« Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Roman, tome II.djvu/326 » : différence entre les versions
Pywikibot touch edit |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page corrigée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
le Pont Saint-Michel. Il y avait une lumière à une fenêtre d’un rez-de-chaussée. Il s’approcha. À travers un vitrage fêlé, il vit une salle sordide, qui réveilla un souvenir confus dans son esprit. Dans cette salle, mal éclairée d’une lampe maigre, il y avait un jeune homme blond et frais, à figure joyeuse, qui embrassait, avec de grands éclats de rire, une jeune fille fort effrontément parée. Et, près de la lampe, il y avait une vieille femme qui filait et qui chantait d’une voix chevrotante. Comme le jeune homme ne riait pas toujours, la chanson de la vieille arrivait par lambeaux jusqu’au prêtre. C’était quelque chose d’inintelligible et d’affreux. |
le Pont Saint-Michel. Il y avait une lumière à une fenêtre d’un rez-de-chaussée. Il s’approcha. À travers un vitrage fêlé, il vit une salle sordide, qui réveilla un souvenir confus dans son esprit. Dans cette salle, mal éclairée d’une lampe maigre, il y avait un jeune homme blond et frais, à figure joyeuse, qui embrassait, avec de grands éclats de rire, une jeune fille fort effrontément parée. Et, près de la lampe, il y avait une vieille femme qui filait et qui chantait d’une voix chevrotante. Comme le jeune homme ne riait pas toujours, la chanson de la vieille arrivait par lambeaux jusqu’au prêtre. C’était quelque chose d’inintelligible et d’affreux. |
||
⚫ | |||
<poem> |
|||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
Grève, grouille, Grève, aboye ! |
|||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
</poem> |
|||
Là-dessus le jeune homme riait et caressait la fille. La vieille, c’était la Falourdel ; la fille, c’était une fille publique ; le jeune homme, c’était son jeune frère Jehan. |
Là-dessus le jeune homme riait et caressait la fille. La vieille, c’était la Falourdel ; la fille, c’était une fille publique ; le jeune homme, c’était son jeune frère Jehan. |
||
Il continua de regarder. Autant ce spectacle qu’un autre. |
Il continua de regarder. Autant ce spectacle qu’un autre. |
||
Il vit Jehan aller à une fenêtre qui était au fond de la salle, l’ouvrir, jeter un coup d’œil sur le quai où brillaient au loin mille croisées éclairées, et il l’entendit dire en refermant la fenêtre : |
Il vit Jehan aller à une fenêtre qui était au fond de la salle, l’ouvrir, jeter un coup d’œil sur le quai où brillaient au loin mille croisées éclairées, et il l’entendit dire en refermant la fenêtre : — Sur mon âme ! voilà qu’il se fait nuit. Les bourgeois allument leurs chandelles et le bon Dieu ses étoiles. |
||
— Sur mon âme ! voilà qu’il se fait nuit. Les bourgeois allument leurs chandelles et le bon Dieu ses étoiles. |
|||
Puis, Jehan revint vers la ribaude, et cassa une bouteille qui était sur une table, en s’écriant : |
Puis, Jehan revint vers la ribaude, et cassa une bouteille qui était sur une table, en s’écriant : |
||
Ligne 29 : | Ligne 33 : | ||
Cette belle plaisanterie fit rire la fille de joie, et Jehan sortit. |
Cette belle plaisanterie fit rire la fille de joie, et Jehan sortit. |
||
Dom Claude n’eut que le temps de se jeter à terre pour ne pas être |
Dom Claude n’eut que le temps de se jeter à terre pour ne pas être {{tiret|ren|contré,}} |