« Page:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, III.djvu/18 » : différence entre les versions

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pure, pour ne pas déposer en s’évaporant des matières fermentescibles ; et fraîche, afin d’opérer, en été, par son simple écoulement, un abaissement de la température dans la laiterie. Dans les chalets de la Suisse et dans
pure, pour ne pas déposer en s’évaporant des matières fermentescibles ; et fraîche, afin d’opérer, en été, par son simple écoulement, un abaissement de la température dans la laiterie. Dans les chalets de la Suisse et dans
d’antres pays de montagnes, où les filets d’eau sont nombreux, on les fait passer au milieu de la laiterie. Dans tous les lieux où l'on pourra disposer d’une eau courante, on devra la diriger de manière à ce qu’elle
d’antres pays de montagnes, où les filets d’eau sont nombreux, on les fait passer au milieu de la laiterie. Dans tous les lieux où l'on pourra disposer d’une eau courante, on devra la diriger de manière à ce qu’elle
puisse couler à volonté sur le plancher même de la laiterie. Dans tous les autres endroits, on aura des réservoirs qu’on remplira d’eau par le moyen le plus économique, et qu’on placera de manière à ce que le liquide s’y maintienne, même pendant les temps chauds, à une basse température. Cette eau doit être distribuée dans toute l’étendue de la laiterie par un ou plusieurs tuyaux qui rampent dans tout son pourtour au-dessus des banquettes, et qui s’ouvrent de distance en distance par des robinets. Si l’on peut placer plusieurs de ces robinets aux points les plus élevés de la voûte, on se procure ainsi, en les ouvrant,une pluie abondante qui abaisse très promptement la température et favorise le renouvellement de l’air. Après avoir coulé sur le plancher, toutes les eaux de lavage doivent pouvoir se réunir dans les rigoles du dallage, d’où elles sont dirigées au dehors ou dans un conduit ou gargouille qu’on doit entretenir dans un état constant de propreté, pour qu’il n’exhale aucune odeur, et dont on ferme l’ouverture avec un grillage en fer à mailles serrées, ou mieux par une pierre plate bien ajustée et munie d’un anneau pour la soulever. C’est le meilleur moyen pour s’opposera l’introduction des animaux ou à celles d’émanations provenant de la gargouille ou du puisard dans lequel se perdent les eaux.
puisse couler à volonté sur le plancher même de la laiterie. Dans tous les autres endroits, on aura des réservoirs qu’on remplira d’eau par le moyen le plus économique, et qu’on placera de manière à ce que le liquide s’y maintienne, même pendant les temps chauds, à une basse température. Cette eau doit être distribuée dans toute l’étendue de la laiterie par un ou plusieurs tuyaux qui rampent dans tout son pourtour au-dessus des banquettes, et qui s’ouvrent de distance en distance par des robinets. Si l’on peut placer plusieurs de ces robinets aux points les plus élevés de la voûte, on se procure ainsi, en les ouvrant,une pluie abondante qui abaisse très promptement la température et favorise le renouvellement de l’air. Après avoir coulé sur le plancher, toutes les eaux de lavage doivent pouvoir se réunir dans les rigoles du dallage, d’où elles sont dirigées au dehors ou dans un conduit ou gargouille qu’on doit entretenir dans un état constant de propreté, pour qu’il n’exhale aucune odeur, et dont on ferme l’ouverture avec un grillage en fer à mailles serrées, ou mieux par une pierre plate bien ajustée et munie d’un anneau pour la soulever. C’est le meilleur moyen pour s’opposer à l’introduction des animaux ou à celles d’émanations provenant de la gargouille ou du puisard dans lequel se perdent les eaux.


''Pour chauffer la laiterie'', opération qui est quelquefois nécessaire afin de favoriser le départ de la crême, on peut, comme dans les laiteries d’Isigny, entretenir du feu pendant les temps froids. Un poêle, un calorifère dont la porte ou le foyer seraient placés en dehors de la laiterie, ou une bouche de chaleur, rempliraient fort bien cet objet ; toutefois le moyen le plus parfait est celui employé en Angleterre, et qui consiste à entretenir dans le lavoir une petite chaudière d’où partent des tuyaux en plomb qui rampent dans toute l’étendue de la laiterie, et dans lesquels circulent de l’eau chaude ou de la vapeur.
''Pour chauffer la laiterie'', opération qui est quelquefois nécessaire afin de favoriser le départ de la crême, on peut, comme dans les laiteries d’Isigny, entretenir du feu pendant les temps froids. Un poêle, un calorifère dont la porte ou le foyer seraient placés en dehors de la laiterie, ou une bouche de chaleur, rempliraient fort bien cet objet ; toutefois le moyen le plus parfait est celui employé en Angleterre, et qui consiste à entretenir dans le lavoir une petite chaudière d’où partent des tuyaux en plomb qui rampent dans toute l’étendue de la laiterie, et dans lesquels circulent de l’eau chaude ou de la vapeur.