« Page:Lemerre - Anthologie des poètes français du XIXème siècle, t1, 1887.djvu/420 » : différence entre les versions
Pywikibot touch edit |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page validée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
<br /><br /> |
<br /><br /> |
||
{{Centré|<big>''LES OISEAUX BLEUS''</big>}} |
{{Centré|<big>{{sp|0.2em|''LES OISEAUX BLEUS''}}</big>}} |
||
<poem style="margin-left:7em; font-size:100%"> |
<poem style="margin-left:7em; font-size:100%"> |
||
{{ |
{{Lettrine|C|lignes=2}}{{sc|omme}} un froment tombé du crible, |
||
J’ai semé mon âme à tous vents, |
J’ai semé mon âme à tous vents, |
||
Dans les ronces, les flots mouvants, |
Dans les ronces, les flots mouvants, |
||
Sur les flancs du roc insensible. |
Sur les flancs du roc insensible. |
||
Au logis il me faut rentrer. |
Au logis il me faut rentrer. |
||
Le |
Le maître dont l’humeur est prompte |
||
Va vouloir qu’avec lui je compte, |
Va vouloir qu’avec lui je compte, |
||
Et je n’ai rien à lui montrer. |
Et je n’ai rien à lui montrer. |
||
Qui voudra venir à mon aide |
Qui voudra venir à mon aide |
||
Et faire un miracle pour moi ? |
Et faire un miracle pour moi ? |
||
On m’a tant dit qu’avec la foi |
On m’a tant dit qu’avec la foi |
||
Le mal n’est jamais sans remède ! |
Le mal n’est jamais sans remède ! |
||
Vous êtes fée, ô blanche sœur ! |
Vous êtes fée, ô blanche sœur ! |
||
Et chacun vous sait la puissance |
Et chacun vous sait la puissance |
||
De rendre au regret l’espérance, |
De rendre au regret l’espérance, |
||
À l’amertume la douceur. |
À l’amertume la douceur. |
||
Si vous vouliez, ô ma sœur blonde ! |
Si vous vouliez, ô ma sœur blonde ! |
||
Tout aussitôt de votre sein |
Tout aussitôt de votre sein |
||
S’échapperait un bel essaim |
S’échapperait un bel essaim |
||
D’oiseaux bleus volant à la ronde. |
D’oiseaux bleus volant à la ronde. |
||
Fouillant ravin, creux et buisson, |
Fouillant ravin, creux et buisson, |
||
De leurs yeux verts, de leurs becs roses, |
De leurs yeux verts, de leurs becs roses, |
||
Ils reprendraient à toutes choses |
Ils reprendraient à toutes choses |
||
Les épaves de ma moisson. |
Les épaves de ma moisson. |
||
</poem> |
</poem> |