« Michel Strogoff/Partie 1/Chapitre 10 » : différence entre les versions

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m tirets
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«Nadia, nous sommes prêts, dit Michel Strogoff.
 
--Partons—Partons,» répondit la jeune fille.
 
L'ordre fut donné à l'iemschik, et le tarentass s'ébranla en remontant
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retard pour entreprendre la traversée de la chaîne dans ces
conditions. Michel Strogoff n'avait pas hésité. Cela ne lui était pas
possible; mais alors--etalors—et cela commençait à le préoccuper
singulièrement--quelssingulièrement—quels pouvaient donc être ces voyageurs dont la
télègue précédait son tarentass, et quelles raisons majeures
avaient-ils d'être si imprudents?
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Strogoff à l'iemschik.
 
--A—A une heure du matin,... si nous y arrivons! répondit celui-ci en
secouant la tête.
 
--Dis—Dis donc, l'ami, tu n'en es pas à ton premier orage dans la
montagne, n'est-ce pas?
 
--Non—Non, et fasse Dieu que celui-ci ne soit pas mon dernier!
 
--As—As-tu donc peur?
 
--Je—Je n'ai pas peur, mais je te répète que tu as eu tort de partir.
 
--J—J'aurais eu plus grand tort de rester.
 
--Va—Va donc, mes pigeons!» répliqua l'iemschik, en homme qui n'est pas
là pour discuter, mais pour obéir.
 
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«Dors-tu, soeur? lui demanda-t-il.
 
--Non—Non, frère.
 
--Sois—Sois prête à tout. Voici l'orage!
 
--Je—Je suis prête.»
 
Michel Strogoff n'eut que le temps de fermer les rideaux de cuir du
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«Nous ne pouvons rester ici, dit Michel Strogoff.
 
--Nous—Nous n'y resterons pas non plus! s'écria l'iemschik, tout effaré, en
se raidissant de toutes ses forces contre cet effroyable déplacement
des couches d'air. L'ouragan aura bientôt fait de nous envoyer au bas
de la montagne, et par le plus court!
 
--Prends—Prends le cheval de droite, poltron! répondit Michel Strogoff. Moi,
je réponds de celui de gauche!»
 
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«N'aie pas peur, Nadia! cria Michel Strogoff.
 
--Je—Je n'ai pas peur,» répondit la jeune Livonienne, sans que sa voix
trahît la moindre émotion.
 
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«Veux-tu redescendre? dit l'iemschik.
 
--Non—Non, il faut remonter! Il faut passer ce tournant! Plus haut, nous
aurons l'abri du talus!
 
--Mais—Mais les chevaux refusent!
 
--Fais—Fais comme moi, et tire-les en avant!
 
--La—La bourrasque va revenir!
 
--Obéiras—Obéiras-tu?
 
--Tu—Tu le veux!
 
--C—C'est le Père qui l'ordonne! répondit Michel Strogoff, qui invoqua
pour la première fois le nom de l'empereur, ce nom tout-puissant,
maintenant, sur trois parties du monde.
 
--Va—Va donc, mes hirondelles!» s'écria l'iemschik, saisissant le cheval
de droite, pendant que Michel Strogoff en faisait autant de celui de
gauche.
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scène à la lueur de l'éclair.
 
--Nadia—Nadia! répondit Michel Strogoff, Nadia, ne crains rien!...
 
--Ce—Ce n'est pas pour moi que je pouvais craindre!
 
--Dieu—Dieu est avec nous, soeur!
 
--Avec—Avec moi, bien sûr, frère, puisqu'il t'a mis sur ma route!» murmura
la jeune fille.
 
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blottir, en attendant que le voyage pût être repris.
 
En ce moment,--il—il était une heure du matin,--la—la pluie commença à
tomber, et bientôt les rafales, faites d'eau et de vent, acquirent une
violence extrême, sans pouvoir cependant éteindre les feux du ciel.
Cette complication rendait tout départ impossible.
 
Donc, quelle que fût l'impatience de Michel Strogoff,--et—et l'on
comprend qu'elle fût grande,--il—il lui fallut laisser passer le plus
fort de la tourmente. Arrivé d'ailleurs au col même qui franchit la
route de Perm à Ekaterinbourg, il n'avait plus qu'à descendre les
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du soleil.
 
--Attendons—Attendons, frère, répondit Nadia, mais si tu retardes ton départ,
que ce ne soit pas pour m'épargner une fatigue ou un danger!
 
--Nadia—Nadia, je sais que tu es décidée à tout braver, mais, en nous
compromettant tous deux, je risquerais plus que ma vie, plus que la
tienne, je manquerais à la tâche, au devoir que j'ai avant tout à
accomplir!
 
--Un—Un devoir!...» murmura Nadia.
 
En ce moment, un violent éclair déchira le ciel, et sembla, pour ainsi