« Page:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, III.djvu/18 » : différence entre les versions

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''Les fenêtres'' sont garnies de châssis à vitres fermant également bien, et sur les carreaux desquels on colle des papiers huilés pour détruire l’impression trop vive de la lumière. Ces châssis peuvent encore être défendus par des volets qu’on ferme en hiver, et qu’on recouvre même de paillassons dans les jours très-froids ou humides. Au printemps et en été on enlève les volets et les châssis, et on les remplace par des persiennes ou des jalousies en lattes, qu’on ferme au moment le plus chaud du jour, et devant lesquelles on établit un canevas et un grillage, ou mieux un cadre sur lequel est tendue une toile métallique. C’est ainsi qu’on éloigne les animaux mal faisans, et qu’on établit ou entretient à volonté une douce ventilation, tout en interdisant l’accès aux rayons solaires.
''Les fenêtres'' sont garnies de châssis à vitres fermant également bien, et sur les carreaux desquels on colle des papiers huilés pour détruire l’impression trop vive de la lumière. Ces châssis peuvent encore être défendus par des volets qu’on ferme en hiver, et qu’on recouvre même de paillassons dans les jours très-froids ou humides. Au printemps et en été on enlève les volets et les châssis, et on les remplace par des persiennes ou des jalousies en lattes, qu’on ferme au moment le plus chaud du jour, et devant lesquelles on établit un canevas et un grillage, ou mieux un cadre sur lequel est tendue une toile métallique. C’est ainsi qu’on éloigne les animaux mal faisans, et qu’on établit ou entretient à volonté une douce ventilation, tout en interdisant l’accès aux rayons solaires.


''Des tables ou banquettes'' garnissent tout le pourtour de la laiterie ; c’est sur elles qu’on dépose les terrines ou les vases qui contiennent la crême et le lait. Ces tables sont quelquefois en chêne, en frêne ou en orme, et ont au moins 1 décim. (4 pouces) d’épaisseur. Elles doivent être polies et varlopées avec soin, avoir une très légère inclinaison et être posées sur des supports en maçonnerie, en pierre ou en fer, à une hauteur d’environ 8 décim. (2½ pieds environ). Quelquefois on y pratique des rainures dans le sens delà longueur, pour faciliter l’écoulement des ordures et des eaux de lavage. Cette méthode est mauvaise, parce que les terrines ne reposent pas solidement sur ces tables, et qu’il est difficile de nettoyer le fond des rainures ou rigoles, qui finissent par contracter un mauvais goût. Les meilleures tables sont celles en pierres dures, telles que la pierre de liais, le marbre, le granité, le basalte, le schiste-ardoise, dans les pays où ces pierres sont communes et à bas prix. Ce qu’il importe surtout, c’est que ces pierres soient polies et mastiquées soigneusement dans leurs joints, parce que le lavage en est plus facile, et qu’elles contractent plus difficilement une odeur de lait aigri. Parfois on établit ces tables en forme de gradins ou de rayons, jusqu’à une certaine hauteur, et au milieu de la laiterie on place une autre grande table en pierre autour de laquelle on peut circuler ; ce qui facilite et accélère les travaux. Ces dispositions, dont la laiterie de Billancourt (''fig''. 1) donne l’aspect, sont plus coûteuses, mais elles sont préférables à l’usage où l'on est dans certains pays de déposer les terrines sur le dallage et de les empiler les unes sur les autres pour occuper moins de place ; arrangement qui est regardé comme très désavantageux., surtout dans le Holslein, pays renommé par l’excellence du beurre qu’on y fabrique.
''Des tables ou banquettes'' garnissent tout le pourtour de la laiterie ; c’est sur elles qu’on dépose les terrines ou les vases qui contiennent la crême et le lait. Ces tables sont quelquefois en chêne, en frêne ou en orme, et ont au moins 1 décim. (4 pouces) d’épaisseur. Elles doivent être polies et varlopées avec soin, avoir une très légère inclinaison et être posées sur des supports en maçonnerie, en pierre ou en fer, à une hauteur d’environ 8 décim. (2½ pieds environ). Quelquefois on y pratique des rainures dans le sens de la longueur, pour faciliter l’écoulement des ordures et des eaux de lavage. Cette méthode est mauvaise, parce que les terrines ne reposent pas solidement sur ces tables, et qu’il est difficile de nettoyer le fond des rainures ou rigoles, qui finissent par contracter un mauvais goût. Les meilleures tables sont celles en pierres dures, telles que la pierre de liais, le marbre, le granité, le basalte, le schiste-ardoise, dans les pays où ces pierres sont communes et à bas prix. Ce qu’il importe surtout, c’est que ces pierres soient polies et mastiquées soigneusement dans leurs joints, parce que le lavage en est plus facile, et qu’elles contractent plus difficilement une odeur de lait aigri. Parfois on établit ces tables en forme de gradins ou de rayons, jusqu’à une certaine hauteur, et au milieu de la laiterie on place une autre grande table en pierre autour de laquelle on peut circuler ; ce qui facilite et accélère les travaux. Ces dispositions, dont la laiterie de Billancourt (''fig''. 1) donne l’aspect, sont plus coûteuses, mais elles sont préférables à l’usage où l'on est dans certains pays de déposer les terrines sur le dallage et de les empiler les unes sur les autres pour occuper moins de place ; arrangement qui est regardé comme très désavantageux., surtout dans le Holslein, pays renommé par l’excellence du beurre qu’on y fabrique.


''Quelques tablettes'' en bois ou des rayons sont établis souvent au-dessus des banquettes pour déposer les vases vides et propres, et quelques autres ustensiles ; nous pensons que ces tablettes sont mieux placées dans le lavoir, si on veut éviter qu’en pourrissant elles ne donnent à la laiterie une odeur de moisi, et quelques accidents assez fréquents dans les laiteries où règne de l’activité.
''Quelques tablettes'' en bois ou des rayons sont établis souvent au-dessus des banquettes pour déposer les vases vides et propres, et quelques autres ustensiles ; nous pensons que ces tablettes sont mieux placées dans le lavoir, si on veut éviter qu’en pourrissant elles ne donnent à la laiterie une odeur de moisi, et quelques accidents assez fréquents dans les laiteries où règne de l’activité.