiait ; mais, trop paresseux ou trop dépourvu de jugement pour fabriquer lui-même ces articles, il les achetait de l’Angleterre avec des métaux précieux. La partie de ces métaux précieux qui n’était pas utile à la circulation de leur pays, les Anglais l’exportaient aux Indes orientales et en Chine, y achetaient des marchandises, et les vendaient ensuite au continent européen, d’où ils importaient des produits agricoles, des matières brutes ou même encore des métaux précieux.

Nous le demanderons maintenant au nom du sens commun : qui eût acheté aux Anglais tous ces draps qu’ils fournissaient au Portugal, si les Portugais eussent préféré les fabriquer eux-mêmes ou les acheter ailleurs ? Ils ne les auraient point écoulés dans le Portugal, et déjà ils vendaient aux autres contrées autant de draps que celles-ci pouvaient en prendre.

Ils auraient donc cessé de fabriquer tout le drap qu’ils fournissaient au Portugal ; ils n’auraient plus envoyé dans l’Inde les métaux précieux qu’ils recevaient en échange : ils auraient rapporté en Europe et vendu au continent européen une quantité d’autant moindre d’articles de l’Inde, et par suite importé du continent européen d’autant moins de matières premières.

Le troisième argument d’Adam Smith, que les Anglais, à défaut des espèces du Portugal, se seraient procuré autrement celles dont ils avaient besoin, ne soutient pas mieux l’examen. Le Portugal, dit-il, aurait toujours envoyé à l’étranger son excédant en métaux précieux, et d’une manière ou d’une autre, par conséquent, ces métaux seraient parvenus aux Anglais. Nous supposons que les Portugais eussent eux-mêmes fabriqué leurs draps, eux-mêmes expédié en Chine et aux Indes Orientales leur surplus de métaux précieux, et vendu à l’étranger leurs cargaisons de retour, et nous nous permettrons de demander si, dans une pareille hypothèse, les Anglais auraient pu voir beaucoup d’or du Portugal. Il en eût été de même, si le Portugal avait conclu un traité de Méthuen avec la Hollande ou avec la France. Dans ces deux cas, sans doute, l’Angleterre eût bien touché quelque peu d’argent, mais seulement celui qu’elle aurait retiré de ses ventes de laines brutes. En un mot, l’industrie manufacturière, le commerce et la navigation des Anglais n’auraient pu, sans le traité de Methuen, prendre l’essor qu’ils ont pris.

Mais, quelque opinion qu’on ait des résultats du traité de Méthuen par rapport à l’Angleterre, il paraît du moins reconnu qu’en ce qui touche le Portugal ils n’ont pas été de nature à encourager les autres pays à sacrifier leur industrie manufacturière à la concurrence anglaise pour favoriser l’exportation de leurs produits agricoles. L’agriculture et les fabriques, le commerce et la navigation du Portugal, loin d’être ranimés par les rapports avec l’Angleterre, ne firent que décliner de plus en plus. Vainement Pombal essaya de les relever ; la concurrence anglaise rendit tous ses efforts impuissants. On ne doit pas méconnaître d’ailleurs, que, dans un pays tel que le Portugal, où tout le système social entravait le développement de l’agriculture et du commerce, la politique commerciale ne pouvait rien produire de satisfaisant. Le peu de bien que fit Pombal prouve, toutefois, combien un gouvernement animé de sollicitude pour l’industrie peut lui rendre de services, du moment où les obstacles qui tiennent à l’organisation sociale sont écartés.

On fit la même expérience en Espagne sous le gouvernement de Philippe V et de ses deux premiers successeurs. Quelque insuffisante que fût la protection qu’on accorda sous le règne des Bourbons à l’industrie nationale, et quelque mollesse qu’on mit dans l’exécution des lois de douane, toutes les branches d’industrie, toutes les provinces du royaume reçurent visiblement un remarquable élan[11] de l’importation de France en Espagne de la politique commerciale de Colbert. Quand on lit Ustaritz et Ulloa[12], on s’étonne de ces résultats dans un tel pays. Partout des routes affreuses, praticables seulement pour des mulets ; nulle part d’auberges bien tenues, nulle part de ponts, ni de canaux, ni de navigation fluviale ; chaque province séparée du reste du pays par des lignes de douane ; un péage royal aux portes de chaque ville ; le brigandage et la mendicité exercés comme des professions ; le commerce de contrebande au plus haut point de prospérité ; le système d’impôts le plus écrasant:telles étaient, d’après ces écrivains, les causes de la décadence de l’industrie et de l’agriculture. Ils n’osaient pas dénoncer les causes premières de ces maux, savoir le fanatisme, l’avidité et les vices du clergé, les privilèges de la noblesse, le despotisme du gouvernement, le manque de lumières et de liberté dans le peuple.

Un digne pendant du traité de Méthuen est le traité d’asiento conclu par l’Espagne en 1713 ; cet acte, en autorisant les Anglais à importer annuellement dans l’Amérique espagnole une certaine quantité de nègres d’Afrique et à visiter chaque année avec un navire le port de Porto-Bello, les mit à même d’introduire par fraude sur ce continent des masses de produits fabriqués.

Ainsi tous les traités de commerce de l’Angleterre nous présentent une tendance constante à conquérir à son industrie manufacturière les pays avec lesquels elle négocie, en leur offrant des avantages apparents pour leurs produits agricoles et pour leurs matières brutes. Partout elle vise à ruiner leurs fabriques par le bon marché de ses articles et par la longueur de ses crédits. Quand elle ne peut obtenir un faible tarif, elle s’applique à éluder les droits ou à organiser la contrebande sur une grande échelle ; le premier mode lui a réussi, comme on l’a vu, en Portugal ; le second, en Espagne. La perception des droits d’entrée d’après la valeur l’a particulièrement servie ; aussi l’a-t-on vue récemment s’évertuer à discréditer le système des droits au poids établi par la Prusse.

    fabriqués. — Brougham, Recherches sur la politique coloniale des puissances européennes. tom. I.

  1. Anderson, vol. I, p. 127. — Vol. II, p. 350.
  2. M. C. G. Simon, Recueil d’observations sur l’Angleterre. — Ustaritz, Théorie et pratique du commerce.
  3. Chaptal, De l’industrie française, vol. II.
  4. British Merchant, vol. III, p. 69.
  5. British Merchant, vol, III, p. 7 I.
  6. Anderson, vol. III, p. 67.
  7. British Merchant, vol. III, p. 267.
  8. Ibid. vol. III.
  9. Anderson, année 1703.
  10. L’opinion d’Adam Smith sur le traité de Méthuen est étrange en effet ; mais elle a trouvé d’autres contradicteurs que List. Dans une note relative à ce passage de la Richesse des nations, M. Blanqui, dont le témoignage en pareille matière n’est pas suspect, s’exprime ainsi : « Les faits ont démontré assez éloquemment depuis un siècle que le traité de Méthuen n’était pas au désavantage de la Grande-Bretagne. » (H. R.)
  11. Macpherson, Annales du commerce, années 1711 et 1774. — Des restrictions à l’importation des produits étrangers contribuèrent puissamment au développement des fabriques espagnoles. Jusque-là l’Espagne avait tiré d’Angleterre les dix-neuf vingtièmes de sa consommation en articles
  12. Ustaritz, Théorie du commerce. — Ulloa, Rétablissement des manufactures d’Espagne.