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<section begin="s2"/>'''{{MotAncre|STALLE}}''', s. f. (''chaire'', ''fourme'', ''forme''). Nous n’avons à nous occuper ici que des stalles de chœur ou de salles capitulaires, c’est-à-dire de ces rangées de sièges qui, placés dans le chœur des églises ou dans les salles d’assemblées, sont destinés aux membres du clergé, aux religieux d’un monastère, à un chapitre, ou même à des laïques réunis en conseil.
<section begin="s2"/>'''{{MotAncre|STALLE}}''', s. f. (''chaire'', ''fourme'', ''forme''). Nous n’avons à nous occuper ici que des stalles de chœur ou de salles capitulaires, c’est-à-dire de ces rangées de sièges qui, placés dans le chœur des églises ou dans les salles d’assemblées, sont destinés aux membres du clergé, aux religieux d’un monastère, à un chapitre, ou même à des laïques réunis en conseil.


Dans les plus anciennes églises occidentales, dans les cathédrales et les grandes abbayes, l’évêque, l’abbé, étaient assis au fond du chœur, derrière l’autel. Autour d’eux prenaient place, sur des bancs disposés en hémicycle, les membres du chapitre ou de la congrégation. La ''cathedra'', le siège épiscopal, dominait les bancs de pierre, de marbre ou de bois qui garnissaient le fond de l’abside. Cette disposition, encore conservée dans quelques-unes des églises d’Italie les plus anciennes, a complètement disparu en France, où l’on ne trouve plus trace, dans nos édifices religieux, de la ''cathedra'' et des sièges qui l’accompagnaient. Depuis le {{s|XIII}}, dans les cathédrales, les sièges du clergé ont été placés en avant du sanctuaire, des deux côtés de l’espace qu’on désigne aujourd’hui sous le nom de chœur, et qui occupe habituellement la partie de l’église comprise entre le transsept et les marches du sanctuaire montant à l’autel.
Dans les plus anciennes églises occidentales, dans les cathédrales et les grandes abbayes, l’évêque, l’abbé, étaient assis au fond du chœur, derrière l’autel. Autour d’eux prenaient place, sur des bancs disposés en hémicycle, les membres du chapitre ou de la congrégation. La ''cathedra'', le siège épiscopal, dominait les bancs de pierre, de marbre ou de bois qui garnissaient le fond de l’abside. Cette disposition, encore conservée dans quelques-unes des églises d’Italie les plus anciennes, a complètement disparu en France, où l’on ne trouve plus trace, dans nos édifices religieux, de la ''cathedra'' et des sièges qui l’accompagnaient. Depuis le {{s|XIII}}, dans les cathédrales, les sièges du clergé ont été placés en avant du sanctuaire, des deux côtés de l’espace qu’on désigne aujourd’hui sous le nom de chœur, et qui occupe habituellement la partie de l’église comprise entre le {{sic2|transsept|transept}} et les marches du sanctuaire montant à l’autel.


Le chœur, ainsi garni de stalles sur les côtés et le devant, a été enveloppé de clôtures plus ou moins riches et fermé sur le transsept par un jubé percé d’une ou de trois portes<ref>Voyez {{DRAFL|Chœur|Chœur}}, {{DRAFL|Jubé|Jubé}}.</ref>.<section end="s2"/>
Le chœur, ainsi garni de stalles sur les côtés et le devant, a été enveloppé de clôtures plus ou moins riches et fermé sur le {{sic2|transsept|transept}} par un jubé percé d’une ou de trois portes<ref>Voyez {{DRAFL|Chœur|Chœur}}, {{DRAFL|Jubé|Jubé}}.</ref>.<section end="s2"/>