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L’harmonie était si parfaite entre les
L’harmonie était si parfaite entre les
deux amis, que le voyage, bien que long
deux amis, que le voyage, bien que long
et fatiguant, tour fut un charme. Ils
et fatiguant, leur fut un charme. Ils
traversèrent le merveilleux Tynol et
traversèrent le merveilleux Tyrol et
arrivèrent un matin à la petite station de
arrivèrent un matin à la petite station de
Ritzowa, située en pleine montagne. Ils
Ritzowa, située en pleine montagne. Ils
descendirent à l’hôtel, toi le mélancolique
descendirent à l’hôtel, le mélancolique
propriétaire les reçut avec empressement :
propriétaire les reçut avec empressement :
Ah ! comme la ville avait perdu depuis
Ah ! comme la ville avait perdu depuis
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la trombe de marbre blanc, où était
la trombe de marbre blanc, où était
sculpté un ange aux ailes déployées
sculpté un ange aux ailes déployées
et des lys. Ensuite, ils: demandaient
et des lys. Ensuite, ils demandaient
à Visiter le château fermé, le parc,
à visiter le château fermé, le parc,
assez mal entretenu depuis que
assez mal entretenu depuis que
l'héritier, le comte de Valdi, le possédait,
l'héritier, le comte de Valdi, le possédait,
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cimetière et ensuite au château.
cimetière et ensuite au château.


Ils entrèrent facilement dans le
Dits (entrèrent facilement dans la parc, dont une vieille fentmio lieur ou vrit la grille, en leur disant de sie pro mener, en attendant quie son mari soit de retour de la station du chemin de fer. où il était allé expédier un colis à son maître. (tatte offre séduisait les jeunes gens; le parc, mal entretenu, était bien pilus attrayant ainsi. Il y avait des masisifls charmants, abrités, déserts. Véga, qui décidément devenait ro mantique, alla s’asseoir sur un banc de pierre moussue, adossé à une haie épaisse de lauriers, et placé devant une vasque de marbre, jadis un jet d’eau y jouait; aujourd'hui, c’était une simple mare couverte de roseaux. Un pan de ciel sc réfléchissait dans l’eau, des grenouilles sautaient sur tas her bes et dos insectes ailés bourdon naient.
parc, dont une vieille femme leur
ouvrit la grille, en leur disant de se
promener, en attendant que son mari soit
de retour de la station du chemin de
fer où il était allé expédier un colis
à son maître.


Cette offre séduisait les jeunes gens ;
ajournement, a été accueillie sur pres que tous les bancs, au centre, aussi bien qu’à droite ou à gaucihe. Ses jours ministériels sont manifestement comp tés. Mais c'est une question de peu d’importance en présence de la gravité du débat engagé. D’ailleurs, la majo rité a fait un succès au gouvernement quand, dans une déclaration licite et énergique, le président du Conseil, M. Caillaux, est venu à la rescousse de son collaborateur désemparé par l'ac cueil plutôt réfrigérant qui lui, avait été ménagé. IvA honneurs de la séance ont pour tant été pour le ministre des colonies, M. Albert Lebrun, à qui incombait la tâche ingrate de justifier la cession à l’Allemagne d’une partie du Congo. Il l’a fait avec une sincérité, un tact et une émotion patriotique contenu© qui ont décidé la conviction d’aillknirs déjà à moitié faite de la Chambre. Par 448 voix contre 98, la mol ion d’ajournement a été repoussée. C’est, estime-t-on dans les milieux parlementaires, la majorité que, pour beaucoup sans doute la mort dans l’âme, se retrouvera à la fin des dé bats pour approuver la Convention. LA ROUVRAYH. «»-0-o LE QEANDMINISTÈRE liens tous les milieux politiques, ou est d’ac<vird pour prévoir la chu le prochaine» du ministère Caillaux. Le Cri de Paris prétend même que M. FalHères s est déjà occupé activement de la future combinaison, il demanda d'abord à M. Briand s'il serait disposé à reprendre le jxcuvoir. Mais M. Briand fit des objections. Aussi, consci M a-t-il à M. Fajiièros d’es sayer un ministère de transation qui au rait eu jour chef M. Jean Dupuy. M. FalHères fit donc appeler M. Jean Dupuy qui fit auprès do ses amis des démarches pour savoir si, le cas échéant, ils consentiraient à Je soutenir. Mais les rühéskms trop réservées qu’il recueillit le décidèrent à engager te ITcsiWnt de la République à chercher une autre com binaison. Or, M. Delcassé, dont la situation sem blait compromise après les débats sur le budget dx*" la marine, a retrouvé toute son autorité grâce aux nuiIadresses de M. Jaurès. C’est son nom, désormais, qui semble s'imposer au choix de M. F il Hères. M. Delcassé prendre la présidence du Conseil et le ministère de la guerre; M. Briand celui des affaires étrangères; M. Millerand irait à l’intérieur et M. Po»incaré aux finances. C’est le grand ministère dont nous avons déjà parlé. M. Dcîcassc a l’idée neuve et inattendue da confier le département des colonies au général GaIHéni; à défaut de M. Lanessan, un amiral serait à la tête de la marine;
le parc, mal entretenu, était bien plus
attrayant ainsi. Il y avait des massifs
charmants, abrités, déserts.


Véga, qui décidément devenait
A. L’ÉLYSÉE 4 bandits condamnés à mort
romantique, alla s’asseoir sur un banc
de pierre moussue, adossé à une haie
épaisse de lauriers, et placé devant
une vasque de marbre, jadis un jet
d’eau y jouait; aujourd'hui, c’était une
simple mare couverte de roseaux. Un
pan de ciel sc réfléchissait dans l’eau,
des grenouilles sautaient sur les
herbes et dos insectes ailés
bourdonnaient.


— C’est joli, dit-elle, asseyez-vous,
Paris. — L'Argus de la presse, fidèle à une tradition déjà ancienne, vient d’offrir à l’Elysée un superbe» album, renfermant arlicles et iltiistratio'ns, parus en 1910 et 1911, sur M. Faîtières. Eu feuilletant cette collection, le pré sident de la République revivra, tantôt cvec lorguoil, tantôt avec douleur, L\s événements historiques auxquels il a été mêlé: Voyages en Hollande, en Tunisie, à Toulon, ù Rouen, à Roubaix, etc. o-O-o LE MÉRITE^ AGRICOLE Paris. — Le Mérite agricole subira, la même attente que Les patines académi ques. sa promotion du jour de l’an ne paraîtra, en effet, qii’nprès les élections sénatoriales. x «i-O-o 32 perso: nés Idées par la foudre Péris. — Un courrier tlo Madagascar annonce que près de Fianarantsoa, la foudre est tombée sur une maison. tuant 32 personnes et en blessant plus de 10. « »-o-« » WmCEMNT MiiMSTÊimi Deificrs. — M. René Bosnard, soussccrékiiv d’Etat aux finances, a présidé dimanche à Poitiers l’inauguration de trois groupes scolaires et la pose (le la première pierre d’un hôtel des postes. A l'issue du banquet qui lui a vie cic offert, à midi, par la municipalité, il a défini la jio'itique du gouvernement r.u triple point de vue de l’action laïque, <lè l'action sociale et de la prospérité économique de la nation. o-O-o Le quintuple assassinat du Pont-des-Goules Clermont-Ferrand. — Courmier, l’au teur du quintuple assassinat commis au hameau (lu Pont-des-Goules, a été lon guement interrogé pur le» juge d'instruc tion. 11 a répondu avec clarté et logique et non sans cynisme à toutes les ques tions qui lui ont été posées. L’assassin n’est pas tou. 11 a avoué avoir prémé dité ses crimes. — Depuis longtemps, dit-il, je voulais nie dénorrassvr (le ces gjens. J’ai eu tort, je le reconnais, de tuer le petit Emile Verdier, qui ne m’avait jamais fait <lc mal. Je J’ai atteint par erreur. Mais je regrette de ne pas avoir tué le gardej.vchc avant de me constituer prisonnier. Si jamais je m’évade, il est sûr d’y passer. Après l’horrible forfait, Cormier est v.mi à bicyclette à Llcnront, distant de 25 kilomètres, a déjeuné copieusement dut* un restaurant et a passé la nuit dans une maison dose qu'il a quittée à 11 heures du matin. Ensuite il a dé jeuné dans une auberge, en face de la caserne du 92e; mais n’ayant plus d’ar gent. il a laissé sa bicyclette en gage. Il ne se fait aucune illusion sur Je
mon ami, écoutons parler la nature,
c’est utile et bon de penser ensemble
de tout près, et presque la même
chose, ne trouvez-vous pas ?


Pour toute réponse, il s'assit près
M. Jean Dupuy apporterait son concours j sort qui l’attend. au ministère en acceptant le portefeuille i — Je monterai Sur la guillotine, a-t-il de l’agriculture. ! dit, mai : au moins je me serai vengé.
d’elle, son bras caressant effleurant sa
taille el ils restèrent là silencieux,
écoutant le vent, les oiseaux, les
insectes...


Mais ils entendirent autre chose....
— C’est joli, dit-elle, asseyez-vous, mon ami, écoutom parler la nature, c’est utile et bon de pnsetr ensemble d»e tout près, et presque la mêmie chose, ne trouvez-vous pas? Four toute réponse, il s'assit juras d’elle, son bras caressant effleurant isa taille el ils restèrent là silencieux, écoutant le vent, les oiseaux, lies in sectes... Mais ils entendirent autre chose.... Deirièrc la haie de lauriers, des pas faisaient grincer le sable et une voix dit;: — Asseyons-nous! un peu, Jean, puisque le gardien n'est pas encore de retour, dressons notre plan. A e»es mots, Véga releva la tête et Daniel se leva, discret, il voulait révé ler sa présence; d'un signe impérieux sa compagne le retint, un doigt sur les lèvres. Et sc penchant très près de son ami, elle souffla: — Je reconnais la voix de Barbcaitan. Silence et écoutons. Stupéfait, compmîAiit mal, San Remot obéit. De l’autre côté de la haie, la mêmie voix reprit: — Il faut accomplir la chose au plus taîxl demain, je dois retourner à Paris, ma tante Angel a m’attend avec l’aident. — Vous n’avez pas assez demandé,
Derrière la haie de lauriers, des pas
faisaient grincer le sable et une voix
dit : — Asseyons-nous un peu, Jean,
puisque le gardien n'est pas encore
de retour, dressons notre plan.


A ces mots, Véga releva la tête et
Xavier, il faut exiger le million, son gez à ce que nous risquons ici. — Quand j’aurai le portefeuille, je ferai chanter la pie. —- Elle est très riche? — Parbleu! Bien que ma tante ait donné la grosse pari de sa fortune au diabolique Daniel... encore évadé, il lui reste pas mal de terres et de mai sons. — Qu’est-cc que ça te fait que Da niel soit évadé, puisque tu as touché la prime? C’est une mine d’or pour toi, ton cousin. Il me le doit bien. Toute la fortune de notre famille alla à sa mère qui, par suile de son »emprisonnonnent au cloître, la doubla en treize ans, telle est colossalement riche et, vous avez rai son, elle nous versera le million. Elle y ti-ent tant à ce portefeuille! — Vous auriez pu lui vendre les papiers que vous avez déjà et qui vous viennent de votre père? — Impossible. Ces papiers sont con nus d»es ennemis de Daniel. Chaque fois qu’ils nie versent la rente pro mise pour leur conservation, je dois tas leur montrer et ils ne se laissent pas leurrer! — C’est pourquoi vous Voulez pren dre ceux restés ici. Etes-vous isûr qu'ils n’ont pas été enlevés? — Oh! bien sûr, tous ignorent ab-
Daniel se leva, discret, il voulait
révéler sa présence; d'un signe impérieux
sa compagne le retint, un doigt sur
les lèvres. Et se penchant très près
de son ami, elle souffla :


— Je reconnais la voix de Barbentan.
Orwj Lût Oourctfrniiiclle de Mascara a condamné à mort quatre redoutables brnoits indigènes nommés Labanc, Lot, Chibani et Rouadi, qui, en mai 1910, à Nazcreg (commune de Saïda) s’étaient introduits dans une ferme, avaient tué à coups ne fusil deux colons espagnols, puis égorgé une femme et sa fille. Los quatre bandits avaient déjà rom pe ru antérieurement devant le conseil de guerre d’Orcn et devant la cour criminelle de M; scora Lahanc et Ijo4 avaient été cendtmnés à mort par deux fois. Tous quatre avaient, d’autre part, été condam nés deux fois également aux travaux ferrés à perpétuité et huit autres fois à vingt ans de la même peine. «»-o-« » Les tableaux d’avancement Au moment où l'on préjvm?, au minis tère de la guerre, le travail (lu tableau (l’r.xancement pour 1912, nous croyons in téressant de faire connaître l'importance du reliquat du tableau de 1911. Voici, pour chaque arme et chaque gri de. le nombre des inscriptions qui res tent à épuiser et qui serviront à établir en grande partie les promotions du 25 courant: Infanterie. — Pour colonel, 23; pour litut.-oclonol, 10; pour chef de bataillon, 53; pour capitaine, 93; pour sous-ticutcnr.nl. 1; pour lieutenant indigène, 2; pour sons-lieutenant indigène, 12; pour chef de musique de 1" classe, 5. x Cavalerie. — Pour colonel, 9; pour licut.-dolonel, 19; pour chef d’escadrons, 30; pour capitaine, 29; pour capitaine trésorier, 8. Vétérinaires militaires. — Pour vété rinaire peincip.il de 2« Fiasse, 4; pour vétérinaire-major, 2; pour vétérinaire en 1er, 6. . Gendarmerie. — Pour colonel (néant); pour Heut.-colotio’, 5; pour chef d’escadren, 8; pour capibiinci, 7; jwur sousHcutenant, 1. — Officiers des corps de troupe passant dans la gendarmerie: ca pitaines, 3; lieu Venants, 18. Artillerie. — IYmr co'omds, 8; pour tieut.-ooJone', 16; pour chef d’escadron, 45; pour capitaine, 38; pour officier d’ad ministration principal, 8; pour officier (Vadminist. de lrc classe, 8; pour offi cier (t’administralion contrôleur principal (néant): pour officier d’adminisL contrô leur d? lre classe, 5. Train des équipages. — Pour lieut.colonei, 3; pour chef d’escadron, 3; pour capitaine, 6; pour sous-lieutenant, l., Génie. — Pour colonel. 2; pour lieut(xvlunel, 7; peur chef de IMitai1,Ion, 10; p/ur capitaine, 4; pour officier d’admi nistration principal, 1; ]*>ur officier d’ad ministration de lrc classe, 13. Intviui: ncc. — I\>ur sous-intendant mi litaire de lre classe, 7; jjour sous-intencL nt militaire de 2e classe, 11. — Bureaux: pour officier d’adminisL principal, 1 ; pour officier de F» classe, 9; pour offi cier (L- 3c classe, 2. — Habillement: pour officier principal, 1; pour officier de 1* classe, 2. Service de sauté. — Pour médecin prin
Silence et écoutons.


Stupéfait, comprenant mal, San
cipal de lre classe, 3; pour médecin prin cipal de 2*“ classe, 4; pour médecin-major do lre classe, 5; pour médecin-major de 2- classe, 4; pour pharmacien principal de 2« classe, 2; pour pharmacien-major . de lrc classe, 1; pour officier d’administ principal, 3; pour officier d’administ. de lr,s classe, 1. Service d’état-major et du recrutement. — Four officier d’adminisL principal, 1; pour officier d’administration de lr« classe, 4. t ^ Interprètes militaires. — Pour inter prète principal, 1; pour interprète de lre classe, 1. Justice militaire. — Tribunaux: pour officier d’adminisL principal, 2; pour offi cier de I" classe, 3; pour officier de 3e classe, 9. — Etablissements pénitentiaires: pour officier d’adminisL de 3* classe, 5. Info nterie coloniale. — Pour colonel, 2; pour lieuL-colonel, 2; pour chef de ba taillon, 11; pour capitaine, 7; pour souslieutenant, 1. , Artillerie coloniale. — Pour colonel, 2; peur lieuL-colone1, 4; pour chef d esca dron, 8; pour capitaine, 10. I)i ns les officiers d’adminisL — Comp tables: pour officier principal, 2; pour officier de 1«* classe, 1. — Artificiers: (néant). — Ouvriers d’Etat: pour prin cipal, 1 ; pour officier do 1«* classe, 1. — Conducteurs de travaux : pour officier principal, 2; pour officier de 1" classe, 1. Intendance des troupes coloniales. — Pour sous intendant de 1« classe, 1; pour sous-intendant militaire de 2*; classe, 6; peur sous intendant milit. de 3* classe, 3; pour officier d’adminisL de 1« classe (magasins), 1. ' Corps de santé colonial. — Pour méde cin principal de 1« classe; 1; pour méde cin-major de 1« classe. 2; pour médecinmajor de 2e classa, 3; pour pharmacien principal de 2* classe, 1; pour pharma cien-major de 1« classe, 3; pour officier d’fdministratkm principal, 1; pour offi cier d’fdministration de classe, 1.
{{Corr|Remot|Remo}}obéit.


De l’autre côté de la haie, la même
BS* Voir en 3* et 4e page la Publicité de la Grande Pharmacie du Progrès. FINIS GALLIÆ M. le lieutcnant-c:!one> Dcbon, breveté d’état-major, vient de publier citez Henri Charles-Lavauzelles, sous Je titre « Faut-il trtnsformer l’armée française? * un livre infiniment triste malgré la note d opti misme rotatif sur laqueljlc il a voulu con clure. I . Ce livre* n’a qu’un but: essayer de répandre pour le bien du pays oc (Tue l’auteur croit être la vérité momentanée; la loi du 21 mars 1905, sur le s:rv!ce de deux ans, est mauvaise et dangereuse, car malgré la belle déclaration minis térielle et oratoire du 5 novemo^e 1906, « elle ne consacre pur Vidertification de l’armée et de la nation, elle ne nous donne qu’un semblant de la nation ar mée ». M. le lieutenant-oorfoneî Dcbon critique surtout cette folie du nombre qui coûte si clrr au contribuable et qui n’aboutit qu’à des soldats de papier. Le service nuxi-
voix reprit :


— Il faut accomplir la chose au
solimicnl la cachette. Si je le sais, moi, j c’est que par chance j’ai Ruine, nicraoiixï cl me suis souvenu, à propos d’un incident de mon enfance, que je ne remarquai ]>as à cette vjwxpiie. — Je croyais que votre père vu us avait j'évéle l’endroit. — 11 ne le savait pets. Mon parrain avait imagine de piratiquer lui-même ce trou dans le mur, personne ne l’a vait aidé, mais il ne se méfiait pas de moi. Une fois, je le vis prendre un gros poinçon et Vintroduire dans une lente, entre dieux planches du fond de sa gaixle-robe, la planche glissa, l»e trou apparut, il y avait dedans un portefeuille, moi je jouais sur le bal con, avec des images. Mon parrain mit un papier dans ce i>ortefeaille, le rep»laça dans le mur, remit J a planche en p'iace et referma la garde-roi)©. • Ce n’est que plus tard que je me souvins de ces faits. Mon père me dit en mourant: — « Songe, mon enfant, que tu as une garde sacrée: la cassette où »est l’extrait de naissance et (la bap-tême de'ton cousin et Iles lettres dieisonj illus tre père. Ne te sépare jamais (ta ces choses précieuses, que je confie à ton honneur. » — Et vous ne vous en êtes pas en effet dessaisi. — Mon père ajouta ceci : v Le prince
plus tard demain, je dois retourner
à Paris, ma tante Angela m’attend
avec l’argent.


— Vous n’avez pas assez demandé,
conservait par devers lui toute la cor respondance de tante Angeia, il a gardé aussi l’acte par lequel il recon naissait s»on fils. Ces papiers, il médit (|c les détenir en lieu sûr.dans une ca chette faite peu* lui-même. Or, bien entendu, ces ixaptars sont encore dans la cachette, puisque nul ne la connaît et que le prince mou rant, et marié in-extremis, oublia de les remettre à sa femme, sans quoi elle les posséderait — En effet, ce sxxit des papiers que vous venez chercher ici. Mais com ment les prendre, vous saviez bien l’endroit de la cachette. — Absolument. Dans le cabinet de travail du prince, au fond d’une ar moire, on déplace la pii anche du mi lieu avec un poinçon qui prend dans une encoche... — Mais comment éloigner ta gar dien ? — Peut-être en le payant. — Non, il parlerait, il faut agir de ruse. Nous serons, j’espère, inspirés par tas circonstances. A deux, nous viendrons bien à bout de distraire ta bonhomme, vous l’emmènerez, je» res terai derrière, il ne me faudrait que quelques minutes. — Mais si l’armoire est fermée. La suite au prochain numéro, ,
Xavier, il faut exiger le million,
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songez à ce que nous risquons ici.

— Quand j’aurai le portefeuille, je
ferai chanter la pie.

— Elle est très riche ?

— Parbleu ! Bien que ma tante ait
donné la grosse part de sa fortune au
diabolique Daniel... encore évadé, il
lui reste pas mal de terres et de
maisons.

— Qu’est-ce que ça te fait que
Daniel soit évadé, puisque tu as touché
la prime ? C’est une mine d’or pour
toi, ton cousin.

— Il me le doit bien. Toute la fortune
de notre famille alla à sa mère qui,
par suite de son emprisonnement au
cloître, la doubla en treize ans, elle est
colossalement riche et, vous avez
raison, elle nous versera le million. Elle
y tient tant à ce portefeuille !

— Vous auriez pu lui vendre les
papiers que vous avez déjà et qui
vous viennent de votre père ?

— Impossible. Ces papiers sont connus
des ennemis de Daniel. Chaque
fois qu’ils me versent la rente
promise pour leur conservation, je dois
les leur montrer et ils ne se laissent
pas leurrer !

— C’est pourquoi vous Voulez prendre
ceux restés ici. Etes-vous sûr qu'ils
n’ont pas été enlevés ?

— Oh ! bien sûr, tous ignorent
absolument la cachette. Si je le sais, moi,
c’est que par chance j’ai bonne
mémoire et me suis souvenu, à propos
d’un incident de mon enfance, que je
ne remarquai pas à cette époque.

— Je croyais que votre père vous
avait révélé l’endroit.

— Il ne le savait pas. Mon parrain
avait imagine de pratiquer lui-même
ce trou dans le mur, personne ne
l’avait aidé, mais il ne se méfiait pas de
moi. Une fois, je le vis prendre un
gros poinçon et l'introduire dans une
fente, entre deux planches du fond
de sa garde-robe, la planche glissa,
le trou apparut, il y avait dedans un
portefeuille, moi je jouais sur le
balcon, avec des images. Mon parrain mit
un papier dans ce portefeuille, le
replaça dans le mur, remit la planche
en place et referma la garde-robe.

Ce n’est que plus tard que je me
souvins de ces faits.

Mon père me dit en mourant :

— « Songe, mon enfant, que tu as
une garde sacrée: la cassette où est
l’extrait de naissance et de baptême
de'ton cousin et les lettres de son
illustre père. Ne te sépare jamais de ces
choses précieuses que je confie à ton
honneur. »

— Et vous ne vous en êtes pas en
effet dessaisi.

— Mon père ajouta ceci : « Le prince
conservait par devers lui toute la
correspondance de tante Angela, il a
gardé aussi l’acte par lequel il
reconnaissait s»on fils. Ces papiers, il me dit
de les détenir en lieu sûr.dans une
cachette faite par lui-même.

Or, bien entendu, ces papiers sont
encore dans la cachette, puisque nul
ne la connaît et que le prince
mourant, et marié ''in-extremis'', oublia de
les remettre à sa femme, sans quoi
elle les posséderait.

— En effet, ce sont des papiers que
vous venez chercher ici. Mais
comment les prendre, vous savez bien
l’endroit de la cachette.

— Absolument. Dans le cabinet de
travail du prince, au fond d’une
armoire, on déplace la pii anche du
milieu avec un poinçon qui prend dans
une encoche...

— Mais comment éloigner le
gardien ?

— Peut-être en le payant.

— Non, il parlerait, il faut agir de
ruse. Nous serons, j’espère, inspirés
par les circonstances. A deux, nous
viendrons bien à bout de distraire le
bonhomme, vous l’emmènerez, je
resterai derrière, il ne me faudrait que
quelques minutes.

— Mais si l’armoire est fermée. <section end="s2"/>