« Paroisse Saint-Michel de Bordeaux. Restauration de la tour isolée » : différence entre les versions
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par la perte du clocher de sa cathédrale. Saint-Denis n'existe plus
pour le voyageur, depuis que sa flèche a disparu. Le voyageur ne
reconnaîtrait plus Bordeaux, si l'on supprimait la tour de Saint-Michel. Pour qui approche de Bordeaux, c'est l'édifice principal;
il domine tout, il attire à lui seul toute l'attention.
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De la part des puristes en l'art du moyen âge, cette tour a
été l'objet d'un dédain nettement exprimé : sa sculpture manque
de grâce ; elle est bien loin de la perfection et de l'art qui a présidé à l'exécution de la sculpture du
Cela peut être vrai ; mais qu'importe le détail, quand la masse
est grande et sublime ? C'est la masse qui fait le monument, et
non le détail. Est-ce par le détail que les Pyramides ont excité
l'admiration des siècles passés, et étonnent encore les générations
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supprimons toutes les fenêtres à forme bizarre des pans de la
flèche, et leur ornementation inhabile et insignifiante, que restera-
t-il ? Un édifice identiquement le même, comme effet, que celui
qui existe ; une tour d'une construction magnifique, bien entendue,
bien exécutée ; une flèche qui ne diffère de celles du
que par sa dimension svelte et audacieuse. Si la restauration ne
devait être une reproduction fidèle de ce qui était, rien ne serait
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Examinons maintenant si la tour de Saint-Michel, parce qu'elle
est d'un style généralement peu goûté par les archéologues puristes
Gouvernement et de la ville de Bordeaux.
La Guyenne ne possède aucun édifice important du XIII{{e}} siècle ; on n'y rencontre ce style que par fragments ; encore n'y
est-il le plus souvent que du Roman élancé, avec une certaine modification dans le galbe de ses chapiteaux, quelquefois aussi dans
l'esprit de son ornementation; mais la transformation n'a jamais
été complète. Le
A quoi cela peut-il être attribué ? Est-ce à la solidité des édifices
romans construits avant et pendant le XII{{e}} siècle, époque romane
par excellence ? C'est possible; et l'on conçoit alors que ces édifices ayant en eux de grandes conditions de durée, n'aient pas dû
être remplacés de longtemps.
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Maîtres de la Guyenne, de 1137 à 1453, ils y avaient trouvé
des monuments à peu près semblables aux leurs ; ils s'en contentèrent; ils purent en augmenter le nombre, mais ils les imitèrent
seulement, et ne firent rien de grand, n'inventèrent rien.
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Après leur départ, le génie national rendu à lui-même, on voit
s'élever dans la Guyenne une quantité assez considérable de monuments. Mais où va-t-on chercher alors des inspirations ? Là où
l'art avait été créé, à la fin du
au XIII{{e}} et au XIV{{e}} siècles ; mais où il dégénérait, au XV{{e}} siècle.
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Cela est vrai ; mais il serait injuste et inhabile de ne pas reconnaître que ce mérite de grandeur et de conception, joint à celui
d'une construction puissante, fait la première beauté de l'architecture. Aussi, le clocher de Saint
haut degré la réunion de ces qualités essentielles, fondamentales,
peut à juste titre être réputé le plus beau, le plus intéressant des
clochers de l'ancienne Guyenne ; le type le plus caractéristique
de l'architecture ogivale du
A ces derniers titres, il mérite d'être conservé à l'art, dont il est
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de la tour, déchaussée par de récents nivellements ; d'établir au
pourtour de son pied un trottoir élevé d'un mètre au-dessus du
sol et bordé d'une grille ; l'édifice étant isolé de l'église, les angles
formés par les contreforts seraient des dépôts d'immondices.
2° Il faudra reprendre en sous-œuvre le pied des six contre-forts saillants, refaire le perron et les marches de l'escalier qui
conduit au caveau du rez-de-chaussée, situé à 3 mètres à peu près
au-dessus du sol extérieur.
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pour offrir une plus grande surface à la charge de la flèche, soit
pour diminuer l'espace un peu trop considérable qui reste entre
cette souche et la balustrade de couronnement. A part cette modification
au poids de la flèche et dans la
poids, rien ne sera changé à la disposition ancienne, soit comme
configuration, soit comme ornementation.
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