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— Marfa se souvient de sa plus jeune |
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fille Nadia, elle est cuisinière chez |
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Madame Romatowki Piatigorsch, à Piatigorsch. |
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— Ce n’est pas celle-là dont je parle, |
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fit Véga impatiente, mais de l’autre, celle |
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qu'elle a vendue... . |
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— Elle dit n'avoir jamais vendu son |
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enfant, elle se révolte à cette pensée. |
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⚫ | Elle aime ses petits. — Ah! Olga, Sophia, m’ont donc trom pée’ gémit Véga avec, pourtant, au fond d’elle, une lueur de joie... Demandez-lui si elle a connaissance d’un marché... d’une adoption par Madame Olga M... d une petite fille de quatre à cinq ans, j( y 9 une quinzaine d’années... Oui, elle donna à Madame Olga, qui était sa bienfaitrice, une enfant de ect âge, mais la fillette n’était pas Fa ptepre fille. Dtnid et Véga avaient rougi, passion |
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nément intéressés, ils jetaient à l’inter prète des questions rapides et suivaient, sur les lèvres flétries de la vieille femme, le flot de mots pressés, rudes, de son patois Caucasien. , Elle disait : — Mon frère Natacha m’avait donné l’enfant, âgé de deux mois, jour le nourrir de mon lait. — C'était l’enfant de votre frère? — Non, c’était un enfant trouvé. Je n’aurais pas vendu ma filial — Mon Dicul gémit Véga. Elle pres sait nerveusement le bras de Daniel; — Enfant trouvéI où? supplia-t-elle. Alors la bûcheronne parla longtemps avec force gestes et le guide traduisit: — Son frère Natacha parcourait l’Eu rope dans sa roulotte. 11 vendait des corbeilles et des onguents. Il avait épousé Ssrolta, une bohémienne qui savait le passé et l’avenir. t —- Mais ce n’est pas l’histodre de Nata cha que je veux. — Laissez dire, continua Daniel. Le guide reprit pendant que les yeux anxieux de la Caucasienne suivaient avide ment la scène. — Ils parcouraient l’Autriche, un soir la roulotte s’arrêta au bord d’un grand pcrc. Sarolta alla vendre au château voi sin ses paniers, lorsqu’elle revint Natacha dormait, elle le secoua et ils partirent. Quand ils furent un p3ii éloignés, ils entendirent soudain des cris venant du fond de la voiture. Ils décrochèrent la lanterne pour voir. |
nément intéressés, ils jetaient à l’inter prète des questions rapides et suivaient, sur les lèvres flétries de la vieille femme, le flot de mots pressés, rudes, de son patois Caucasien. , Elle disait : — Mon frère Natacha m’avait donné l’enfant, âgé de deux mois, jour le nourrir de mon lait. — C'était l’enfant de votre frère? — Non, c’était un enfant trouvé. Je n’aurais pas vendu ma filial — Mon Dicul gémit Véga. Elle pres sait nerveusement le bras de Daniel; — Enfant trouvéI où? supplia-t-elle. Alors la bûcheronne parla longtemps avec force gestes et le guide traduisit: — Son frère Natacha parcourait l’Eu rope dans sa roulotte. 11 vendait des corbeilles et des onguents. Il avait épousé Ssrolta, une bohémienne qui savait le passé et l’avenir. t —- Mais ce n’est pas l’histodre de Nata cha que je veux. — Laissez dire, continua Daniel. Le guide reprit pendant que les yeux anxieux de la Caucasienne suivaient avide ment la scène. — Ils parcouraient l’Autriche, un soir la roulotte s’arrêta au bord d’un grand pcrc. Sarolta alla vendre au château voi sin ses paniers, lorsqu’elle revint Natacha dormait, elle le secoua et ils partirent. Quand ils furent un p3ii éloignés, ils entendirent soudain des cris venant du fond de la voiture. Ils décrochèrent la lanterne pour voir. |