« Page:Montesquieu - Œuvres complètes, éd. Laboulaye, t5.djvu/499 » : différence entre les versions
→Page non corrigée : Page créée avec « <nowiki /> {{Centré|'''CHAPITRE XXIII.''' }} {{Centré|IDÉE GÉNÉRALE DU LIVRE DE L’ÉTABLISSEMENT }} {{Centré|DE LA MONARCHIE FRANÇOISE DANS LES GAULES, }} {{... » |
Aucun résumé des modifications |
||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 6 : | Ligne 6 : | ||
{{Centré|IDÉE GÉNÉRALE DU LIVRE DE L’ÉTABLISSEMENT }} |
{{Centré|IDÉE GÉNÉRALE DU LIVRE DE L’ÉTABLISSEMENT }} |
||
{{Centré|DE LA MONARCHIE FRANÇOISE DANS LES GAULES, }} |
{{Centré|DE LA MONARCHIE FRANÇOISE DANS LES GAULES, }} |
||
{{Centré|PAR M. |
{{Centré|PAR M. L’ABBÉ DUBOS. }} |
||
Il est bon qu’avant de finir ce livre, j’examine un peu |
Il est bon qu’avant de finir ce livre, j’examine un peu l’ouvrage de M. l’abbé Dubos, parce que mes idées sont perpétuellement contraires aux siennes ; et que, s’il a trouvé la vérité, je ne l’ai pas trouvée. |
||
l’ouvrage de M. l’abbé Dubos, parce que mes idées sont |
|||
perpétuellement contraires aux siennes ; et que, s’il a |
|||
trouvé la vérité, je ne l’ai pas trouvée. |
|||
Cet ouvrage a séduit beaucoup de gens, parce qu’il |
Cet ouvrage a séduit beaucoup de gens, parce qu’il |
||
est écrit avec beaucoup d |
est écrit avec beaucoup d'art ; parce qu’on y suppose |
||
éternellement ce qui est en question ; parce que, plus on y manque de preuves, plus on y multiplie les probabilités ; parce qu’une infinité de conjectures sont mises en principe, et qu’on en tire comme conséquences d’autres conjectures. Le lecteur oublie qu’il a douté pour commencer à croire. £t, comme une érudition sans fin est placée, non pas dans le système, mais à côté du système» l’esprit est |
|||
éternellement ce qui est en question ; parce que, plus on y |
|||
distrait par des accessoires, et ne s’occupe plus du principal. D’ailleurs, tant de recherches ne permettent pas d'imaginer qu’on n’ait rien trouvé ; la longueur du voyage fait croire qu’on est enfin arrivé. |
|||
manque de preuves, plus on y multiplie les probabilités ; |
|||
parce qu’une infinité de conjectures sont mises en principe, |
|||
et qu’on en tire comme conséquences d’autres conjectures. |
|||
Le lecteur oublie qu’il a douté pour commencer à |
|||
croire. £t, comme une érudition sans fin est placée, non |
|||
pas dans le système, mais à côté du système» l’esprit est |
|||
distrait par des accessoires, et ne s’occupe plus du principal. |
|||
D’ailleurs, tant de recherches ne permettent pas |
|||
d*imaginer qu’on n’ait rien trouvé ; la longueur du voyage |
|||
fait croire qu’on est enfin arrivé. |
|||
Mais quand on examine bien, on trouve un colosse |
Mais quand on examine bien, on trouve un colosse |
||
immense qui a des pieds d’argile ; et c’est parce que les |
immense qui a des pieds d’argile ; et c’est parce que les pieds sont d’argile, que le colosse est immense. Si le sys- |
||
pieds sont d’argile, que le colosse est immense. Si le sys- |