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les tentatives d’éducation du ''Yama-maï'', à Londres, chez M. Wailly, et, dans l’Ardèche, sur la propriété de M. de Milly. Le retard des œufs à la glacière, si avantageux pour la graine de l’espèce vivant sur le mûrier, paraissait incertain à l’egard de l’espèce japonaise par la circonstance insolite suivante : la petite chenille est toute formée, dans l’œuf, quinze jours après la ponte ; l’effet du froid lui serait peut-être funeste. L’expérience a cependant été tentée, cette année, à la magnanerie expérimentale du bois de Boulogne, où les vers du ''Yama-maï'', glacés en mars, ne sont parvenus à l’éclosion qu’au moment où les feuilles de chêne, bien sorties des bourgeons, leur assuraient une alimentation fortifiante ; malheureusement la maladie de la flacherie, qui sévit avec intensité à Paris, et depuis plusieurs années, sur les différents insectes producteurs de soie, a tout détruit vers la fin de l’éducation, de sorte qu’aucune conclusion n’était possible. Il n’en a pas été de même dans une autre localité, à Ferrussac (Haute-Loire). Des œufs, glacés en même temps que les précédents et confiés aux soins d’un très-habile sériciculteur, M. Le Doux, ont donné des chenilles robustes et de beaux cocons, d’où sont sortis des reproducteurs vigoureux. Il est utile que la publicité du journal ''la Nature'' fasse connaître ce résultat, qui peut avoir la plus heureuse influence, en donnant aux magnaniers un moyen bien simple de ne pas perdre leur temps et leur argent en essais infructueux, ce qui décourage nécessairement beaucoup d’entre eux.
les tentatives d’éducation du ''Yama-maï'', à Londres, chez M. Wailly, et, dans l’Ardèche, sur la propriété de M. de Milly. Le retard des œufs à la glacière, si avantageux pour la graine de l’espèce vivant sur le mûrier, paraissait incertain à l’egard de l’espèce japonaise par la circonstance insolite suivante : la petite chenille est toute formée, dans l’œuf, quinze jours après la ponte ; l’effet du froid lui serait peut-être funeste. L’expérience a cependant été tentée, cette année, à la magnanerie expérimentale du bois de Boulogne, où les vers du ''Yama-maï'', glacés en mars, ne sont parvenus à l’éclosion qu’au moment où les feuilles de chêne, bien sorties des bourgeons, leur assuraient une alimentation fortifiante ; malheureusement la maladie de la flacherie, qui sévit avec intensité à Paris, et depuis plusieurs années, sur les différents insectes producteurs de soie, a tout détruit vers la fin de l’éducation, de sorte qu’aucune conclusion n’était possible. Il n’en a pas été de même dans une autre localité, à Ferrussac (Haute-Loire). Des œufs, glacés en même temps que les précédents et confiés aux soins d’un très-habile sériciculteur, M. Le Doux, ont donné des chenilles robustes et de beaux cocons, d’où sont sortis des reproducteurs vigoureux. Il est utile que la publicité du journal ''la Nature'' fasse connaître ce résultat, qui peut avoir la plus heureuse influence, en donnant aux magnaniers un moyen bien simple de ne pas perdre leur temps et leur argent en essais infructueux, ce qui décourage nécessairement beaucoup d’entre eux.


'''{{MotAncre|Petites glacières domestiques}}'''. — Comme corollaire tout naturel de ce qui précède, nous ferons connaître les petites glacières très-économiques qui sont employées au laboratoire de M. Pasteur, à l’École normale pour la graine de ver à soie, pour les ferments, etc. Elles peuvent rendre de grands services pour la conservation du gibier, du poisson, etc. L’appareil se compose d’une fontaine de cuisine, en grès, placée au milieu d’un tonneau et entourée de coton cardé, corps très-mauvais conducteur de la chaleur, dont on forme aussi le tampon épais servant de couvercle au tonneau. Une longue caisse de fer-blanc, percée de petits trous, si on veut, et où on place les objets à glacer, occupe le centre de la fontaine. On jette entre elle et les parois des morceaux de glace. Un kilogramme de glace, dépense insignifiante, suffit pour maintenir la température de zéro, pendant trois à quatre jours, tant est lente, avec cette disposition, la fusion de la glace, dont l’eau s’écoule ensuite par le robinet de la fontaine, qu’on a eu soin de faire sortir hors du tonneau. Chacun peut installer, à la cave ou dans un sous-sol un appareil aussi simple et aussi peu coûteux.
'''{{MotAncre|Petites glacières domestiques}}'''. — Comme corollaire tout naturel de ce qui précède, nous ferons connaître les petites glacières très-économiques qui sont employées au laboratoire de M. Pasteur, à l’École normale pour la graine de ver à soie, pour les ferments, etc. Elles peuvent rendre de grands services pour la conservation du gibier, du poisson, etc. L’appareil se compose d’une fontaine de cuisine, en grès, placée au milieu d’un tonneau et entourée de coton cardé, corps très-mauvais conducteur de la chaleur, dont on forme aussi le tampon épais servant de couvercle au tonneau. Une longue caisse de fer-blanc, percée de petits trous, si on veut, et où on place les objets à glacer, occupe le centre de la fontaine. On jette entre elle et les parois des morceaux de glace. Un kilogramme de glace, dépense insignifiante, suffit pour maintenir la température de zéro, pendant ''trois à quatre jours'', tant est lente, avec cette disposition, la fusion de la glace, dont l’eau s’écoule ensuite par le robinet de la fontaine, qu’on a eu soin de faire sortir hors du tonneau. Chacun peut installer, à la cave ou dans un sous-sol un appareil aussi simple et aussi peu coûteux.


'''{{MotAncre|Nouveau chauffage économique}}'''. — On parle beaucoup, depuis quelque temps, d’un combustible formé de trois parties de terre végétale et d’une partie de menu charbon. Le tout est arrosé d’une dissolution de sel de soude. Vous avez avec ce mélange, disent les apologistes, un combustible admirable, qui chauffe aussi bien que du charbon. Il se peut que du menu charbon brûle tant bien que mal, même étant associé h une matière inerte ; mais il est évident que le sable et l’argile de la terre végétale ne brûlent pas, et que ces substances ne peuvent fournir de la chaleur. Il faut être bien ignorant pour ajouter foi à de telles inventions, qui ne sont, en définitive, que recettes de bonnes femmes ou de charlatans.
'''{{MotAncre|Nouveau chauffage économique}}'''. — On parle beaucoup, depuis quelque temps, d’un combustible formé de trois parties de terre végétale et d’une partie de menu charbon. Le tout est arrosé d’une dissolution de sel de soude. Vous avez avec ce mélange, disent les apologistes, un combustible admirable, qui chauffe aussi bien que du charbon. Il se peut que du menu charbon brûle tant bien que mal, même étant associé h une matière inerte ; mais il est évident que le sable et l’argile de la terre végétale ne brûlent pas, et que ces substances ne peuvent fournir de la chaleur. Il faut être bien ignorant pour ajouter foi à de telles inventions, qui ne sont, en définitive, que recettes de bonnes femmes ou de charlatans.