« Discours sur la question du libre-échange » : différence entre les versions

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L'abolition des lois céréales en Angleterre est le plus grand triomphe que le libre-échange ait remporté au XIXe siècle. Dans tous les pays où les fabricants parlent de libre-échange, ils ont principalement en vue le libre-échange des grains et des matières premières en général. Frapper de droits protecteurs les grains étrangers, c'est infâme, c'est spéculer sur la famine des peuples.
 
Du pain à bon marché, des salaires élevés, <small>cheap food</small>, <small>high wages</small>, voilà le seul but pour lequel les <small>free-traders</small>, en Angleterre, ont dépensé des millions, et déjà leur enthousiasme s'est étendu à leurs frères du continent. En général, si l'on veut le libre-échange, c'est pour soulager la condition de la classe laborieuse.
 
En général, si l'on veut le libre-échange, c'est pour soulager la condition de la classe laborieuse.
Mais chose étonnante! le peuple, auquel on veut à toute force procurer du pain à bon marché, est très ingrat. Le pain à bon marché est aussi malfamé en Angleterre que le gouvernement à bon marché l'est en France. Le peuple voit dans les hommes de dévouement, dans un Bowring, un Bright et consorts, ses plus grands ennemis et les hypocrites les plus effrontés.
 
Tous le monde sait que la lutte entre les libéraux et les démocrates s'appelle, en Angleterre, la lutte entre les <small>free-traders</small> et les chartistes.