« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Porte » : différence entre les versions
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d'approvisionnement est terminée, les câbles sont rentrés, les vantaux <i>l</i>
de la poterne fermés et le pont-levis relevé; le tablier entre alors dans le
[Illustration: Fig. 47.]▼
tableau <i>m</i> réservé dans la maçonnerie, et les deux bras se logent dans
les rainures <i>d'</i>, indiquées par la ligne ponctuée: la face extérieure de
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décharger
les charrettes et hisser les fardeaux jusqu'au seuil de la poterne.
▲[Illustration: Fig. 47.]
La poterne de ravitaillement du château de Pierrefonds est peut-être
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Il est rare que les portes d'établissements
religieux, pendant le moyen âge, aient l'importance, au point
</div>
[[Image:Porte.abbaye.Saint.Leu.d.Esserent.png|center]]
<div class=prose>
<br>
de vue de la défense, des portes de châteaux. Il paraît que les moines,
sans négliger entièrement les précautions adoptées dans les résidences
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étaient des forteresses du premier ordre, les entrées, tout en présentant
quelques signes de défense, n'accumulent pas les obstacles formidables
</div>
[[Image:Coupe.porte.abbaye.Saint.Leu.d.Esserent.png|center]]
<div class=prose>
<br>
qui font, de la plupart des portes de châteaux, des ouvrages compliqués
et étendus. Ces portes de monastères ne sont pas précédées d'ouvrages
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hospitalières,
c'est-à-dire qu'elles étaient précédées d'un porche, comme
l'entrée d'une église: telle était la jolie porte de l'abbaye de Troarn (Calvados), aujourd'hui transportée dans la propriété de M. le marquis de
Banneville<span id="note48"></span>[[#footnote48|<sup>48</sup>]]. Il existe encore une très-jolie porte fortifiée de monastère à
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Il se compose de deux arches, la plus étroite, du côté du pont-levis,
pour diminuer la poussée sur la dernière pile.
</div>
[[Image:Porte.monastere.Saint.Jean.au.Bois.png|center]]
<div class=prose>
Nous craindrions de fatiguer nos lecteurs en ajoutant d'autres exemples
à ceux déjà fort nombreux que nous avons donnés touchant les portes
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personnages se tiennent étroitement unis. À la suite de ces deux personnages
viennent des guerriers complétement armés, et qui paraissent
combattre; puis un cavalier portant un bouclier; puis une très-petite
figure d'homme, vêtu d'un manteau flottant, qui monte à cheval au
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colossales. La tête de l'enfant sort de ses deux oreilles comme de deux
coquilles qui l'enveloppent presque entièrement.
</div>
[[Image:Porte.eglise.abbatiale.Cluny.png|center]]
<div class=prose>
Que signifient ces bas-reliefs? Il faut d'abord observer qu'ils tiennent
la place occupée dans des tympans de la même époque, ou peu s'en faut
Ligne 2 178 ⟶ 2 177 :
qui rappellent les exemples gallo-romains, et enfin cet appareil de claveaux
qui est motivé par la nécessité d'employer de très-petits matériaux.
</div>
[[Image:Porte.eglise.Saint.Etienne.Nevers.png|center]]
<div class=prose>
Cependant les colonnes sont monolithes et ont été taillées au tour,
conformément à un usage admis dans les provinces du Centre, pendant
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2 mètres d'ouverture, ne possède, pas plus que la précédente, de
trumeau
central. Les deux vantaux battaient l'un sur l'autre<span id="note58"></span>[[#footnote58|<sup>58</sup>]]. Sur le linteau
sont sculptés les douze apôtres debout<span id="note59"></span>[[#footnote59|<sup>59</sup>]], et dans le tympan, le Christ
entouré des quatre signes des évangélistes. Les boudins des archivoltes
sont ornés de délicates sculptures qui ne détruisent pas la masse du
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les trois points <i>a</i>, <i>b</i>, <i>c</i>; le triangle équilatéral supérieur, entre le départ
intérieur des boudins de la seconde archivolte et son sommet.
</div>
[[Image:Porte.eglise.Saint.Genest.Nevers.png|center]]
<div class=prose>
L'ogive est tracée, les centres étant très-relevés et posés sur les points
divisant le diamètre de la première archivolte en trois parties égales. Cette
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Si nous passons dans le Beauvoisis, nous voyons quelques portes d'églises
du commencement du XII<sup>e</sup> siècle prenant un tout autre caractère.
</div>
[[Image:Porte.eglise.Namps.au.Val.png|center]]
<div class=prose>
Choisissons, entre toutes, celle de l'église Villers-Saint-Paul (fig. 55).
Ici ce ne sont plus les proportions élancées admises dans les exemples
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élevée en matériaux de petit échantillon. En A, nous donnons l'un des
pieds-droits en plan, et en B, la section sur l'archivolte.
</div>
[[Image:Porte.eglise.Villers.Saint.Paul.png|center]]
<div class=prose>
Le style de cette porte se rapproche davantage du style adopté en
Normandie et en Poitou que de tout autre, mais il est cependant plus
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deux groupes représentent l'annonciation, et probablement la naissance
du Christ (ce dernier bas-relief étant très-altéré).
</div>
[[Image:Porte.Notre.Dame.du.Port.Clermont.png|center]]
<div class=prose>
Sur l'un des flancs de la cathédrale du Puy en Velay, il existe une
porte semblable à celle-ci comme structure, mais dont l'arc de décharge
Ligne 2 325 ⟶ 2 324 :
archivoltes plein cintre sont très-richement décorées d'ornements
empruntés,
la plupart, au style oriental de la Syrie. Voici l'une de ces
portes s'ouvrant sur la nef de l'église de Château-Neuf (Charente)
Ligne 2 358 ⟶ 2 354 :
comte de Vogué n'avait suffisamment indiqué les dates de cette
reconstruction<span id="note62"></span>[[#footnote62|<sup>62</sup>]].
</div>
[[Image:Porte.eglise.Chateau.Neuf.png|center]]
<div class=prose>
Bien que très-ornées de sculptures, les portes de la Saintonge, de
l'Angoumois et du Poitou sont d'une proportion lourde, et n'ont pas
Ligne 2 396 ⟶ 2 392 :
de l'Ouest, qui devait s'éteindre, quelques années plus tard, sous l'influence
de l'art de l'école laïque de l'Île-de-France.
</div>
[[Image:Porte.eglise.Saint.Pierre.Melle.png|center]]
<div class=prose>
Nous avons vu déjà, par l'exemple tiré de l'église de Notre-Dame du
Port, à Clermont, que les portes étaient décorées, dans certaines provinces,
Ligne 2 414 ⟶ 2 412 :
genre de décoration (fig. 59). Cette porte, parfaitement conservée jusqu'à
la corniche<span id="note63"></span>[[#footnote63|<sup>63</sup>]], se compose de trois rangs d'archivoltes entourant
un linteau et un tympan de marbre gris. Ce tympan représente
l'ascension
du Christ, suivant la donnée byzantine. Deux anges soulèvent le
Sauveur, dont les bras sont tournés vers le ciel. Quatre figures d'anges
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contre les Albigeois, pour ne plus reparaître avec quelque éclat que
vers la fin du XV<sup>e</sup> siècle.
</div>
[[Image:Porte.eglise.Saint.Sernin.Toulouse.png|center]]
<div class=prose>
Les exemples que nous venons de donner des portes d'églises
appartenant
Ligne 2 486 ⟶ 2 480 :
plutôt des variétés dans l'application du principe, que des exceptions,
comme nous le verrons.
</div>
[[Image:Plan.porte.eglise.romane.png|center]]
<div class=prose>
Pour peu que l'on ait étudié les divers styles d'architecture antérieurs
à cette période et étrangers à ceux de la France, on reconnaîtra qu'il y
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