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en août 1914, un grand souffle d’héroïsme les a touchées.
en août 1914, un grand souffle d’héroïsme les a touchées.


Certes, « les femmes furent toutes belles par ce qu’elles ne se parèrent que de la bonté… » certes « on la vit dans les hôpitaux tout de blanc vêtue », n’ayant pour toute parure qu’une croix couleur de rubis, on la trouva gainée de noir dans les ouvroirs… montant les escaliers les plus sordides, visitant les moindres recoins de la misère»<ref>Odette Dulac : ''la Houille Rouge''.</ref>
Certes, « les femmes furent toutes belles par ce qu’elles ne se parèrent que de la bonté… » certes « on la vit dans les hôpitaux tout de blanc vêtue », n’ayant pour toute parure qu’une croix couleur de rubis, on la trouva gainée de noir dans les ouvroirs… montant les escaliers les plus sordides, visitant les moindres recoins de la misère<ref>Odette Dulac : ''la Houille Rouge''.</ref>».
Il est vrai, aussi, que dans la foule féminine qui, au début de la guerre, emplit seule les rues de Paris et des grandes villes « les femmes très fortes savent contenir leurs larmes… » « Pas une ne pleure. » Et comme les Spartiates envoyaient les hommes au combat, « elles regardent avec colère les hommes qui, d’âge d’être au feu, sillonnent encore les rues »<ref>Jack de Bussy : ''Réfugiée et Infirmière de guerre''.</ref>. Sainte colère patriotique, dignité devant le sacrifice de soi ; tels sont les sentiments qui semblent animer des femmes françaises.


Il est vrai, aussi, que dans la foule féminine qui, au début de la guerre, emplit seule les rues de Paris et des grandes villes « les femmes très fortes savent contenir leurs larmes… » « Pas une ne pleure. » Et comme les Spartiates envoyaient les hommes au combat, « elles regardent avec colère les hommes qui, d’âge d’être au feu, sillonnent encore les rues<ref>Jack de Bussy : ''Réfugiée et Infirmière de guerre''.</ref>». Sainte colère patriotique, dignité devant le sacrifice de soi ; tels sont les sentiments qui semblent animer des femmes françaises.
Qui reconnaitrait en elles les poupées d’antan « alors que la cité, le village, la France, s’offrent sanglants aux yeux agrandis de la femme, arrachée, peut-être pour toujours, à sa frivolité ? »<ref>Pauline Valmy : ''La guerre et l’âme des Femmes''.</ref>.

Qui reconnaitrait en elles les poupées d’antan « alors que la cité, le village, la France, s’offrent sanglants aux yeux agrandis de la femme, arrachée, peut-être pour toujours, à sa frivolité<ref>Pauline Valmy : ''La guerre et l’âme des Femmes''.</ref>? ».


Sommes-nous sûrs cependant qu’il y ait eu réellement aussi profonde transformation ?
Sommes-nous sûrs cependant qu’il y ait eu réellement aussi profonde transformation ?