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Je veux mourir en respirant des roses, |
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Et vos lauriers ressemblent aux cyprès. |
Et vos lauriers ressemblent aux cyprès. |
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Roseau chantant, déjà ma tête plie, |
Roseau chantant, déjà ma tête plie, |
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Laissez-moi l’air, laissez-moi l’horizon ! |
Laissez-moi l’air, laissez-moi l’horizon ! |
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Immortel, moi ! Mais chut ! la Mort m’oublie… |
Immortel, moi ! Mais chut ! la Mort m’oublie… |
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Si vous alliez lui montrer ma maison ! |
Si vous alliez lui montrer ma maison ! |
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{{Centré|<big>''SONNET''</big>}} |
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{{Lettrine|J|lignes=2}}{{sc|e}} sens fuir le rivage, adieu la Poésie ! |
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Elle reste au pays de l’éternel printemps. |
Elle reste au pays de l’éternel printemps. |
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Idéal, idéal que j’ai cherché longtemps, |
Idéal, idéal que j’ai cherché longtemps, |
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J’ai surpris ton énigme au cœur du sphinx d’Asie. |
J’ai surpris ton énigme au cœur du sphinx d’Asie. |
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Tu te nommes Jeunesse, et verses l’ambroisie |
Tu te nommes Jeunesse, et verses l’ambroisie |
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Avec l’urne des dieux aux âmes de vingt ans. |
Avec l’urne des dieux aux âmes de vingt ans. |
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Idéal, Idéal, vierge aux cheveux flottants, |
Idéal, Idéal, vierge aux cheveux flottants, |
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Je te vois, mais je pars et ne t’ai pas saisie. |
Je te vois, mais je pars et ne t’ai pas saisie. |
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Cependant le vaisseau m’entraîne en pleine mer, |
Cependant le vaisseau m’entraîne en pleine mer, |
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Et, comme l’exilé, dans sa douleur sauvage, |
Et, comme l’exilé, dans sa douleur sauvage, |
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Je dis aux matelots : « Retournons au rivage ! » |
Je dis aux matelots : « Retournons au rivage ! » |
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Car j’ai mis au tombeau, sur le rivage amer, |
Car j’ai mis au tombeau, sur le rivage amer, |
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Mon amour le plus cher, ma maîtresse adorée, |
Mon amour le plus cher, ma maîtresse adorée, |
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La jeunesse divine !… Adieu, Muse éplorée ! |
La jeunesse divine !… Adieu, Muse éplorée ! |
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