E. Sansot & Cie (p. 41-42).

De M. Charles Morice :

M. Sully Prudhomme n’est pas un Poète. Des trois actes qui décomposent l’action esthétique (Pensée, Idée, Expression), il n’accomplit que le premier : même il l’accomplit très insuffisamment, ses abstractions se maintenant toujours dans de vieilles généralisations. Quant au poète sentimental qui est l’autre face du poète philosophe, je pense qu’il a déjà rejoint, dans l’ingrate mémoire des hommes, les faiseurs de romances du 1er Empire et Reboul et Dupaty : ses tendresses sucrées, sirupeuses, sont vaines en effet. On dit qu’il y a encore en M. Sully Prudhomme un poète lyrique chargé de dire des vers officiels devant les statues nouvelles : Baour-Lormian l’attend au seuil du Paradis.

(La Littérature de tout à l’heure.)