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la volonté instable des hommes au-dessus des principes stables des lois. Aussi les femmes ajournèrent-elles leurs
la volonté instable des hommes au-dessus des principes
stables des lois. Aussi les femmes ajournèrent-elles leurs
réclamations à un temps plus opportun.
réclamations à un temps plus opportun.


Ce n’est pas en vain pourtant que nous avons été une
Ce n’est pas en vain pourtant que nous avons été une
nation libre et libératrice ; la théorie égalitaire inscrite
nation libre et libératrice ; la théorie égalitaire inscrite
dans notre code et dans nos constitutions donne virtuellement le droit de suffrage aux veuves et aux filles majeures dans la France héritière des principes de 80.
dans notre code et dans nos constitutions donne virtuellement
le droit de suffrage aux veuves et aux filles majeures
dans la France héritière des principes de 89.


Nos codes, en effet, consacrent l’égalité de tous les
Nos codes, en effet, consacrent l’égalité de tous les
''Français'' ; nos constitutions diverses affirment qu’une
''Français'' ; nos constitutions diverses affirment qu’une
souveraineté inaliénable et imprescriptible étant acquise
souveraineté inaliénable et imprescriptible étant acquise
à l’universalité des ''citoyens français'' aucun individu, aucune ''fraction'' du peuple ne peut s’en attribuer l’exercice
à l’universalité des ''citoyens français'' aucun individu, aucune
''fraction'' du peuple ne peut s’en attribuer l’exercice
exclusif ; que les ''Français'', jouissant de leurs droits civils,
exclusif ; que les ''Français'', jouissant de leurs droits civils,
peuvent, chacque année, à partir de vingt et un ans,
peuvent, chaque année, à partir de vingt et un ans,
époque de leur majorité, se faire inscrire sur les registres
époque de leur majorité, se faire inscrire sur les registres
électoraux, au moment de leur révision, etc. Évidemment, la capacité électorale des veuves et des filles majeures, ''Français contribuables et justiciables de nos tribunaux'', au même titre que l’homme, ressort de ces déclarations formelles.
électoraux, au moment de leur révision, etc. Évidemment,
la capacité électorale des veuves et des filles majeures,
''Français contribuables et justiciables de nos tribunaux'',
au même titre que l’homme, ressort de ces déclarations
formelles.


En outre, un principe de jurisprudence affirme permis
En outre, un principe de jurisprudence affirme permis
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suffi pour faire respecter l’initiative des femmes qui ont
suffi pour faire respecter l’initiative des femmes qui ont
demandé à subir les examens d’enseignement secondaire
demandé à subir les examens d’enseignement secondaire
et supérieur, dont les hommes s’étaient de tout temps attrilxié !e monopole. Quoiqu’il n’y ait pas de prescription
et supérieur, dont les hommes s’étaient de tout temps attribué
le monopole. Quoiqu’il n’y ait pas de prescription
contre le droit, les antagonistes de cette innovation pouvaient néanmoins invoquer alors en leur faveur une autorité mille fois séculaire qui leur fait ici complètement défaut. Lalogiql1eestméme tellement impitoyable que, sile
contre le droit, les antagonistes de cette innovation pouvaient
néanmoins invoquer alors en leur faveur une autorité
mille fois séculaire qui leur fait ici complètement défaut.
La logique est même tellement impitoyable que, si le
droit de cité était contesté aus veuves et aux filles majeures
droit de cité était contesté aux veuves et aux filles majeures
qui le revendiquent, il faudrait, pur des considérations
qui le revendiquent, il faudrait, par des considérations
semblables, leur interdire les examens d’enseignement secondaire et supérieur, et jusqu’au droit de pétition
semblables, leur interdire les examens d’enseignement secondaire
et supérieur, et jusqu’au droit de pétition
qu’elles exerçaient déjà sous l’Empire, comme acquis à
qu’elles exerçaient déjà sous l’Empire, comme acquis à
tous les citoyens français.
tous les ''citoyens français''.


Ces contribuables pourraient contester aussi l’obligation
Ces ''contribuables'' pourraient contester aussi l’obligation
de payer l’impôt et d’obéir à dos lois qui leur font supdes
de payer l’impôt et d’obéir à des lois qui leur font sup-