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Ensuite de force ou de bon gré, je |
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l’obligerai à me rendre le produit de son |
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vol. |
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— C |
— C'est bien dangereux. Aussitôt en |
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possession du portefeuille, il filera. Ils |
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sont deux contre nous. |
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ils seront partis du parc, aller nous aussi |
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visiter le château. Nous sommes |
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exactement renseignés sur l'endroit où gît la |
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cachette. Je me réserve le second acte |
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de la comédie. Vous me donnerez simplement |
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Maintenant, Daniel et Véga parcouraient |
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Maintenant, Daniel et Véga parcouraient le vieux château peuplé d© souvenirs. Ils s'arrêtaient dans la galerie vitré© où jadis se promenait « Madame », au bras de sa dame d’honneur, quand ses membres douloureux avaient besoin d'un peu (l'exercice. Ils voyaient les beaux salons de réceptions, les chambres d’amis... Mais ils étaient distraits... Devant l'appartement du F rince, te gardien hésita : — Ou ne visite pas cette chambre, dit-il. la famille m’a dit que des étran gers ne devaient pas la profaner. — Nous sommes de la fa mil1©, fit Daniel ému, en mettant un louis dans La main ou gardien. x Les deux arguments parurent convain cants, les jeunes gens entrèrent avec res pect dans ce sanctuaire. Une chambre simple, claire, avec un lit d’acajou à bateau, des fauteuils et un divan sans style, de» clous au mur, veuf de tableaux, le comte de Valdi ayant emporté les portraits, un seul restait : Celui du Prince^ il était suspendu sur la glace au-dessus de la cheminé©. Daniel s’inclina devant ce portrait qu’il contempla ensuite longuement... Véga, |
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le vieux château peuplé de souvenirs. Ils |
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s'arrêtaient dans la galerie vitrée où jadis |
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se promenait « Madame », au bras de |
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sa dame d’honneur, quand ses membres |
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douloureux avaient besoin d'un peu |
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d'exercice. Ils voyaient les beaux salons |
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de réceptions, les chambres d’amis... Mais |
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ils étaient distraits... Devant l'appartement |
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du Prince, le gardien hésita : |
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— On ne visite pas cette chambre, |
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sans rien demander ,avait ouvert une porte vt poursuivait l’examen : ^ — Ceci était le cabinet de toilette de Monseigneur, expliqua le domestique, cette chambre est dans l’angle, c’est la fin de lu maison. -- Bien, pensa Véga, c’est un angle éclairé par deux fenêtres qui donnent, l’une sur la cour d’entrée, l’autre sur le parc, voici bien la garde-robe avec son bouton de cristal. Oser l’ouvrir, serait imprudent... Cos fenêtres là n’ont pas de persiennes, c’est parfait ( Elle s'en a!,la contempler la vu© du parc attentivement et pendant cet exa men, elle tournait doucement la crémone de la fenêtre, sans ouvrir, niais de ma nière à ce qu’une simple poussé© exté rieure fit séparer les deux vantaux de la croisée. t Ceci accompli, elle cessa sa contem plation et revint vers Daniel qui, pas plus que le gardien, n’avuit rien vu, — Partons-nous, mon ami, je suis un 'peu fatiguée. — Oui. fit le jeune homme, dont les yeux étaient remplis de larmes. Il était si ému, qu’il en oubliait Je souci de l’heure et ils Revinrent à l’hôtel sans parler. Véga veillait aux alentours, une rencontre avec l’ennemi eut été né faste. Vivement, elte prit le bras de son ami, le fit monter dans son ap»partement et referma la porte sur eux. — A présent, écoutoz-moi : nous allons dîner ici sous prétexte de malaise, il ne s'agit pas d’aller se montrer à la salle |
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dit-il. la famille m’a dit que des |
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étrangers ne devaient pas la profaner. |
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— Nous sommes de la famille, fit Daniel |
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à manger, où peuvent être nos ennemis. Quand la nuit sera venue, nous sortirons sans éveiller l’attention, prétextant te be soin d’air, si lo maître d’hôtel nous parle. — Que voulez-vous donc faire? — La seule chose faisable. J’emporterai « lady birtd » dans son fourreau dissimulé sous mon plaid. — Véga, quelle lotie méditez-vous? — Aucune folio! laissez moi dire. Nous allons de l’autre côté du mur du parc, il y a un bois qui le joint vers la crinpagne, j’ai -examiné cela par la fe nêtre. — Après? — Vous restez dans ce bois à m’at tendre. Moi, je change vit© ma robe pour le costume d’oiselie, je franchis le mur, je traverse le parc à tire d’aile, je me pose sur le bord de la fenêtre d’angle que je connais, j© la pousse, elle est ouverte. — Certainement, elle sera fermée la naît. — On la croit fermée, die en a l’air, mais tantôt lors de notre visite, j’ai eu soin de tourner la crémone de manière à la dépendre de sa gain© en bas et en haut. — Véga, vous songez ù tout. — Cette fois, je m’amuse prodigieuse ment. Je redeviens l’ancienne gamine, hein, quel bon tour nous allons jouer à votre estimable cousin, quand il ira ouvrir sa cachette, il y trouvera juste la portefeuille vide... parce que je ne pourrai pas me charger de plus que les papiers. |
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ému, en mettant un louis dans La main |
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du gardien. |
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Les deux arguments parurent convaincants, |
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— Comment ouvrirez-vous la planche du fond de l’armoire? — Aisément. Avec un clou. Quand nous crjventions le parc, j’en ai ramassé un gros au bas d’un escalier. — Vous l’emporterez? — 11 est rendu. Déridant la visite, je l ai mis en réserve I© long de la cimaise, à droite de la fenêtre. - — Vous pourriez rendre Ides points à Barbcntan. — Je l’espère bien, mais je ne lui rendrai rien du tout Je n’ai que celte nuit pour agir, puisque l’ennemi veut le faire demain. Je poursuis. Je fais glisser ma planche, celle du milieu devant la porte, je sais qu'il y a une encoch* dans la rainure. Je prends les papiers et 1e portefeuille vidé, je reforme tout Je saute sur la fenêtre, que je ne saurais refermer, par exemple, je vole de l’autre côté du parc où vous m'attendiez, je re plie t Lady biflti », je remets ma robe, nous rentrons comme de paisibles pro meneurs à l’hôtel, et nous fiions demain au premier train, laissant la place libre à l’ennemi. Véga riait de tout son cœur, Daniel, ad mira tif, la contemplait avec une infinie tendresse. Il essaya un© objection, elte lui ferma la bouche avec ses doigts fins qu’il brisa ardemment. La suite au prochain numéro. |
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les jeunes gens entrèrent avec respect |
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dans ce sanctuaire. |
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Une chambre simple, claire, avec un lit |
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d’acajou à bateau, des fauteuils et un |
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divan sans style, de» clous au mur, veuf |
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de tableaux, le comte de Valdi ayant |
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emporté les portraits, un seul restait : |
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Celui du Prince, il était suspendu sur la |
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glace au-dessus de la cheminée. |
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Daniel s’inclina devant ce portrait qu’il |
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contempla ensuite longuement... Véga, |
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sans rien demander, avait ouvert une |
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— Ceci était le cabinet de toilette de |
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Monseigneur, expliqua le domestique, cette |
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chambre est dans l’angle, c’est la fin de |
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la maison. |
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— Bien, pensa Véga, c’est un angle |
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éclairé par deux fenêtres qui donnent, |
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l’une sur la cour d’entrée, l’autre sur le |
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parc, voici bien la garde-robe avec son |
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bouton de cristal. Oser l’ouvrir, serait |
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imprudent... Ces fenêtres là n’ont pas |
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de persiennes, c’est parfait. |
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Elle s'en a!la contempler la vue du |
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parc attentivement et pendant cet |
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examen, elle tournait doucement la crémone |
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de la fenêtre, sans ouvrir, mais de |
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manière à ce qu’une simple poussée |
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extérieure fit séparer les deux vantaux de |
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la croisée. |
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Ceci accompli, elle cessa sa contemplation |
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et revint vers Daniel qui, pas |
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plus que le gardien, n’avait rien vu : |
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— Partons-nous, mon ami, je suis un |
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peu fatiguée. |
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— Oui. fit le jeune homme, dont les |
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yeux étaient remplis de larmes. |
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Il était si ému, qu’il en oubliait le |
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souci de l’heure et ils revinrent à l’hôtel |
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sans parler. Véga veillait aux alentours, |
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une rencontre avec l’ennemi eût été |
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néfaste. Vivement, elle prit le bras de son |
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ami, le fit monter dans son appartement |
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et referma la porte sur eux. |
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— A présent, écoutez-moi : nous allons |
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dîner ici sous prétexte de malaise, il ne |
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à manger, où peuvent être nos ennemis. |
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Quand la nuit sera venue, nous sortirons |
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sans éveiller l’attention, prétextant le |
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besoin d’air, si le maître d’hôtel nous parle. |
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— Que voulez-vous donc faire ? |
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— La seule chose faisable. J’emporterai |
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sous mon plaid. |
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— Véga, quelle folie méditez-vous ? |
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— Aucune folie ! laissez moi dire. Nous |
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allons de l’autre côté du mur du parc, |
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il y a un bois qui le joint vers la |
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campagne, j’ai examiné cela par la |
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— Vous restez dans ce bois à m’attendre. |
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Moi, je change vite ma robe pour |
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le costume d’oiselle, je franchis le mur, |
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je traverse le parc à tire d’aile, je me |
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pose sur le bord de la fenêtre d’angle |
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que je connais, je la pousse, elle est |
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ouverte. |
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— Certainement, elle sera fermée la nuit. |
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— On la croit fermée, elle en a l’air, |
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mais tantôt lors de notre visite, j’ai eu |
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soin de tourner la crémone de manière |
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à la dépendre de sa gaine en bas et |
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en haut. |
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— Véga, vous songez à tout. |
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— Cette fois, je m’amuse prodigieusement. |
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Je redeviens l’ancienne gamine, |
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hein, quel bon tour nous allons jouer |
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à votre estimable cousin, quand il ira |
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ouvrir sa cachette, il y trouvera juste |
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le portefeuille vide... parce que je ne |
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les papiers. |
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— Comment ouvrirez-vous la planche |
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du fond de l’armoire ? |
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— Aisément. Avec un clou. Quand nous |
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arpentions le parc, j’en ai ramassé un |
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gros au bas d’un escalier. |
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— Vous l’emporterez ? |
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— Il est rendu. Pendant la visite, je |
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l'ai mis en réserve le long de la cimaise, |
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à droite de la fenêtre. |
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— Vous pourriez rendre des points |
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à Barbentan. |
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— Je l’espère bien, mais je ne lui |
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rendrai rien du tout Je n’ai que cette |
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nuit pour agir, puisque l’ennemi veut |
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le faire demain. Je poursuis. Je fais |
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glisser ma planche, celle du milieu devant |
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la porte, je sais qu'il y a une encoche |
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dans la rainure. Je prends les papiers |
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et le portefeuille vidé, je reforme tout. |
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Je saute sur la fenêtre, que je ne saurais |
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refermer, par exemple, je vole de l’autre |
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côté du parc où vous m'attendez, je |
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replie « Lady bird », je remets ma robe, |
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nous rentrons comme de paisibles promeneurs |
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à l’hôtel, et nous fiions demain |
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au premier train, laissant la place libre |
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à l’ennemi. |
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Véga riait de tout son cœur, Daniel, |
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admiratif, la contemplait avec une infinie |
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ferma la bouche avec ses doigts fins qu’il |
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baisa ardemment. |
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