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{{Numérotation|ACTE IV, SCÈNE IX.||185|}}
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{{Personnage|ANTOINE}}. — Mon rossignol, nous les avons repoussés jusque dans leurs
{{sc|antoine.—}}Mon rossignol, nous les avons repoussés
lits. Eh bien ! ma fille, malgré ces cheveux gris, qui viennent se mêler
jusque dans leurs lits. Eh bien ! ma fille, malgré ces cheveux
gris, qui viennent se mêler à ma brune chevelure,
à ma brune chevelure, nous avons un cerveau qui nourrit nos nerfs, et
nous avons un cerveau qui nourrit nos nerfs, et peut
peut arriver au but aussi bien que la jeunesse. — Regarde ce soldat, présente à ses lèvres ta gracieuse main ; baise-la, mon guerrier. — Il
arriver au but aussi bien que la jeunesse.—Regarde ce
soldat, présente à ses lèvres ta gracieuse main ; baise-la,
a combattu aujourd’hui, comme si un dieu, ennemi de l’espèce humaine,
mon guerrier.—Il a combattu aujourd’hui, comme si
un dieu, ennemi de l’espèce humaine, avait emprunté sa
avait emprunté sa forme pour la détruire.
forme pour la détruire.


{{Personnage|CLÉOPATRE}}. — Ami, je veux te faire présent d’une armure d’or ; c’était
{{sc|cléopâtre.—}}Ami, je veux te faire présent d’une armure
l’armure d’un roi.
d’or ; c’était l’armure d’un roi.


{{Personnage|ANTOINE}}. — Il l’a méritée, fût-elle tout étincelante de rubis comme le
{{sc|antoine.—}}Il l’a méritée, fût-elle tout étincelante de rubis
char sacré d’Apollon. — Donne-moi ta main ; traversons Alexandrie dans
comme le char sacré d’Apollon. — Donne-moi ta main ;
traversons Alexandrie dans une marche triomphante ;
une marche triomphante ; portons devant nous nos boucliers, hachés comme
portons devant nous nos boucliers, hachés comme leurs
leurs maîtres. Si notre grand palais était assez vaste pour contenir
maîtres. Si notre grand palais était assez vaste pour contenir
toute cette armée, nous souperions tous ensemble, et nous boirions à la
toute cette armée, nous souperions tous ensemble,
ronde au succès de demain, qui nous promet des dangers dignes des rois.
et nous boirions à la ronde au succès de demain, qui
nous promet des dangers dignes des rois. Trompettes,
Trompettes, assourdissez la ville avec le bruit de vos instruments
assourdissez la ville avec le bruit de vos instruments
d’airain, mêlé aux roulements de nos tambourins ; que le ciel et la terre
d’airain, mêlé aux roulements de nos tambourins ; que le
confondent leurs sons pour applaudir à notre retour.
ciel et la terre confondent leurs sons pour applaudir à
notre retour.


{{T2|SCÈNE IX|mt=2em|fs=125%}}


{{c|Le camp de César.|m=1em|fs=90%}}


{{c|{{t|''Sentinelles à leur poste ; entre''|90}} ÉNOBARBUS.|m=1em}}
{{Scène|IX}}


{{sc|premier soldat.—}}Si dans une heure nous ne sommes
Le camp de César. _Sentinelles à leur poste ; entre_ ÉNOBARBUS.
pas relevés, il nous faut retourner au corps de garde.
La nuit est étoilée ; et l’on dit que nous serons rangés en
bataille vers la seconde heure du matin.


{{sc|second soldat.—}}Cette dernière journée a été cruelle
{{Personnage|PREMIER SOLDAT}}. — Si dans une heure nous ne sommes pas relevés, il nous
pour nous.
faut retourner au corps de garde. La nuit est étoilée ; et l’on dit que
nous serons rangés en bataille vers la seconde heure du matin.


{{sc|énobarbus.—}}Ô nuit ! sois-moi témoin…
{{Personnage|SECOND SOLDAT}}. — Cette dernière journée a été cruelle pour nous.


{{sc|second soldat.—}}Quel est cet homme ?
{{Personnage|ÉNOBARBUS}}. O nuit ! sois-moi témoin…


{{sc|premier soldat.—}}Ne bougeons pas, et prêtons l’oreille.
{{Personnage|SECOND SOLDAT}}. — Quel est cet homme ?

{{Personnage|PREMIER SOLDAT}}. — Ne bougeons pas, et prêtons l’oreille.