« Discours sur la question du libre-échange » : différence entre les versions

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Si, au congrès des économistes, le docteur Bowring a tiré de sa poche une longue liste pour faire voir toutes les pièces de boeuf, de jambon, de lard, de poulets, etc., etc., qui ont été importées en Angleterre pour être consommées, comme il dit, par les ouvriers, il a malheureusement oublié de vous dire qu'au même instant les ouvriers de Manchester et des autres villes manufacturières se trouvaient jetés sur le pavé par la crise qui commencait.
 
En principe, en économie politique, il ne faut jamais grouper les chiffres d'une seule année pour en tirer des lois générales. Il faut toujours prendre le terme moyen de six à sept ans - laps de temps pendant lequel l'industrie moderne passe par les différentes phases de prospérité, de surproduction, de stagnation, de crise et achève son cycle fatal.
 
Sans doute, si le prix de toutes les marchandises tombe, et c'est là la conséquence nécessaire du libre-échange, je pourrai me procurer pour 1 fr. bien plus de choses qu'auparavant. Et le franc de l'ouvrier vaut autant que tout autre. Donc le libre-échange sera très avantageux à l'ouvrier. Il y a seulement un petit inconvénient à cela, c'est que l'ouvrier, avant d'échanger son franc pour d'autres marchandises, a fait d'abord l'échange de son travail contre le capital. Si dans cet échange il recevait toujours pour le même travail le franc en question, et que le prix de toutes les autres marchandises tombait, il gagnerait toujours à ce marché. Le point difficile, ce n'est pas de prouver que, le prix de toute marchandise baissant, j'aurai plus de marchandises pour le même argent