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Petite-fille du marquis César-Emmanuel de |
Petite-fille du marquis César-Emmanuel de Glans de Cessiat et petite-nièce de Lamartine, Mme Valentine de Saint-Point est née d’une famille |
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bourguignonne. Touchée de bonne heure par l’aile de la muse, elle avait |
bourguignonne. Touchée de bonne heure par l’aile de la muse, elle avait |
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quatorze ans, lorsqu’une revue : la Joie de la Maison, revue toute familiale, publia et couronna ses premiers vers. — Je ne connais pas ces premiers vers, mais je suis sûr qu’ils étaient très différents par la forme |
quatorze ans, lorsqu’une revue : ''la Joie de la Maison'', revue toute familiale, publia et couronna ses premiers vers. — Je ne connais pas ces premiers vers, mais je suis sûr qu’ils étaient très différents par la forme |
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comme par l’inspiration, de ceux que publie maintenant Mme de Saint-Point. Car l’auteur des Poèmes |
comme par l’inspiration, de ceux que publie maintenant Mme de Saint-Point. Car l’auteur des ''Poèmes d’Orgueil'', à vrai dire, est très éloigné |
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d’écrire pour les revues de la famille. Je n’entends point insinuer par là |
d’écrire pour les revues de la famille. Je n’entends point insinuer par là |
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que Mme Valentine de |
que Mme Valentine de Saint—Point dépasse les bornes de cette amoralité |
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permise à l’art hardi et puissamment créateur. Mais, il est de fait qu’elle |
permise à l’art hardi et puissamment créateur. Mais, il est de fait qu’elle |
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pousse la sincérité jusqu’au pied même de ces limites et cela, d’ailleurs, |
pousse la sincérité jusqu’au pied même de ces limites et cela, d’ailleurs, |
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en mémoire les noms et les ténébreuses et pittoresques figures de Pétrus |
en mémoire les noms et les ténébreuses et pittoresques figures de Pétrus |
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Borel, de Philcté O’Nedy, d’Auguste Mac Ket, — romantiques déchaînés, |
Borel, de Philcté O’Nedy, d’Auguste Mac Ket, — romantiques déchaînés, |
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— que Mme |
— que Mme Valentine de Saint-Point, dis-je, incarne bien la femme moderne, toute la femme moderne ruée d’un bloc vers le seul plaisir, vers |
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l’immédiat assouvissement de ses passions ; — la femme moderne, pour |
l’immédiat assouvissement de ses passions ; — la femme moderne, pour |
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qui les mots de devoir, d’abnégation, de sacrifice, de vertu ne sont plus |
qui les mots de devoir, d’abnégation, de sacrifice, de vertu ne sont plus |
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d’autre signification, d’autre but que de magnifier l’individu, que de |
d’autre signification, d’autre but que de magnifier l’individu, que de |
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développer toutes ses facultés d’émotions, tous ses sens : |
développer toutes ses facultés d’émotions, tous ses sens : |
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Mon corps ardent frissonne et tremble de désir. |
''Mon corps ardent frissonne et tremble de désir.'' |
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S’argue vers |
''S’argue vers l'inconnu, arde de toutes fièvres !'' |
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s’écrie-t-elle, synthétisant en deux vers toute la soif de son âme mystique |
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et de sa chair brûlante. |
et de sa chair brûlante. |
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son œuvre qui est le pur reflet de sa très forte personnalité. Dans une note |
son œuvre qui est le pur reflet de sa très forte personnalité. Dans une note |
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qu’elle a bien voulu rédiger à mon intention et dans laquelle elle précise |
qu’elle a bien voulu rédiger à mon intention et dans laquelle elle précise |
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son idéal et |
son idéal et son esthétique poétique, Mme Valentine do Saint— Point |
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écrit : |
écrit : |
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« Je veux une plus grande liberté de |
« Je veux une plus grande liberté de rythmes, mesurés sur l’inflexion de |
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la pensée et |
la pensée et de l’élan lyrique, sans toutefois briser les moules sacrés de |
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la langue, la mesure du vers traditionnel. Des rythmes personnels et nouveaux permettant l’effort — que j’estime nécessaire aujourd’hui — vers |
la langue, la mesure du vers traditionnel. Des rythmes personnels et nouveaux permettant l’effort — que j’estime nécessaire aujourd’hui — vers |
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de profondes généralisations de la pensée lyrique. Bien entendu que |
de profondes généralisations de la pensée lyrique. Bien entendu que |
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tout en cherchant plus |
tout en cherchant plus de profondeur d’idées dans la poésie moderne, |
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j’entends qu’elle se dégage toujours du sentiment ou de la sensation |
j’entends qu’elle se dégage toujours du sentiment ou de la sensation |
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intime du poète, afin |
intime du poète, afin de ne point atteindre à l’aridité de la poésie philosophique et didactique. » |