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tant et cueillant les petites fleurs vermeilles et jaunes sur la prairie, « belle dame qui se réchauffe aux rayons d’amour »…

» Soudain, la porte s’ouvre, si doucement que je n’entends pas la clé tourner dans la serrure et le lourd vantail se rabattre. J’ai seulement la sensation d’une lumière parfumée qui se répand dans ma cellule, comme si le soleil et l’âme des fleurs n’étaient qu’un seul délice pour mes sens… Et vous voici devant moi, frêle dans cette robe brune que je nommais votre robe de clarisse, les paupières baissées, les joues un peu rosées par l’air matinal, un sourire aux lèvres, si grave et si doux qu’aucune parole n’est aussi grave et aussi douce. Vos mains portent une gerbe, non point de fleurs, mais de ces feuillages que le temps n’altère point : le laurier, le pin, le lierre, le houx luisant et le genêt. Vous me dites : « Voici ce que la forêt vous envoie. » Et je pense : « Ô Matelda ! que m’annoncez-vous ? »


» Les jours passent, et j’ai parlé de départ…