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{{Numérotation|ACTE III, SCÈNE XI.||173|}} |
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vous le voyiez vous regarder d’un air suppliant comme |
vous le voyiez vous regarder d’un air suppliant comme |
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demander miséricorde par ses gémissements. |
un écolier et vous demander miséricorde par ses gémissements. |
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Qu’on m’emmène. |
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{{sc|thyréus.—}}Marc-Antoine… |
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{{sc|antoine.—}}Qu’on l’entraîne, et quand il sera fouetté, |
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qu’on le ramène. Ce valet de César lui reportera un message. |
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{{t|''(On emmène Thyréus.—À Cléopâtre.)''|90}} Vous étiez à |
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moitié flétrie quand je vous ai connue.—Ai-je laissé dans |
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Rome ma couche vierge encore ? Ai-je renoncé à être le |
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d’une postérité légitime, et par la perle des femmes, |
père d’une postérité légitime, et par la perle des femmes, |
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par une femme qui regarde des valets ? |
pour être trompé par une femme qui regarde des valets ? |
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{{sc|cléopâtre.—}}Mon cher seigneur… |
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{{sc|antoine.—}}Vous avez toujours été perfide. Mais quand |
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endurcissons dans nos penchants dépravés, |
nous nous endurcissons dans nos penchants dépravés, |
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ô malheur ! les justes dieux ferment nos yeux, laissent |
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perdre notre raison dans notre propre infamie, nous font |
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adorer nos erreurs, et rient de nous voir marcher fièrement |
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à notre perte. |
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{{sc|cléopâtre.—}}Oh ! en sommes-nous là ? |
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{{sc|antoine.—}}Je vous ai trouvée comme un mets refroidi |
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Jules-César mort ; de plus, vous étiez aussi |
sur la table de Jules-César mort ; de plus, vous étiez aussi |
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un reste de Cnéius Pompée ; sans compter toutes les heures |
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souillées de vos débauches clandestines, et qui n’ont |
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pas été enregistrées dans le livre de la Renommée ; car |
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suis sûr, quoique vous puissiez deviner, que vous ne |
je suis sûr, quoique vous puissiez deviner, que vous ne |
||
c’est, ce que ce doit être que la vertu. |
savez pas ce que c’est, ce que ce doit être que la vertu. |
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{{sc|cléopâtre.—}}Pourquoi tout cela ? |
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{{sc|antoine.—}}Souffrir qu’un malheureux qui reçoit un |
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vous le |
salaire et dit : ''Dieu vous le rende'', prenne des libertés familières |
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s’enchaîne à la mienne dans |
avec cette main qui s’enchaîne à la mienne dans |
||
nos jeux, avec cette main, sceau royal et gage des grands |
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cœurs ! Oh ! que ne suis-je sur la montagne de Bascan, |
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pour couvrir de mes cris le mugissement des bêtes à |
pour couvrir de mes cris le mugissement des bêtes à |
||
motif terrible de fureur ; et m’exprimer |
cornes ! car j’ai un motif terrible de fureur ; et m’exprimer |
||
avec courtoisie, ce serait être comme un homme |
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qui, se voyant la corde au cou, remercie le bourreau de |
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l’adresse qu’il montre. ( |
l’adresse qu’il montre. {{t|''(Thyréus rentre avec les gens d’Antoine.)''|90}} |
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Est-il fouetté ? |
Est-il fouetté ? |
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{{sc|l’esclave.—}}Solidement, seigneur. |