Sur le genre Paca, Cœlogenus

Sur le genre Paca, Cœlogenus
Nouveau Bulletin des SciencesTome 1 (p. 9-10).
ZOOLOGIE.

Sur le genre Paca, Cœlogenus ; par M. Frédéric Cuvier.

Société Philom. L’auteur après avoir établi les caractères génériques des Pacas, d’après ses propres observations et celles de M. Geoffroy Saint-Hilaire[1], c’est-à-dire, après avoir décrit les organes des sens et ceux du mouvement de ces animaux, et avoir fait connoître par un dessin la conformation des dents molaires de ce rongeur, démontre par l’inspection de plusieurs têtes décharnées de Pacas, par la couleur du pelage d’un assez grand nombre de ces animaux, et par les récits des voyageurs, que les naturalistes confondent deux espèces en une seule.

L’une et l’autre de ces espèces ont des bandes de taches blanches sur les côtés ; mais elles diffèrent par le fond du pelage et par la structure des os de la tête. Le Paca dont le pelage est couleur brun noir, ou terre d’ombre, a constamment la surface des os de la tête lisse, et sans aucune aspérité ; tandis que le Paca dont le fond du pelage est fauve, a toujours la surface de ces mêmes os, et sur-tout des arcades hygromatiques, rugueuse et couverte de cellules ou de sillons très-profonds.

Ces animaux ont la même nature de poils et habitent les mêmes contrées ; les parties chaudes de l’Amérique méridionale. Ils paroissent avoir également la même manière de vivre.

C’est du Paca brun dont parle Marcgrave qui a été copié par Pison, Gesner et Ray ; par Maffé qui l’a été par Jonston ; par Lery de qui Coreal et Laet ont pris leurs descriptions ; par Buffon que Schreber a traduit, par d’Azzara et par Barrère.

C’est du Paca fauve dont il est question dans l’ouvrage de Brisson, que Frémin, Lachesnaye-des-Bois et Gronovius ont copié ; dans Buffon et dans le catalogue des mammifères de M. Geoffroy.



  1. Annales du Muséum d’histoire naturelle, tom. IV, pag. 99, et tom. X.