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LE ROMAN DE FAUVEL

Abbeis, gens de religion
I ont trop grant devocion.
Jacobins, Cordeliers, ou estes ?
64 A cest cop ne soiés pas bestes,
Anciés penseis d’estudïer
A Fauvel souef manïer,
Si fetes vous, se Diex m’aït,
68 Tant que cescun s’en esbahit.
Augustins et nonnains et moines,
Archediacres et chanoines
Et clers d’iglise pourveüs
72 Sont au torchier bien esmeüs,
Et povres clers qui sont sans rente
I metent trop bien lor entente,
Mès ne peuvent pas si près estre
76 Ne si avant com li grant mestre,
S’en sont courochiés et plain d’ire,
Si que souvent les ot l’en dire
Que Fortune, qui n’est pas ferme
80 Et qui de torneir ne se terme,
Le plus avant retornera,
De haut bas, de loing près fera.
Ce que Fortune si tost torne
84 Et en son torner ne met borne
Fait les povres reconforter
Et de lour mals bien deporteir.
Et quant ne peuent avenir
88 A Fauvel torchier ne tenir,
Si dient il : « Dieu gart teil beste,
Mout a beau corps et bele teste. »


61 A religions — 62 A devocions — 63 BF honnestes — 64 A icest (sur grattage) c. ne s. b. — 65 y Mais p. bien d’e. — 66 x souvent — 67 A ferés — 77 y Si en sont dolens — 78 Les autres mss. sauf A portent leur ot — 80 BFGK ne scet t., JN ne soit t., M ne fait t., L n’a sa t. — 84 A Et en retorner (re ajouté après coup).