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les armes que nous fabriquons, égales à toutes celle qu’on fabrique ailleurs ; nous avons de quoi fondre des canons à notre gré ; nous faisons sans cesse du sal­pêtre & de la poudre ; nos connoissances s’étendent journellement ; la fermeté est le trait distinctif de notre caractère, & le courage ne nous a jamais abandonnés. Qu’est-ce, donc qui nous manque ? Pourquoi hésitons-nous ? Nous ne devons attendre de l’angleterre que notre ruine. Si jamais elle est réintégrée dans le gouvernement de l’amérique, ce continent ne méritera pas que l’on daigne y vivre ; il s’y élèvera des jalousies continuelles, les insurrections se renouvelleront chaque jour ; & qui pren­dra sur soi de les appaiser ? Qui voudra risquer sa vie pour faire plier ses concitoyens sous une autorité étrangère ? La différence de la pensylvanie & du connecticut, relativement à quelques terreins non affermés, montre l’insignifiance du gouvernement, tant qu’il sera entre les mains de la grande-bretagne, & prouve sans réplique qu’une administration fixée sur le continent, peut seule régler les affaires du continent.
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les armes que nous fabriquons > égales à toutes celle* qu'on fabrique ailleurs j nous-avons de quoi fondre des canons à notre gré j nous faisons sans cesse du sal­pêtre & de la poudre j nos cpnnoissances s'étendent journellement} la fermeté est le trait distinptif de notre caractère , & le courage ne nous a jamais .. abandonnés. Qu'est-ce, donc qui nous manque ? Pourquoi hésitons-nous f Nous ne devons attendre de Tangleterre que notre ruine. Si jamais.elle est réintégrée dans le gouvernement de l'amérique, ce continent ne méritera pas que l'on daigne y vivre j il s'y élèvera des jalousies continuelles, les insur­rections se renouvelleront chaque jour} & qui pren­dra sur soi de les appaiser f Qui voudra risquer sa vie pour faire plier ses concitoyens sous une autor rite étrangère F La différence de la pensylvanie & du connecticut, relativement à quelques terreinsnon affermés, montre l'insignifiance du gouvernement > tant :qu'il sera entre les mains de la grande-breta-gne, & prouve sans réplique qu'une administratioa. fixée sur le continent, peut seule régler les affaires du continent.
II. se présente encore une raison à l'appui de ce que j'ai déjà avancé , que le tems actuel est le meilleur que nous puissions choisir pour nous dé­clarer indépendans, c'est que moins nous sommes, plus il reste des terres vacantes, dont nous pouvons' nous servir, non-seulement au paiement de la dette que nous aurons contractée, mais encore pour les dépenses du gouvernement, au lieu de. laisser au roi la faculté den gratifier ses méprisables serviteurs j aucune des nations que le soleil éclaire, ne jou^t d'un tel avantage.
Il se présente encore une raison à l’appui de ce que j’ai déjà avancé, que le tems actuel est le meilleur que nous puissions choisir pour nous dé­clarer indépendans, c’est que moins nous sommes, plus il reste des terres vacantes, dont nous pouvons nous servir, non-seulement au paiement de la dette que nous aurons contractée, mais encore pour les dépenses du gouvernement, au lieu de laisser au roi la faculté d’en gratifier ses méprisables serviteurs ; aucune des nations que le soleil éclaire, ne jouit d’un tel avantage.

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La foiblesse des colonies, bien loin d’être contraire à la cause de l’indépendance, plaide en sa faveur ; nous sommes assez nombreux, & si nous l’étions davantage, il pourroit se faire, que nous {{tiret|fus|fussions}}
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