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Jésus et les apôtres. 113
Jesus 1a·1· ms nrornns. 413

,que_t0ut 1’empire. De plus, l’évangile de Jean peut lui-·
que tout 1’empire. De plus, l’évangile de Jean peut lui-
meme etre l’objet sinon d’interpretations opposées, du
même être l’objet sinon d’interprétations opposées, du
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moins d’explications plus ou moins approfondies qu’il
fallait mesurer a la capacite intelléctuelle des -catechu—
_menes. Les plus ignorants ne pouvaient guere recevoir
fallait mesurer à la capacité intellectuelle des catéchumènes. Les plus ignorants ne pouvaient guère recevoir
que l’enseignement`popu1aire contenu dans les recits et
que l’enseignement populaire contenu dans les récits et
les paraboles§ les autres recevaient, avec les symboles
les paraboles ; les autres recevaient, avec les symboles
Hgurés, toute la doctrine telle que 1’ap6tre l’avait expo-
figurés, toute la doctrine telle que l’apôtre l’avait exposée lui-même. Cette distinction dura, tant que les réunions des chrétiens furent clandestines ou simplement
tolérées ; elle ne cessa qu’après l’édit de Constantin,
see lui-meme. Cette distinction dura, tant que les reu-
nions des ehretiens fnrent clandestines ou simplement
tolérées ; elle ne cessa ·qu’apres 1’édit de Constantin,
lorsqu'il fut devenu impossible d’exclure des églises
lorsqu'il fut devenu impossible d’exclure des églises
aucun assistant. ·
aucun assistant.

On volt par ce court expose .que le dogme chrétien
On voit par ce court expose que le dogme chrétien
existait tout fait`dans la pensée·de Jesus, et qu’il ne
existait tout fait dans la pensée de Jésus, et qu’il ne
fut livré que par portions et par des publications suc-
cessives, volontaires et premeditées. Néanmoins, s’il est `
fut livré que par portions et par des publications successives, volontaires et préméditées. Néanmoins, s’il est vrai que les livres canoniques soient sortis l’un après
l’autre du mystère ou ils étaient tenus, la forme sous
vrai que les livres canoniques soient sortis 1’un apres
laquelle nous les possédons n’est pas celle que leurs auteurs leur avaient donnée. Ainsi, l’évangile de Jean
l’autre du mystere ou ils étaient tenus, Ia forme sous
avait été compose d’abord en araméen; le texte sorti
iaquellepnous les possédons n’est pas celle que leurs _
des mains de l’apôtre, s’il a jamais existé, ne nous est
auteurs leur avaient donnée. Ainsi, 1’évangile de Jean
avait été compose d’abord en arameen; le texte sorti
_des mains de I’ap6tre, s’il a jamais existé, ne nous est
point parvenu ; la traduction qui en fut livrée au public
point parvenu ; la traduction qui en fut livrée au public
vers la fin du IIB siecle, et que la critique attribue a
vers la fin du IIe siècle, et que la critique attribue a
Jean le Majeur, etait-elle la reproduction exacte de ce
Jean le Majeur, était-elle la reproduction exacte de ce
texte ? Non, car les fragments cites dans les auteurs du
texte ? Non, car les fragments cites dans les auteurs du
. 1* siecle ne reproduisent pas tels que nous les avons lesj
Ier siècle ne reproduisent pas tels que nous les avons les
lextcs de cet évangile. Il est donc probable que les textes
textes de cet évangile. Il est donc probable que les textes
. prinriitifs ne furent publies qu’apres avoir subi les modi-
primitifs ne furent publies qu’après avoir subi les modifications exigées par les circonstances, c’est-à-dire pour servir de réponse aux opinions dissidentes A mesure
qu’elles se produisaient. D'où venaient à leur tour ces
. fications exigees par les ciroonstances, c’est-Ei-dire pour
altérations de textes ? Evidemment de l’esprit individuel .
servii de reponse aux opinionsdissidentes A mesure
des maîtres, lequel marchait lui-même avec le temps.
qu’elles se produisaient, Dlou venaient a leur tour ces
alterations de textes Zh Evideinment dc l’csprit individuel .
P des mu,Itres,—leque1 marchait .1ui-meme avec le temps;