« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Escalier » : différence entre les versions

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marche ait en largeur la longueur d'un pied d'homme, soit 0,28 c. à
0,30 c.,
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[[Image:Escalier.a.45.degres.png|center]]
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et en hauteur de 0,15 c. à 0,20 c. au plus, ce qui donne une inclinaison
de 22 degrés ou environ. Mais, parfois, la place manque pour obtenir une
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n'est jamais la subtilité qui fait défaut à nos architectes du moyen âge.
Mais ces derniers exemples ne fournissent que des escaliers de service.
</div>
[[Image:Escalier.a.45.degres.png|center]]
<div class=prose>
 
==== Escaliers intérieurs ====
Ligne 207 ⟶ 206 :
hauteurs considérables sans nuire à la solidité des constructions voisines;
9º ils étaient facilement réparables.
</div>
[[Image:Escalier.XIe.siecle.png|center]]
 
[[Image:Noyau.escalier.eglise.Eu.png|center]]
<div class=prose>
Les plus anciens escaliers à vis du moyen âge se composent d'un
noyau en pierre de taille, d'une construction en tour ronde, d'un
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les Normands étaient dès lors de très-soigneux appareilleurs. Voici, fig. 8,
comme sont taillés les tambours du noyau qui reçoivent les sommiers du
</div>
[[Image:Escalier.XIe.siecle.png|center]]
 
[[Image:Noyau.escalier.eglise.Eu.png|center]]
<div class=prose>
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berceau rampant; il arrive aussi que les portées de la voûte sont fréquemment entaillées dans le noyau cylindrique, ce qui affaiblit beaucoup
celui-ci. Ces sortes d'escaliers ne dépassent guère 1<sup>m</sup>,00 c. d'emmarchement,
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de Sauval, on trouverait le plan (13). En A et B sont les deux entrées, en
C et D les deux premières marches; le nombre de marches à monter de C
</div>
[[Image:Escalier.Bernardins.Paris.png|center]]
<div class=prose>
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en E, vu la hauteur de ces marches, permet de dégager sous le giron E
pour prendre la seconde rampe D; les degrés continuent ainsi à monter
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encore de très-jolis escaliers qui se trouvaient à Saint-Méderic de Paris
et qui dataient de la fin du XV<sup>e</sup> siècle. Voici ce qu'il en dit<span id="note26"></span>[[#footnote26|<sup>26</sup>]]:
 
«Il existait deux vis de Saint-Gille dans les deux tourelles qui sont
aux deux côtés de la croisée hors-d'œuvre. L'une est à pans et l'autre
Ligne 553 ⟶ 545 :
ils sont toutefois si bien conduits que la voûte en est toujours et partout
de semblable ordonnance.
</div>
 
[[Image:Escalier.Bernardins.Paris.png|center]]
<div class=prose>
«L'autre vis à pans est tantôt pentagone et tantôt hexagone. Son noyau
est des plus grêles et ses arêtes des plus pointues, et est de haut
Ligne 559 ⟶ 553 :
merveille de ces deux vis consiste en leur petitesse et en la tendresse
des murailles qui les soutiennent, ne portant pas neuf pouces
d'épaisseur (0<sup>m</sup>,23).»
(0<sup>m</sup>,23).»
 
Nous n'en finirions pas si nous voulions citer tous les textes qui s'occupent
Ligne 606 ⟶ 599 :
dans des châteaux du XV<sup>e</sup> siècle et du commencement du XVI<sup>e</sup>. Alors la
vis, au lieu d'être en dehors du portique comme à Gaillon, laissait le
portique passer devant elle. La figure 15 présente en plan un escalier
</div>
[[Image:Escalier.XVe.siecle.png|center]]
<div class=prose>
<br>
figure 15 présente en plan un escalier établi d'après cette donnée. Un portique A B est planté à
rez-de-chaussée
devant les pièces d'habitation. La cage d'escalier est en retraite et carrée,
Ligne 647 ⟶ 640 :
légèrement inclinées vers l'angle; cet escalier était d'un assez
grand diamètre pour exiger cet appareil. Dans des vis d'un moins grand
développement, les angles, qui du carré arrivent à un octogone, n'ont
</div>
[[Image:Plan.escalier.Chateaudun.png|center]]
<div class=prose>
<br>
n'ont pas autant d'importance; ces angles forment seulement un pan abattu
de façon à donner en projection horizontale un octogone à quatre grands
côtés et à quatre plus petits. Alors ces trompes, ou ces goussets plutôt,
Ligne 733 ⟶ 726 :
ne croyons pas nécessaire de les donner ici, car ils ont été gravés plusieurs
fois déjà, et sont parfaitement connus. On voit une de ces vis, enclose
entre des colonnes, dans la cathédrale de Mayence, et qui date du milieu
</div>
[[Image:Escalier.cathedrale.Mayence.png|center]]
<div class=prose>
 
[[Image:Escalier.tour.cathedrale.Reims.png|center]]
<div class=prose>
<br>
cathédrale de Mayence, et qui date du milieu du XIII<sup>e</sup> siècle; nous donnons (22) la moitié de son plan et une
révolution
entière<span id="note35"></span>[[#footnote35|<sup>35</sup>]]. À partir du mur circulaire qui ne monte que jusqu'au
</div>
[[Image:Escalier.tour.cathedrale.Reims.png|center]]
<div class=prose>
<br>
niveau A, la construction consiste seulement en des marches portant
noyau, et en des colonnettes, toutes d'égale hauteur, soutenant chacune
Ligne 918 ⟶ 910 :
dans le triangle formé par le poteau, le limon et ce lien. Les montants
des balustrades sont assemblés dans les limons, et leurs
mains-courantes dans les poteaux.
dans les poteaux.
</div>
[[Image:Escalier.assemblage.limons.png|center]]