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Des milliers de nos frères pensent qu’il seroit glorieux de chasser du continent cette puissance infernale & barbare, qui a suscité les sauvages & les nègres pour notre destruction ; cruauté empreinte, du sceau d’un double crime, l’inhumanité, envers nous, la perfidie à l’égard de ceux qui l’ont commise.
' graves & plus nombreux que jamais. .

Vçus qui nous, parlez de bonne harmonie & de réconciliation, pourriez-vous nous rendre le teins' âuî s'est écoulé * Pourriez-vous replacer dans sori état d'innocence primitive,, une victime de la pros­titution ?£h! bien, vous ne pouvez pa3 davantage réconcilier l'angleterre, & l'amérique. Le dernier ni est .rompu ; le. peuple» en angleterre, présente des p dressés contre nous .'.Jl IpjjÊ des outrages que la nature ixe pardonne jamais ; elle cesserait d'ètre^la nature., sîllùi ârrivoit de lés pardonner. Il n'est pas plus au pouvoir de l'amérique d'oublier les meurtriers quilui sont venus d'angleterre , qu'au pouvoir d'un àni!ant .d'effacer de son souvenir le ravisseur de sa maîtresse. Ce n'est pas sans une intention bonne Se sage que le. tout-puissant amis ces affections dans nos cœurs.
C’est être dans le délire que de parler d’amitié entre nous & des hommes en qui notre raison nous défend d’avoir confiance, pour qui nos plus ten­dres affections, blessées de mille manières, ne nous inspirent que de l’horreur. Chaque jour efface entre eux & nous les foibles restes de notre parenté ; & doit-on se flatter de voir croître l’attachement, à mesure que nos liaisons naturelles s’affoiblissent, ou bien que nous vivrons en meilleure intelligence, lorsque nous aurons des sujets de querelle, plus graves & plus nombreux que jamais.
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Vous qui nous parlez de bonne harmonie & de réconciliation, pourriez-vous nous rendre le tems qui s’est écoulé ? Pourriez-vous replacer dans son état d’innocence primitive, une victime de la pros­titution ? Eh ! bien, vous ne pouvez pas davantage réconcilier l’angleterre, & l’amérique. Le dernier fil est rompu ; le peuple en angleterre, présente des adresses contre nous. Il est des outrages que la nature ne pardonne jamais ; elle cesseroit d’être la nature, s’il lui arrivoit de les pardonner. Il n’est pas plus au pouvoir de l’amérique d’oublier les meurtriers qui lui sont venus d’angleterre, qu’au pouvoir d’un amant d’effacer de son souvenir le ravisseur de sa maîtresse. Ce n’est pas sans une intention bonne & sage que le tout-puissant a mis ces affections dans nos cœurs.

Son image y est sous leur garde ; elle nous dis­tingue de la foule des brutes. Le pacte social se dissoudroit, l’équité disparoitroît de la terre, si nous étions sourds à la voix de la sensibilité. Que