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— A présent, mon enfant chérie, con clut-il' vous voilà bien remise, si vous le voulez nous allons partir, je voudrais passer par Ritzowa, faire un pèlerinage, là où vécurent les miens, je voudrais, à mon tour, deniamlcr aux choses un peu de leur secret , Partons dès demain. «
— A présent, mon enfant chérie,
conclut-il, vous voilà bien remise, si vous
le voulez nous allons partir, je voudrais
passer par Ritzowa, faire un pèlerinage,
là où vécurent les miens, je voudrais,
à mon tour, demander aux choses un
peu de leur secret.
Partons dès demain.


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L’harmonie était si parfaite entre les
LII Le secret de 1* haie. L’iiarinonie était si parfaite entre les deux amis, que le voyage, bien que long et fatiguant, tour fut un charme. Ils tra versèrent le merveilleux Tynoil et arrivè rent un matin à la petite station ‘de Ititnowa, située en pleine montagne. Ils descendirent à l’hôtel, toi le mélancolique propriétaire les reçut avec empressement : Ah! comme la ville avait perdu depuis que la mort du dernier des rois avait anéanti la petite court .
deux amis, que le voyage, bien que long
et fatiguant, tour fut un charme. Ils
traversèrent le merveilleux Tynol et
arrivèrent un matin à la petite station de
Ritzowa, située en pleine montagne. Ils
descendirent à l’hôtel, toi le mélancolique
propriétaire les reçut avec empressement :
Ah ! comme la ville avait perdu depuis
que la mort du dernier des rois avait
anéanti la petite cour !

Il ne venait plus que de rares
touristes. Ils allaient au cimetière sur
la trombe de marbre blanc, où était
sculpté un ange aux ailes déployées
et des lys. Ensuite, ils: demandaient
à Visiter le château fermé, le parc,
assez mal entretenu depuis que
l'héritier, le comte de Valdi, le possédait,
puis les touristes s'en allaient...

Daniel et Véga firent comme les
autres, ils commencèrent par aller au
cimetière et ensuite au château.


vêt de la France doivent, dans un dé bat public d© celte sorte, imposer à ses représentants. Dès la première séance, tout le fond de la question a été abordé sous toutes ses faces, dans son état ac tuel et clans celui que lui réserve l’is sue des négociations qui se poursui vent à Madrid pour déterminer les droits de l'Espagne. C’est sur une motion d'ajournement du débat lui-même que celui-ci a été, comme nous venons de le dire, poussé à fond. M. do Mon et quelques-uns de ses collègues de droite demandaient qu’il fut sursis à toute discussion jus qu’à ce que des indications précises aient pu être fournies par le gouverne ment sur l’état des négociations avec l’Espagne et sur l’adhéision dos puis sances signalai l'es de l’acte d’Algcsiras. Mais, pour l’opportunité de sa mlotion, M. de Miui dut entrer dans l’his torique de la question et dès Ions la porte était ouverte au débat qu’il pro posait, au contraire, d’ajourner. Le puissant orateur, qui reparais sait à la tribune, après en avoir été écarté par une longue maladie, a sou levé les applaudissements de la Chambro, nous ne dirons pais unanimes, mais qui gagnaient jusque dans bien des rangs de la majorité, quand il a véhémentement déclare que le Pavlcmient a été soumis à un régime into lérable qui le laisse éclairé unique ment par la voie des journaux et qu’il a ajouté que, devant la Commission des affaires extérieures, M. de Sol vos a laissé dams l'ombro nombre de points et que ce n’est qu’à force d'insistance qu’on est parvenu à lui arracher, lamllxuiu par lambeau, les voiles qui ca chaient la vérité: « Nous avons ainsi appris que, depuis sept ans, sans, le savoir, la France était liée par des accords secrets. C'est une situation! inadmissible. La diplomatie ne doit pas se faire dans l’obscurité; le pays auquel on dit qu’il est le maître de ses destinées a le droit de savoir com ment, pourquoi et jusqu'où ses desti nées sont engagées. » L'Officiel cons tate que des applaudissements sur un grand nombre de b:mes ont approuvé cette protestation. Qu'il iKH'le la peine do cas ©rrements anciens ou dosa propre respon sabilité dans leur continuation. M. de Selvcs n’a plus l’oreille do la Cham bre, qui d'ailleurs ne lui pardonne pas certains oublis de mémoii'c qui ont trahi son ignorance sur l’état de la question au ministère dos affaires étrangères au moment où allaient s'en gager les négociations franco-espagno les. Aussi est-ce par une réserve hos tile que sa réponse au discours de M. de Mun, encore qu’elle fût pertinente en ce qui touqhq à rinopporiunité d’un Il ne venait plus que de rares tou ristes. Ils allaient au cimetière sur la trombe de marbre blanc, où était sculpté un ange aux ailes déployées et des lys. Ensuite, ils: demandaient à Visiter le château fermé, le parc, as sez mal eut retenu depuis que l'héri tier, le comte de Va ldi, le possédait, puis les touristes s'en allaient... Daniel et Véga firent comme lies au tres, ils commencèrent par aller au ci metière et ensuite au château. Dits (entrèrent facilement dans la parc, dont une vieille fentmio lieur ou vrit la grille, en leur disant de sie pro mener, en attendant quie son mari soit de retour de la station du chemin de fer. où il était allé expédier un colis à son maître. (tatte offre séduisait les jeunes gens; le parc, mal entretenu, était bien pilus attrayant ainsi. Il y avait des masisifls charmants, abrités, déserts. Véga, qui décidément devenait ro mantique, alla s’asseoir sur un banc de pierre moussue, adossé à une haie épaisse de lauriers, et placé devant une vasque de marbre, jadis un jet d’eau y jouait; aujourd'hui, c’était une simple mare couverte de roseaux. Un pan de ciel sc réfléchissait dans l’eau, des grenouilles sautaient sur tas her bes et dos insectes ailés bourdon naient.
Dits (entrèrent facilement dans la parc, dont une vieille fentmio lieur ou vrit la grille, en leur disant de sie pro mener, en attendant quie son mari soit de retour de la station du chemin de fer. où il était allé expédier un colis à son maître. (tatte offre séduisait les jeunes gens; le parc, mal entretenu, était bien pilus attrayant ainsi. Il y avait des masisifls charmants, abrités, déserts. Véga, qui décidément devenait ro mantique, alla s’asseoir sur un banc de pierre moussue, adossé à une haie épaisse de lauriers, et placé devant une vasque de marbre, jadis un jet d’eau y jouait; aujourd'hui, c’était une simple mare couverte de roseaux. Un pan de ciel sc réfléchissait dans l’eau, des grenouilles sautaient sur tas her bes et dos insectes ailés bourdon naient.


ajournement, a été accueillie sur pres que tous les bancs, au centre, aussi bien qu’à droite ou à gaucihe. Ses jours ministériels sont manifestement comp tés. Mais c'est une question de peu d’importance en présence de la gravité du débat engagé. D’ailleurs, la majo rité a fait un succès au gouvernement quand, dans une déclaration licite et énergique, le président du Conseil, M. Caillaux, est venu à la rescousse de son collaborateur désemparé par l'ac cueil plutôt réfrigérant qui lui, avait été ménagé. IvA honneurs de la séance ont pour tant été pour le ministre des colonies, M. Albert Lebrun, à qui incombait la tâche ingrate de justifier la cession à l’Allemagne d’une partie du Congo. Il l’a fait avec une sincérité, un tact et une émotion patriotique contenu© qui ont décidé la conviction d’aillknirs déjà à moitié faite de la Chambre. Par 448 voix contre 98, la mol ion d’ajournement a été repoussée. C’est, estime-t-on dans les milieux parlementaires, la majorité que, pour beaucoup sans doute la mort dans l’âme, se retrouvera à la fin des dé bats pour approuver la Convention. LA ROUVRAYH. «»-0-o LE QEANDMINISTÈRE liens tous les milieux politiques, ou est d’ac<vird pour prévoir la chu le prochaine» du ministère Caillaux. Le Cri de Paris prétend même que M. FalHères s est déjà occupé activement de la future combinaison, il demanda d'abord à M. Briand s'il serait disposé à reprendre le jxcuvoir. Mais M. Briand fit des objections. Aussi, consci M a-t-il à M. Fajiièros d’es sayer un ministère de transation qui au rait eu jour chef M. Jean Dupuy. M. FalHères fit donc appeler M. Jean Dupuy qui fit auprès do ses amis des démarches pour savoir si, le cas échéant, ils consentiraient à Je soutenir. Mais les rühéskms trop réservées qu’il recueillit le décidèrent à engager te ITcsiWnt de la République à chercher une autre com binaison. Or, M. Delcassé, dont la situation sem blait compromise après les débats sur le budget dx*" la marine, a retrouvé toute son autorité grâce aux nuiIadresses de M. Jaurès. C’est son nom, désormais, qui semble s'imposer au choix de M. F il Hères. M. Delcassé prendre la présidence du Conseil et le ministère de la guerre; M. Briand celui des affaires étrangères; M. Millerand irait à l’intérieur et M. Po»incaré aux finances. C’est le grand ministère dont nous avons déjà parlé. M. Dcîcassc a l’idée neuve et inattendue da confier le département des colonies au général GaIHéni; à défaut de M. Lanessan, un amiral serait à la tête de la marine;
ajournement, a été accueillie sur pres que tous les bancs, au centre, aussi bien qu’à droite ou à gaucihe. Ses jours ministériels sont manifestement comp tés. Mais c'est une question de peu d’importance en présence de la gravité du débat engagé. D’ailleurs, la majo rité a fait un succès au gouvernement quand, dans une déclaration licite et énergique, le président du Conseil, M. Caillaux, est venu à la rescousse de son collaborateur désemparé par l'ac cueil plutôt réfrigérant qui lui, avait été ménagé. IvA honneurs de la séance ont pour tant été pour le ministre des colonies, M. Albert Lebrun, à qui incombait la tâche ingrate de justifier la cession à l’Allemagne d’une partie du Congo. Il l’a fait avec une sincérité, un tact et une émotion patriotique contenu© qui ont décidé la conviction d’aillknirs déjà à moitié faite de la Chambre. Par 448 voix contre 98, la mol ion d’ajournement a été repoussée. C’est, estime-t-on dans les milieux parlementaires, la majorité que, pour beaucoup sans doute la mort dans l’âme, se retrouvera à la fin des dé bats pour approuver la Convention. LA ROUVRAYH. «»-0-o LE QEANDMINISTÈRE liens tous les milieux politiques, ou est d’ac<vird pour prévoir la chu le prochaine» du ministère Caillaux. Le Cri de Paris prétend même que M. FalHères s est déjà occupé activement de la future combinaison, il demanda d'abord à M. Briand s'il serait disposé à reprendre le jxcuvoir. Mais M. Briand fit des objections. Aussi, consci M a-t-il à M. Fajiièros d’es sayer un ministère de transation qui au rait eu jour chef M. Jean Dupuy. M. FalHères fit donc appeler M. Jean Dupuy qui fit auprès do ses amis des démarches pour savoir si, le cas échéant, ils consentiraient à Je soutenir. Mais les rühéskms trop réservées qu’il recueillit le décidèrent à engager te ITcsiWnt de la République à chercher une autre com binaison. Or, M. Delcassé, dont la situation sem blait compromise après les débats sur le budget dx*" la marine, a retrouvé toute son autorité grâce aux nuiIadresses de M. Jaurès. C’est son nom, désormais, qui semble s'imposer au choix de M. F il Hères. M. Delcassé prendre la présidence du Conseil et le ministère de la guerre; M. Briand celui des affaires étrangères; M. Millerand irait à l’intérieur et M. Po»incaré aux finances. C’est le grand ministère dont nous avons déjà parlé. M. Dcîcassc a l’idée neuve et inattendue da confier le département des colonies au général GaIHéni; à défaut de M. Lanessan, un amiral serait à la tête de la marine;