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» C’est tout. Je comprends que vous ne me rendrez jamais confidence pour confidence.

» Je retourne à Fiesole, avec le sentiment insupportable d’un échec. Il me semble que j’ai été maladroit, peut-être odieux. Et quelquefois, je souffre comme d’une injustice que j’aurais subie. Je vous ai ouvert mon âme. Vous avez regardé, d’un œil indifférent, le secret que je vous livrais. J’ai senti le soufflet léger de votre raillerie… « La morale commune ?… Je suis une vieille demoiselle… »

» Quelqu’un a gâté notre amitié délicieuse. Est-ce moi, en parlant ? Est-ce vous, en ne parlant pas ? Je me sens dans l’équivoque et l’incertain… Et cette sensation, je ne suis pas seul à l’éprouver. Celle dont la tendresse sans relâche m’épie, veut se persuader que je suis malade… Il est vrai que j’ai changé… Je ne trouve aucun plaisir loin de vous ; et je n’aurais aucun plaisir près de vous, me semble-t-il, puisque vos lettres les plus affectueuses me mécontentent, et que je vous écris sans joie…