« Page:Le roman de Fauvel, par Gervais du Bus, publié d'après tous les manuscrits connus par Arthur Långfors.djvu/138 » : différence entre les versions
→Corrigée : corrigé |
(Aucune différence)
|
Version du 30 septembre 2018 à 16:55
Or te vuil monstreir la maniere
Com’ il met ce devant deriere.
Or entent, tu qui Fauvel torches :
Diex fist au premier .ij. grans torches,
Plaines de mout très grant lumière,
Mès c’est par diverse manière.
L’une a non soleil, l’autre lune ;
Clarté de jour nous donne l’une :
C’est le solail qui luist de jour,
La lune de nuit sans séjour.
Mès le solail, se Diex m’ament,
Est trop plus haut eu firmament
Que n’est la lune, c’est sans doute,
Ne elle n’a de clartei goute
Que le solail ne li envoie.
Mès Fauvel, qui trestout desvoie,
A tant fait que cest luminare
Est tout berstornei au contraire.
Mout est beste de grant emprise :
La lune a sus le solail mise,
Si que le solail n’a lumière
Fors de la lune et au derriere.
Grant eclipse pues ci trouver ;
Ce que j’é dit te vuil prouveir.
Li sage fondé sus reson
Font semblable compareson
Au solail du ciel de prestrise,
Et a la lune au dessous mise
Comparent temporel empire ;
La cause de ce te vuil dire.
Diex, qui sus tous est sire et mestre,