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apôtres, un commissaire musulman<ref>Voyez le ''Vestnik Evropy'', mars 1881, p. 366-367.</ref>. Parfois l’assistance
CATHOLIQUES : LES PSEUDO-ORTHODOXES. 603

apôtres, un commissaire musulman*. Parfois l'assistance
à une cérémonie orthodoxe a été prise comme un acte
à une cérémonie orthodoxe a été prise comme un acte
d'adhésion à Torthodoxie, si bien qu'il est des gens qui
d’adhésion à l’orthodoxie, si bien qu’il est des gens qui
ont changé de religion sans le savoir.
ont changé de religion sans le savoir.


Après cela l’on comprend que, en certaines contrées de
Après cela l’on comprend que, en certaines contrées de
rOuest, le peuple semble ne plus trop savoir à quelle
l’Ouest, le peuple semble ne plus trop savoir à quelle
Église il apparlient. D'après les comptes rendus du haut-
Église il appartient. D’après les comptes rendus du haut-procureur, il n’est pas rare de voir les paysans fréquenter
procureur, il n'est pas rare de voir les paysans fréquenter
indistinctement la messe latine et la messe slavonne. Ils
indistinctement la messe latine et la messe slavonne. Ils
sont, pour ainsi dire, sur le faîle de partage des deux
sont, pour ainsi dire, sur le faîte de partage des deux
Eglises, pareils aux habitants d'une province frontière que
Églises, pareils aux habitants d’une province frontière que
les chances de la guerre auraient fait plusieurs fois passer
les chances de la guerre auraient fait plusieurs fois passer
d'un État à un autre. II en est dont les ancêtres ont été
d’un État à un autre. Il en est dont les ancêtres ont été
ramenés à l'orthodoxie il y a plus d'un demi-siècle; mais,
ramenés à l’orthodoxie il y a plus d’un demi-siècle ; mais,
à deux ou trois générations de dislance, ils n'ont pas encore
à deux ou trois générations de distance, ils n’ont pas encore
oublié la foi de leurs pères. Si l’on y regarde de près, la
oublié la foi de leurs pères. Si l’on y regarde de près, la
plupart de ces paysans, en apparence bireligieux, fréquen-
plupart de ces paysans, en apparence bireligieux, fréquentent le service orthodoxe plutôt par contrainte et le service catholique par goût. Cela est si vrai que, en des paroisses où les orthodoxes sont nominalement en majorité,
l’église du pope reste vide, tandis que le ''kostël'' catholique regorge de monde<ref>Le fait a été reconnu par plusieurs écrivains orthodoxes, entre autres par M. Vladimirof dans la ''Rousskaïa Starina'' et M. Koïalovitch dans le ''Tserkovnyi Vestnik'', Voyez le ''Novoe Vremia'', 14 juillet 1887.</ref>. Beaucoup de fonctionnaires ne
tent le service orthodoxe plutôt par contrainte et le ser-
font pas difficulté d’avouer que, livrés à eux-mêmes,
vice catholique par goût. Cela est si vrai que, en des pa-
nombre de paysans bélo-russes ou malo-russes retourneraient à Rome. C’est même, selon les patriotes, la raison de
roisses où les orthodoxes sont nominalement en majorité,
refuser à ces frères de l’Ouest la liberté religieuse. Pour
l'église du pope resle vide, tandis que le kosiël catho-
les soustraire à l’attrait du latinisme, on ne trouve
lique regorge de monde". Beaucoup de fonctionnaires ne
souvent rien de mieux que de fermer les ''kostëls'' du voisinage. C’est ainsi que, en 1886 ou 1887, le gouverneur
font pas difficulté d'avouer que, livrés à eux-mêmes,
général de Varsovie a prohibé tout service dans l’église
nombre de paysans bélo-russes ou malo-russes retourne-
raient à Rome. C'est même, selon les patriotes, la raison de
refuser à ces frères de l'Ouest la liberté religieuse. Pour
les soustraire à l'attrait du latinisme, on ne trouve
souvent rien de mieux que de fermer les koslëls du voi-
sinage. C'est ainsi que, en 1886 ou 1887, le gouverneur
général de Varsovie a prohibé tout service dans l'église
de Terespol, de peur de voir la messe romaine attirer
de Terespol, de peur de voir la messe romaine attirer
d'anciens uniales. Alexandre III a été, en décembre 1886,
d’anciens uniales. Alexandre III a été, en décembre 1886,

1. Voyez le Veatnik Evropy, mars 1881, p. 366-367.

2. Le fait a élé reconnu par plusieurs écrivains orthodoxes, entre autres
par M. V ladi mi rof clans la Rousskaïa Starina et M. Koïalovitch dans le Tser-
kovnyi Vestnik, Vo^ez le Novoe Vremia, 14 juillet 1887.