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bon nombre de dogmes et de rites chrétiens se trouvaient aussi dans d’autres religions. II nous est très difficile aujourd’hui, même avec un effort d’imagination, de nous représenter un état d’esprit tel que celui-là ; mais il faut se rappeler que la science des Religions comparées était encore très jeune, et avait à la fois l’inexpérience et l’arrogance de la jeunesse. Avec le temps, toutefois, l’argument susdit a commencé à disparaître, sauf des manuels élémentaires ; et c’est devenu chose évidente pour tous que, tandis que telle ou telle religion particulière possédait tel ou tel dogme appartenant aussi au christianisme, ce dernier, lui, les possédait tous ; en un mot, que le christianisme contenait les éléments principaux de toutes les religions, ou du moins tous les éléments qui donnaient force et vie aux autres religions, et puis qu’il possédait en propre divers autres éléments indispensables pour relier en un tout cohérent ces dogmes détachés. Pour employer une métaphore très simple, on comprenait à présent que le christianisme se dressait dans le monde comme un phare sur une hauteur, et que c’étaient des reflets partiels et imparfaits de sa lumière qui apparaissaient, avec plus ou moins de clarté, dans les divers systèmes de croyances qui entouraient cet unique système vivant. Si bien que, en fin décompte, les cerveaux même les moins intelligents en sont venus à reconnaître que la seule explication scientifique de ce phénomène consistait à tenir le christianisme
bon nombre de dogmes et de rites chrétiens se trouvaient aussi dans d’autres religions. Il nous est très difficile aujourd’hui, même avec un effort d’imagination, de nous représenter un état d’esprit tel que celui-là ; mais il faut se rappeler que la science des Religions comparées était encore très jeune, et avait à la fois l’inexpérience et l’arrogance de la jeunesse. Avec le temps, toutefois, l’argument susdit a commencé à disparaître, sauf des manuels élémentaires ; et c’est devenu chose évidente pour tous que, tandis que telle ou telle religion particulière possédait tel ou tel dogme appartenant aussi au christianisme, ce dernier, lui, les possédait tous ; en un mot, que le christianisme contenait les éléments principaux de toutes les religions, ou du moins tous les éléments qui donnaient force et vie aux autres religions, et puis qu’il possédait en propre divers autres éléments indispensables pour relier en un tout cohérent ces dogmes détachés. Pour employer une métaphore très simple, on comprenait à présent que le christianisme se dressait dans le monde comme un phare sur une hauteur, et que c’étaient des reflets partiels et imparfaits de sa lumière qui apparaissaient, avec plus ou moins de clarté, dans les divers systèmes de croyances qui entouraient cet unique système vivant. Si bien que, en fin décompte, les cerveaux même les moins intelligents en sont venus à reconnaître que la seule explication scientifique de ce phénomène consistait à tenir le christianisme